Page images
PDF
EPUB
[merged small][graphic][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][merged small][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

Il résulte de ces tableaux, que le canton de Mulhouse a dû fournir en dix ans, 738 soldats sur 2855 jeunes gens qui ont tiré au sort. Pour satisfaire à cette exigence de la loi, on a appelé devant le conseil de révision 1405 conscrits, sur lesquels 276 étaient exempts à cause de leurs professions, ou de leur position de famille. Il a donc fallu 1129 hommes, pour en trouver 738 propres au service; ou en d'autres termes, on en a réformé, pour défauts physiques, 391 sur 1129, ou 34,63 sur 100.

En faisant les mêmes calculs pour l'ensemble des trois cantons d'Altkirch, d'Huningue et de Ferrette, nous voyons que, sur 4299 jeunes gens, ces cantons ont eu à fournir 1157 soldats. Ils ont présenté pour cela au conseil de révision 2233 conscrits, dont 389 étaient exempts de droit. C'est donc sur 1844 hommes qu'on en a réformé 687 pour défauts physiques; c'est-àdire, que les réformes se sont élevées, pour ces trois cantons réunis, à 37,25 sur 100.

Si nous comparons ce dernier rapport avec celui déjà trouvé pour le canton de Mulhouse, nous voyons que la différence de près de trois pour cent est en notre faveur d'où il faut conclure, contrairement à ce qu'on a fait, que la population de notre canton si industriel, est

:

aussi robuste que celle des cantons agricoles qui nous avoisinent. Cette observation acquiert d'autant plus d'intérêt pour nous, que sur les 2855 conscrits de notre canton, on en compte 1570, on plus de la moitié, domiciliés à Mulhouse même '.

Après avoir montré que notre canton a donné un peu moins de réformes que l'ensemble des cantons d'Altkirch, d'Huningue et de Ferrette, je présenterai dans un tableau, les causes de ces réformes pendant les dix années que j'ai comparées. Afin, qu'on saisisse plus facilement les différences que notre canton présente à cet égard avec les trois autres, j'ai indiqué à côté de chaque cause le nombre des réformés, sur un total supposé de 1,000 jeunes gens jugés incapables de servir pour défauts physiques.

Il est juste de dire qu'il n'en a peut être pas toujours été ainsi. Je tiens d'un membre du conseil de révision que, depuis quelques années surtout, on a remarqué, sous ce rapport, un changement très-favorable à notre ville.

[blocks in formation]

Les plus grandes différences au désavantage de Mulhouse portent, comme vous voyez, sur la faiblesse de complexion, les estropiés, la mauvaise conformation des jambes, les pieds plats, les scrofules et les varicocèles : causes de réforme qui peuvent avoir été déterminées chez plusieurs ouvriers par le travail dans les ateliers; les unes, par la nécessité de se tenir debout pen

dant la plus grande partie de la journée, dès le plus jeune âge; d'autres par un excès de fatigue; d'autres enfin, par l'habitation dans des logements et des ateliers humides. Peut-être aussi faut-il attribuer une partie du mal à la déplorable manie de fumer, que beaucoup d'enfants de nos ouvriers adoptent de trop bonne heure, et à un libertinage précoce dont plusieurs contrac tent la funeste habitude, à un âge où ils sont loin d'avoir atteint leur entier développement. Ces causes sont compensées par d'autres au désavantage des autres cantons. Ce sont surtout le défaut de taille, la surdité, la myopie, l'idiotisme, et principalement les goîtres, dont le canton d'Huningue a présenté un très-grand nombre.

Il résulte de ces rapprochements, que les habitants de notre ville ne se trouvent pas en général, sous le rapport de la santé, dans des conditions plus défavorables que celles qu'on retrouve ailleurs. Notre climat n'a rien de malsain; tout au plus peut-on lui repprocher d'être trop humide, à cause des pluies fréquentes qui tombent en Alsace, et de la grande quantité d'eau qui nous avoisine; mais cette circonstance paraît influer peu sur les adultes. Quant aux ateliers, la plupart n'offrent rien qui puisse être préjudi

« PreviousContinue »