Théatre des Grecs, Volume 6

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Cussac, 1786 - French drama - 519 pages
 

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Popular passages

Page 199 - Cependant sur le dos de la plaine liquide S'élève à gros bouillons une montagne humide: L'onde approche, se brise et vomit à nos yeux Parmi des flots d'écume un monstre furieux Son front large est armé de cornes menaçantes Tout son corps est couvert d'écaillés jaunissantes, Indomptable taureau, dragon impétueux...
Page 136 - Œnone, et ne suis point de ces femmes hardies Qui, goûtant dans le crime une tranquille paix, Ont su se faire un front qui ne rougit jamais.
Page 380 - J'aime mieux ma mie. La rime n'est pas riche, et le style en est vieux; Mais ne voyez-vous pas que cela vaut bien mieux Que ces colifichets, dont le bon sens murmure, Et que la passion parle là toute pure? Si le Roi m'avait donné Paris, sa grand'ville, Et qu'il me fallût quitter L'amour de ma mie, Je dirais au roi Henri : Reprenez votre Paris, J'aime mieux ma mie, au gué!
Page 246 - Où me cacher? Fuyons dans la nuit infernale. Mais que dis-je ! mon père y tient l'urne fatale ; Le sort, dit-on, l'a mise en ses sévères mains : Minos juge aux enfers tous les pâles humains. Ah ! combien frémira son ombre épouvantée Lorsqu'il verra sa fille, à...
Page 400 - Seigneur, voyez l'état où vous me réduisez. J'ai vu mon père mort', et nos murs embrasés; J'ai vu trancher les jours de ma famille entière, Et mon époux sanglant traîné sur la poussière, Son fils seul avec moi réservé pour les fers*. Mais que ne peut un fils? Je respire, je sers.
Page 101 - Athènes me montra mon fuperbe ennemi. Je le vis , je rougis , je pâlis à fa vue. Un trouble s'éleva dans mon ame éperdue. Mes yeux ne voyaient plus , je ne pouvais parler ; Je fentis tout mon corps & tranfir & brûler.
Page 141 - Vivez : vous n'avez plus de reproche à vous faire : Votre flamme devient une flamme ordinaire ; Thésée en expirant vient de rompre les nœuds Qui faisaient tout le crime et l'horreur de vos feux.
Page 123 - Vous offensez les dieux auteurs de votre vie ; Vous trahissez l'époux à qui la foi vous lie ; Vous trahissez enfin vos enfants malheureux, Que vous précipitez sous un joug rigoureux. Songez qu'un même jour leur ravira leur mère, Et rendra l'espérance au fils de l'étrangère...
Page 410 - Hélas! pour la promettre est-elle encore à moi? O cendres d'un époux! ô Troyens! ô mon père! O mon fils!
Page 123 - Songez qu'un même jour leur ravira leur mère, Et rendra l'espérance au fils de l'étrangère, A ce fier ennemi de vous, de votre sang, Ce fils qu'une Amazone a porté dans son flanc, Cet Hippolyte... PHÈDRE Ah, Dieux! ŒNONE Ce reproche vous touche.

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