Molière musicien: notes sur les oeuvres de cet illustre maître, et sur les drames de Corneille, Racine, Quinault, Régnard, Montluc, Mailly, Hauteroche, Saint-Évremond, Du Fresny, Palaprat, Dancourt, Lesage, Destouches, J.-J. Rousseau, Beaumarchais, etc.; où se mêlent des considérations sur l'harmonie de la langue française, Volume 1

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Castil-Blaze, 1852 - French drama - 510 pages
 

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Popular passages

Page 212 - La pâle est aux jasmins en blancheur comparable ; La noire à faire peur, une brune adorable ; La maigre a de la taille et de la liberté ; La grasse est dans son port pleine de majesté ; La malpropre, sur soi de peu d'attraits chargée...
Page 326 - Une mélancolique et piteuse chanson , Respirant la douleur, l'amour et la tristesse. Mais l'accompagnement parle d'un autre ton. Comme il est vif, joyeux ! avec quelle prestesse II sautille ! — On dirait que la chanson caresse...
Page 212 - La malpropre sur soi de peu d'attraits chargée, Est mise sous le nom de beauté négligée; La géante paraît une déesse aux yeux; La naine un abrégé des merveilles des Cieux; L'orgueilleuse a le cœur digne d'une couronne; La fourbe a de l'esprit, la sotte est toute bonne; La trop grande parleuse est d'agréable humeur, Et la muette garde une honnête pudeur. C'est ainsi qu'un amant dont l'ardeur est extrême, Aime jusqu'aux défauts des personnes qu'il aime.
Page 398 - Pour toute ambition, pour vertu singulière, « II excelle à conduire un char dans la carrière, « A disputer des prix indignes de ses mains, « A se donner lui-même en spectacle aux Romains...
Page 294 - Elles t'aimaient pourtant ces filles insensées, Que sur ton cœur de fer tu pressas tour à tour; Le vent qui t'emportait les avait traversées; Elles t'aimaient, don Juan, ces pauvres délaissées Qui couvraient de baisers l'ombre de ton amour; Qui te donnaient leur vie et qui n'avaient qu'un jour ! XLIII Mais toi, spectre énervé, toi, que faisais-tu d'elles?
Page 294 - Demandant aux forêts, à la mer, à la plaine, Aux brises du matin, à toute heure, à tout lieu, La femme de ton âme et de ton premier vœu ! Prenant pour fiancée un rêve, une ombre vaine, Et fouillant dans le cœur d'une hécatombe humaine, Prêtre désespéré, pour y chercher ton Dieu. XLV Et que voulais-tu donc? — Voilà ce que le monde Au bout de trois cents ans demande encor tout bas.
Page 204 - JUAN, à Sganarelle. Prends ce flambeau. LA STATUE. On n'a pas besoin de lumière, quand on est conduit par le ciel.
Page 208 - Un mariage ne lui coûte rien à contracter; il ne se sert point d'autres pièges pour attraper les belles, et c'est un épouseur à toutes mains. Dame, demoiselle, bourgeoise, paysanne, il ne trouve rien de trop chaud ni de trop froid pour lui...
Page 326 - Que don Juan, déguisé, chante sous un balcon? — Une mélancolique et piteuse chanson, Respirant la douleur, l'amour et la tristesse. Mais l'accompagnement parle d'un autre ton. Comme il est vif, joyeux ! avec quelle prestesse II sautille...
Page 295 - N'en était-il pas une, ou plus noble, ou plus belle, Parmi tant de beautés, qui, de loin ou de près, De son vague idéal eût du moins quelques traits ? Que ne la gardait-il! qu'on nous dise laquelle.

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