Mémoires, Volume 3

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Barbezat, 1829 - France - 424 pages
 

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Popular passages

Page 219 - ... offrirent à la fureur révolutionnaire, ou à la soif et à la jalousie des tyrans; invoquant les mânes du jeune héros que des mains impies viennent de ravir à la patrie et à la gloire *, offrant à nos peuples, comme gage de réconciliation, les vertus de l'ange consolateur que la Providence , pour nous donner un grand exemple, a voulu attacher à de nouvelles adversités, en l'arrachant aux bourreaux et aux fers ; nous le jurons! jamais on ne nous verra...
Page 96 - C'est un homme qui sort des portes du tombeau, encore couvert des ombres de la mort, qui demande vengeance de ceux qui, par leur perfidie, l'ont jeté lui et son parti dans l'abîme où il se trouve. Envoyé pour soutenir la cause des Bourbons, il se trouve obligé ou de combattre pour Moreau, ou de renoncer à une entreprise qui était l'unique objet de sa mission.
Page 98 - ... et ses soldats. Je ne sais quel poids aura près de vous l'assertion d'un homme arraché depuis une heure à la mort qu'il s'était donnée lui-même , et qui voit devant lui celle qu'un Gouvernement offensé lui réserve ; mais je ne puis retenir le cri du désespoir et ne pas attaquer l'homme qui m'y réduit. Au surplus , vous pourrez trouver des faits conformes à ce que j'avance , dans la suite de ce grand procès où je suis impliqué.
Page 141 - Motion faite an tribunal de confier le gouvernement de la république à un empereur, et de déclarer l'empire héréditaire dans la famille du premier consul Napoléon Bonaparte.
Page 261 - Il en resulte cependant un découragement, une inertie qui de plus en plus creuse l'abîme. Placé entre les deux partis, je leur crie également, vous vous trompez ; mais d'une part ma voix n'est pas entendue, de l'autre elle n'est pas écoutée. Je sais bien que si je pouvais me montrer, me rapprocher seulement, cela serait très utile; mais les puissances n'y consentent pas, parce que la chose leur paraît au moins superflue.
Page 97 - Moreau promettait de se réunir à la cause des Bourbons : les royalistes rendus en France, Moreau se rétracte. Il leur propose de travailler pour lui et de le faire nommer dictateur. L'accusation que je porte contre lui n'est appuyée, peut-être, que de demi-preuves. Voici les faits, c'est à vous de les apprécier. Un général, qui a servi sous les ordres de Moreau, Lajolais, est envoyé par lui auprès du prince à Londres ; Pichegru était l'intermédiaire.
Page 141 - sénat pense qu'il est du plus grand intérêt du « peuple français de confier le gouvernement de « la république à Napoléon Bonaparte, empereur
Page 262 - ... même espérer le succès , d'après l'opinion qu'on a des puissances et de moimême. Voilà le cercle vicieux dont je parlais tout à l'heure. Quelles instructions puis-je donner ? quels pouvoirs puis-je départir? qui en revêtirai-je? On demande que je parle de nouveau ; à qui ? comment ? en quel langage ? J'oserai ici citer les paroles de l'Évangile : Ils ont Moïse et les prophètes ; qu'ils les écoutent , car s'ils ne les écoutent pas , un mort ressusciterait, qu'ils ne le croiraient...
Page 220 - ... nos destinées aux vôtres , qui nous lie à vos familles , à vos cœurs , à vos consciences; jamais nous ne transigerons sur l'héritage de nos pères , jamais nous n'abandonnerons nos droits. Français! nous prenons à témoin de ce serment le Dieu de saint Louis , celui qui juge les justices. » Donné le a décembre, l'an de grâce 1804, et de notre règne le dixième. Signé LOUIS.
Page 99 - D'après la promesse expresse de Georges , « rien ne devait être entrepris qu'un prince ne « fût à notre tête ; le prince ' rejetait toute idée « d'assassinat , de machine infernale ; il s'en était « expliqué formellement; il voulait, je le répète, « une attaque de vive force dans laquelle il eût « pu payer de sa personne L'objet de l'attaque « de vive force était de s'emparer du gouver

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