Histoire anecdotique du théâtre: de la littérature et de diverses impressions contemporaines tirée du coffre d'un journaliste avec sa vie à tort et à travers, Volume 1

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H. Plon, 1856 - Theater - 855 pages
 

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Popular passages

Page 103 - Courrier qu'on a si traîtreusement dévalisé sur la route de Lyon pendant la nuit du 15 du mois dernier — Ah! oui, je sais. Je donnerai des ordres. Enfin la place est rendue. Il ne s'agit plus que d'aller remercier le Souverain. Pour cela, madame Pagnest imagine et fourre dans la tête de son mari un compliment selon toutes les règles. Mais voilà que la peur galope de nouveau le pauvre diable à l'aspect du monarque! il oublie sa seconde version, ne se rappelle que la première, et psalmodie...
Page 53 - Il est bien vrai qu'il faudra lui laisser ce coup d'œil qui dérobait tout au hasard, et cette prévoyance qui le rendait maître de l'avenir, et ces soudaines inspirations qui déconcertaient, par des ressources inespérées, les plus savantes combinaisons de l'ennemi; et cet art de ranimer en un instant les courages ébranlés, sans que lui perdît rien de son sang-froid, et ces traits d'une audace sublime qui...
Page 289 - Chazet et moi avons été présentés hier aux Princes, et que M. le duc d'Angoulême et madame la duchesse d'Angoulême m'ont adressé tout ce qu'on peut dire de plus flatteur en pareille circonstance^ » Je Vous dirai encore (à vous qui aimez à savoir la vérité , et Vous pouvez Vous en rapporter à moi, je ne vous tromperai jamais) que tous ceux qui ont en-*tendu cette nouvelle composition, faite avec beaucoup de précipitation , sont venus me corner aux oreilles : « Bravo, Boïeldieu ! Vous...
Page 291 - ... que celle de faire le mieux possible en musique. Je tiens seulement à ce que vous connaissiez le fond de ma pensée relativement à Rossini. Du reste, il est bien plus juste envers quelques-uns de nous, lui Rossini, que ne le sont MM. les dilettanti, et il le sera bien davantage quand il aura tâté de notre langue, de nos vers de toutes mesures, de nos chanteurs, etc., etc.... » Mais , au reste , si votre opinion est d'accord avec la mienne, ce que je crois, dites hardiment ce que vous pensez....
Page 348 - Je vais traduire en entier cette scène qui me faisait dépiter moimême pendant que je la composais. BERNARDIN. Qui est-ce qui vient? qui est-ce qui me demande? FULGENCE. Bonjour, monsieur Bernardin. BERNARDIN. Bonjour, mon cher ami; comment vous portez-vous? il ya long-temps que je n'ai eu le plaisir de vous voir. FULGENCE. Grâce au ciel je me porte assez bien , autant qu'il est permis de se bien porter à mon âge ; il faut soufl'rir les incommodités inséparables de la vieillesse.
Page 103 - Sire, répond le malheureux déjà déconcerté, c'est ma femme. Napoléon sourit; et l'affaire en est restée là. Il a fallu trouver une nouvelle occasion. A la vue de Pagnest : — Qu'est-ce ? dit l'Empereur. — Sire, je suis l'infortuné Courrier qu'on a si traîtreusement dévalise sur la route de Lyon pendant la nuit du 15 du mois dernier — Ah!
Page 38 - Depuis que je te connais, je t'adore tous les jours davantage : cela prouve combien la maxime de La Bruyère, que l'amour vient tout d'un coup, est fausse. Tout, dans la nature, a un cours et différents degrés d'accroissement. Ah ! je t'en prie , laisse-moi voir quelques-uns de tes défauts; sois moins belle, moins gracieuse, moins tendre, moins bonne, surtout; surtout ne sois jamais jalouse, ne pleure jamais; tes larmes m'ôtent la raison, brûlent mon sang.
Page 369 - J'y demanderai le respect pour toutes les choses saintes, et, parmi les choses saintes, la religion a toujours été mise par moi au premier rang. Je crois la nourriture spirituelle aussi nécessaire à l'homme que la nourriture matérielle ; je crois qu'un peuple qui saura allier la liberté et la religion sera le premier des peuples. Je crois que nous serons ce peuple-là.
Page 11 - Mon fils , lui dit-il, saluez en » monsieur Brizard l'homme de bien, estimé de tous , » dont la vie a combattu le préjugé attaché a sa pro • » fession , et qui saura compenser, dans la société, le » vide que sa retraite va laisser au théâtre. » — Brizard, attendri, remercia le père, embrassa l'enfant, et dit à ceux qu'il allait quitter : « Patience, mes amis! votre tour viendra. » (1er avril 1786.) Le père de mademoiselle Raucourt était un acteur des plus ordinaires ; mais...

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