Oeuvres, Volume 2

Front Cover
D. F. Changuion, 1775 - 1775

From inside the book

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 225 - Et je me sauve à peine au travers du jardin. Fuyez de ces auteurs l'abondance stérile ; Et ne vous chargez point d'un détail inutile. Tout ce qu'on dit de trop est fade et rebutant ; L'esprit rassasié le rejette à l'instant. Qui ne sait se borner ne sut jamais écrire. Souvent la peur d'un mal nous conduit dans un pire.
Page 91 - l'appétit l'assaisonne. 0 fortuné séjour ! ô champs aimés des cieux ! Que , pour jamais foulant vos prés délicieux , Ne puis-je ici fixer ma course vagabonde , • Et , connu de vous seuls , oublier tout le monde...
Page 244 - L'expression la suit ou moins nette, ou plus pure. Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement , Et les mots pour le dire arrivent aisément.
Page 279 - Ce n'est pas quelquefois qu'une muse un peu fine Sur un mot, en passant, ne joue et ne badine, Et d'un sens détourné n'abuse avec succès ; Mais fuyez sur ce point un ridicule excès, Et n'allez pas toujours d'une pointe frivole Aiguiser par la queue une épigramme folle.
Page 242 - Enfin Malherbe vint, et, le premier en France, Fit sentir dans les vers une juste cadence, D'un mot mis en sa place enseigna le pouvoir, Et réduisit la muse aux règles du devoir. Par ce sage écrivain la langue réparée N'offrit plus rien de rude à l'oreille épurée.
Page 297 - D'un pinceau délicat l'artifice agréable Du plus affreux objet fait un objet aimable. Ainsi, pour nous charmer, la tragédie en pleurs D'Oedipe tout sanglant fit parler les douleurs, D'Oreste parricide exprima les alarmes, Et, pour nous divertir, nous arracha des larmes.
Page 93 - Et d'attentat horrible on traita la satire. Et le roi, que dit-il? Le roi se prit à rire. Contre vos derniers vers on est fort en courroux : Pradon a mis au jour un livre contre vous ; Et chez le chapelier...
Page 33 - La Justice passa, la balance à la main. Devant elle à grand bruit ils expliquent la chose; Tous deux avec dépens veulent gagner leur cause. La Justice, pesant ce droit litigieux, Demande l'huître, l'ouvre, et l'avale à leurs yeux ; Et par ce bel arrêt terminant la bataille : Tenez, voilà, dit-elle, à chacun une écaille. Des sottises d'autrui nous vivons au palais. Messieurs, l'huître était bonne. Adieu. Vivez en paix.
Page 78 - C'est au repos d'esprit que nous aspirons tous , Mais ce repos heureux se doit chercher en nous. Un fou rempli d'erreurs , que le trouble accompagne , Et malade à la ville ainsi qu'à la campagne , En vain monte à cheval pour tromper son ennui : Le chagrin monte en croupe et galope avec lui.
Page 243 - Marchez donc fur fes pas, aimez fa pureté, Et de fon tour heureux imitez la clarté. Si le fens de vos vers tarde à fe faire entendre...

Bibliographic information