Oeuvres de Louis Racine, Volume 2

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Le Normant, 1808
 

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Page 463 - Venez, peuples, venez maintenant; mais venez plutôt, princes et seigneurs; et vous qui jugez la terre, et vous qui ouvrez aux hommes les portes du ciel; et vous, plus que tous les autres, princes et princesses, nobles rejetons de tant de rois, lumières de la France, mais aujourd'hui obscurcies et couvertes de votre douleur comme d'un nuage; venez voir le peu qui nous reste d'une si auguste naissance, de tant de grandeur, de tant de gloire.
Page 222 - ... Surtout qu'en vos écrits la langue révérée, Dans vos plus grands excès, vous soit toujours sacrée. En vain vous me frappez d'un son mélodieux, Si le terme est impropre ou le tour vicieux : Mon esprit n'admet point un pompeux barbarisme, Ni d'un vers ampoulé l'orgueilleux solécisme : Sans la langue en un mot, l'auteur le plus divin Est toujours, quoiqu'il fasse, un mauvais écrivain.
Page 266 - De la contrainte rigoureuse Où l'esprit semble resserré, II reçoit cette force heureuse Qui l'élève au plus haut degré. Telle , dans des canaux pressée , Avec plus de force élancée, L'onde s'élève dans les airs; Et la règle , qui semble austère , N'est qu'un art plus certain de plaire, Inséparable des beaux vers.
Page 341 - Sans cesse en écrivant variez vos discours. Un style trop égal et toujours uniforme En vain brille à nos yeux : il faut qu'il nous endorme.
Page 463 - Au lieu de déplorer la mort des autres, grand prince, dorénavant je veux apprendre de vous à rendre la mienne sainte; heureux si, averti par ces cheveux blancs du compte que je dois rendre de mon administration, je réserve au troupeau que je dois nourrir de la parole de vie les restes d'une voix qui tombe et d'une ardeur qui s'éteint...
Page 394 - Regardez d'un autre œil une excusable erreur. Vous aimez. On ne peut vaincre sa destinée. Par un charme fatal vous fûtes entraînée.
Page 463 - ... de la France, mais aujourd'hui obscurcies et couvertes de votre douleur comme d'un nuage; venez voir le peu qui nous reste d'une si auguste naissance, de tant de grandeur, de tant de gloire. Jetez les yeux de toutes parts; voilà tout ce qu'a pu faire la magnificence et la piété pour honorer un héros; des titres, des inscriptions; vaines marques de ce qui n'est plus; des figures qui...
Page 319 - Couler à gros bouillons de son généreux flanc; Ce sang qui tant de fois garantit vos murailles, Ce sang qui tant de fois vous gagna des batailles, Ce sang qui tout sorti fume encor de courroux De se voir répandu pour d'autres que pour vous, Qu'au milieu des hasards n'osait verser la guerre, Rodrigue en votre cour vient d'en couvrir la terre.
Page 219 - Charmé de mon pouvoir, et plein de ma grandeur, Ce nom de roi des rois, et de chef de la Grèce, Chatouillait de mon cœur l'orgueilleuse faiblesse.
Page 394 - Hélas ! Du crime affreux dont la honte me suit, Jamais mon triste cœur n'a recueilli le fruit.

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