Tableau de la littérature française 1800-1815: ptie. Mouvement religieux, philosophique et poétique

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Page 82 - Liberté primitive , je te retrouve enfin ! Je passe comme cet oiseau qui vole devant moi, qui se dirige au hasard , et n'est embarrassé que du choix des ombrages. Me voilà tel que le Tout-Puissant m'a créé, souverain de la nature, porté triomphant sur les eaux , tandis que les habitants des fleuves accompagnent ma course, que les peuples de l'air me chantent leurs hymnes, que les bêtes de la terre me saluent, que les forêts courbent leur cime sur mon passage.
Page 412 - DE ta tige détachée, Pauvre feuille desséchée, Où vas-tu? Je n'en sais rien. L'orage a brisé le chêne Qui seul était mon soutien.
Page 51 - La terre entière, continuellement imbibée de sang, n'est qu'un autel immense où tout ce qui vit doit être immolé sans fin, sans mesure, sans relâche, jusqu'à la consommation des choses, jusqu'à l'extinction du mal, jusqu'à la mort de la mort.
Page 49 - Mais, dès que vous entrez dans le règne animal, la loi prend tout à coup une épouvantable évidence. Une force à la fois cachée et palpable se montre continuellement occupée à mettre à découvert le principe de la vie par des moyens violents. Dans chaque grande division de l'espèce animale, elle a choisi un certain nombre d'animaux qu'elle a chargés de dévorer les autres : ainsi, il ya des insectes de proie, des reptiles de proie, des oiseaux de proie, des poissons de proie, et des quadrupèdes...
Page 49 - C'est le courroux des rois qui fait armer la terre, C'est le courroux du Ciel qui fait armer les rois. Observez de plus que cette loi déjà si terrible de la guerre n'est cependant qu'un chapitre de la loi générale qui pèse sur l'univers.
Page 230 - La tyrannie altière, et de meurtres avide, D'un masque révéré couvrant son front livide, Usurpant sans pudeur le nom de liberté, Roule au sein de Corinthe un char ensanglanté.
Page 385 - Et de jeunes beautés qui, sous l'œil maternel , Adoucissent encor, par leur voix innocente , De la religion la pompe attendrissante ; Cet orgue qui se tait, ce silence pieux, L'invisible union de la terre et des cieux : Tout enflamme, agrandit, émeut l'homme sensible...
Page 412 - L'orage a frappé le chêne Qui seul était mon soutien ; De son inconstante haleine Le zéphyr ou l'aquilon Depuis ce jour me promène De la forêt à la plaine, De la montagne au vallon. Je vais où le vent me mène, Sans me plaindre ou m'effrayer ; Je vais où va toute chose, Où va la feuille de rose Et la feuille de laurier ! Arnault.
Page 493 - Voyez ce drapeau tricolore Qu'élève, en périssant , leur courage indompté. Sous le flot qui les couvre , entendez-vous encore Ce cri : Vive la liberté ! Ce cri !... c'est en vain qu'il expire , Étouffé par la mort et par les flots jaloux ; Sans cesse il revivra répété par ma lyre ; Siècles , il planera sur vous...
Page 50 - ... couvertes de cadavres. Le philosophe peut même découvrir comment le carnage permanent est prévu et ordonné dans le grand tout. Mais cette loi s'arrêterat-elle à l'homme?

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