Des classes ouvrières en France, pendant l'année 1848, Part 1

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Pagnerre, 1849 - France - 255 pages
 

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Page 225 - Les résultats obtenus dans l'intérêt moral et matériel des membres affiliés à ces institutions ; 14° l'état de l'instruction et de l'éducation morales et professionnelles ; 15° les conditions d'existence des ouvriers sous le rapport de l'habitation, de la nourriture et du vêtement...
Page 72 - Le foyer domestique des malheureux habitants de ces réduits se compose d'une litière de paille effondrée, sans draps ni couvertures; et leur vaisselle consiste en un pot de bois ou de grès écorné, qui sert à tous les usages. Les enfants les plus jeunes couchent sur un sac de cendres; le reste de la famille se plonge pêle-mêle, père et enfants, frères et sœurs, dans cette litière indescriptible, comme les mystères qu'elle recouvre.
Page 71 - On n'entre dans ces maisons que par des allées basses, étroites et obscures, où souvent un homme ne peut se tenir debout. Les allées servent de lit à un ruisseau fétide chargé des eaux grasses et des immondices de toute espèce qui pleuvent de tous les étages, et qui séjournent dans de petites cours mal pavées , en fiailucs pestilentielles.
Page 99 - ... de pommes de terre desséchées, sur du sable, sur les débris même péniblement recueillis dans le travail du jour. Le gouffre où ils végètent est entièrement dépourvu de meubles; et ce n'est qu'aux plus fortunés qu'il est donné de posséder un poêle flamand , une chaise de bois et quelques ustensiles de ménage. « Je ne suis pas riche , moi...
Page 97 - Chacun sait que , par suite d'un usage immémorial, une portion considérable de la population manufacturière de cette ville habite dans des caves situées à deux ou trois mètres au-dessous du sol, et sans communication avec les maisons dont elles font partie : ces caves ne reçoivent d'air et de jour que par la porte de l'escalier qui y conduit, et qui donne sur la rue ; leur étendue est rarement de deux mètres à deux mètres et demi de hauteur sur cinq mètres de côté, et il y en a une...
Page 249 - Qu'y at-il donc à faire ? Nous avons essayé de l'indiquer dans le cours de cet exposé rapide et sincère de la situation des classes ouvrières. En première ligne, une législation spéciale sur les logements, dont l'horrible insalubrité est la cause première de cette mortalité sans terme et de cette immoralité sans nom qui décime et abrutit les populations de quelques-unes de nos grandes villes.
Page 76 - L'atelier fait partout une guerre sourde et incessante à l'école , et l'on est sûr de trouver au service du manufacturier l'enfant qui manque à l'appel de l'instituteur. Cette fatale règle ne souffre nulle part d'exception. Je l'ai retrouvée à Lille ; on la déplore dans l'Alsace même, à Lyon , à Reims, à Saint-Quentin, dans les Ardennes , dans les Vosges.
Page 99 - A mesure qu'on pénètre dans l'enceinte des courettes, une population étrange d'enfants étiolés, bossus, contrefaits, d'un aspect pâle et terreux, se presse autour des visiteurs et leur demande l'aumône. La plupart de ces infortunés sont presque nus et les mieux partagés sont couverts de haillons. Mais ceux-là...
Page 72 - ... et presque toujours dépourvus « de meubles et d'ustensiles de ménage. Il n'ya presque jamais de carreaux aux « fenêtres, et les rez-de-chaussée sont parfois si humides, que leurs parois sont « tapissées de mousse. Dans plusieurs rues situées le long du ruisseau connu sous « le nom d'eau de Robecq, on voit jaillir de petites sources aux portes des mai« sons, quand l'eau ne suinte pas le long des murs.
Page 100 - Le père de famille habite rarement ces tristes demeures; il se hâte de les fuir au lever du jour, et n'y revient que fort tard dans la nuit. La mère seule, par sa tendresse vigilante, brave l'horreur d'y vivre pour assurer la vie de ses enfants *. lui fait payer i fr.

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