Histoire de la Philosophie Cartésienne, Volume 2

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Durand, 1854 - 660 pages
 

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Popular passages

Page 277 - Ainsi sont tous les hommes entraînés par le plaisir des sens et par le charme de l'imagination. Il n'ya point sur la terre de véritables hommes, excepté ceux qui consultent, qui aiment, qui suivent cette raison éternelle : c'est elle qui nous inspire quand nous pensons bien ; c'est elle qui nous reprend quand nous pensons mal. Nous ne tenons pas moins d'elle la raison que la vie.
Page 238 - Nous connaissons clairement que tout se fait dans l'univers par la proportion du plus grand au plus petit , et du plus fort au plus faible; et nous en savons assez pour connaître que ces proportions se rapportent à des principes d'éternelle vérité.
Page 249 - C'est le raisonnement que l'impie voudrait faire dans son cœur insensé, qui ne songe pas que le parfait est le premier, et en soi, et dans nos idées, et que l'imparfait en toutes façons n'en est qu'une dégradation.
Page 237 - Dieu , quelle faiblesse et quelle misère ! de crainte de tomber, je n'ose sortir de ma place, ni me remuer! Triste et misérable refuge contre l'erreur, d'être contraint de se plonger dans l'incertitude et de désespérer de la vérité!
Page 65 - L'ordre éternel, immuable et nécessaire qui est entre les perfections que Dieu renferme dans son essence infinie, auxquelles participent inégalement tous les êtres, est donc la loi éternelle, nécessaire et immuable.
Page 281 - Dieu ! ô le plus être de tous les êtres! ô être devant qui je suis comme si je n'étais pas ! vous vous montrez à moi ; et rien de tout ce qui n'est pas vous ne peut vous ressembler. Je vous vois, c'est vous-même ; et ce rayon qui part de votre face rassasie mon cœur, en attendant le plein jour de la vérité.
Page 238 - Toutes ces vérités, et toutes celles que j'en déduis par un raisonnement certain, subsistent indépendamment de tous les temps : en quelque temps que je mette un entendement humain , il les connaîtra; mais en les connaissant il les trouvera vérités ; il ne les fera pas telles , car ce ne sont pas nos connaissances qui font leurs objets, elles les supposent.
Page 120 - Dieu a vu de toute éternité tous les ouvrages possibles, et toutes les voies possibles de produire chacun d'eux ; et comme il n'agit que pour sa gloire, que selon ce qu'il est, il s'est déterminé à vouloir l'ouvrage qui pouvait être produit et conservé par des voies qui, jointes à cet ouvrage, doivent l'honorer davantage que tout autre ouvrage produit par toute autre voie.
Page 518 - Je ne crois pas qu'on ose à la vérité comparer en rien sa philosophie avec celle de Newton : la première est un essai, la seconde est un chef-d'œuvre; mais celui qui nous a mis sur la voie de la vérité vaut peut-être celui qui a été, depuis, au bout de cette carrière.
Page 233 - Que je méprise ces philosophes, qui, mesurant les conseils de Dieu à leurs pensées, ne le font auteur que d'un certain ordre général d'où le reste se développe comme il peut ! Comme s'il avait à notre manière des vues générales et confuses, et comme si la souveraine Intelligence pouvait ne pas comprendre dans ses desseins les choses particulières, qui seules subsistent véritablement.

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