6-2-33 26766 ACADÉMIE DE SAINTE-CROIX. DEUX ÉPITRES HORACE ET BOILEAU. Il y a dans le monde littéraire des noms qui résument à eux seuls un genre et personnifient toute une École. Ces noms dominent une époque en la revêtant d'un éclat qui, loin de s'obscurcir avec le temps, semble au contraire lui emprunter une splendeur nouvelle. C'est ainsi que le nom d'Horace plane sur le siècle d'Auguste. Le poète des odes occupe à lui seul le premier rang dans les genres lyrique, critique et didactique; et lui, qui désespérait d'imiter Pindare, et traçait en vers sublimes le sort de l'audacieux assez aveugle pour affronter une pareille épreuve, nous a laissé ces chants harmonieux dignes du barde des Néméennes et des Olympiques. Mais où le génie vraiment créateur d'Horace se révèle, c'est dans la satire et dans l'Épître; c'est là qu'il a déployé cette verve, cette puissance de mise en scène, cette richesse d'expressions, cette précision de maximes T. III. 1 |