Fables inédites des XIIe, XIIIe, et XIVe siècles et fables de La Fontaine: rapprochées de celles de tous les auteurs qui avoient, avant lui, traité les mêmes sujets, précédées d'une notice sur les fabulistes, Volume 2

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A. C. M. Robert
E. Cabin, 1825 - Fables

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Page 11 - Il est velouté comme nous, Marqueté, longue queue, une humble contenance; Un modeste regard, et pourtant l'œil luisant: Je le crois fort sympathisant Avec messieurs les rats; car il a des oreilles En figure aux nôtres pareilles. Je l'allais aborder, quand d'un son plein d'éclat L'autre m'a fait prendre la fuite.
Page 10 - Un souriceau tout jeune, et qui n'avait rien vu, Fut presque pris au dépourvu. Voici comme il conta l'aventure à sa mère : J'avais franchi les monts qui bornent cet État, Et trottais comme un jeune rat Qui cherche à se donner carrière...
Page 23 - Rien ne sert de courir; il faut partir à point : Le lièvre et la tortue en sont un témoignage. Gageons, dit celle-ci, que vous n'atteindrez point Sitôt (lue moi ce but. — Sitôt! êtes-vous sage? Repartit l'animal léger : Ma commère, il vous faut purger . Avec quatre grains d'ellébore. — Sage ou non, je parie encore.
Page 10 - L'un doux, bénin et gracieux, Et l'autre turbulent, et plein d'inquiétude. Il a la voix perçante et rude, Sur la tête un morceau de chair. Une sorte de bras dont il s'élève en l'air Comme pour prendre sa volée, La queue en panache étalée.
Page 17 - LE VIEILLARD ET L'ÂNE. Utc vieillard sur son âne aperçut en passant Un pré plein d'herbe et fleurissant; II y lâche sa bête : et le grison se rue Au travers de l'herbe menue , Se vautrant, grattant et frottant, Gambadant, chantant et broutant, Et faisant mainte place nette. L'ennemi vient sur l 'entrefaite. Fuyons , dit alors le vieillard. Pourquoi? répondit le paillard: Me fera- t-on porter double bât , double charge ? Non pas , dit le vieillard , qui prit d'abord le large.
Page 19 - S'en but assés et voulentiers Se remira endementiers , En l'iave, ses cornes et sa teste, Dont il faisoit grant joie et feste, Et moult se loue et moult se prise; Mais de l'autre part trop desprise Ses maigres jambes et ses piés; De l'un se deult, de l'autre est liés.
Page 11 - L'autre animal, tout au contraire, Bien éloigné de nous mal faire, Servira quelque jour peut-être à nos repas. Quant au chat, c'est sur nous qu'il fonde sa cuisine. Garde-toi, tant que tu vivras, De juger des gens sur la mine.

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