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Peut demander combien sont-ils?
Eh! demande où sont les périls,
C'est là qu'est aussi la victoire.
Lâches soldats, combien sont-ils ?...

Mourons pour la patrie!

C'est le sort le plus beau, le plus digne d'envie

Suivez mon panache éclatant,
Français, ainsi que ma bannière;
Qu'il soit le point de ralliement;
Vous savez tous quel prix attend
Le brave qui dans la carrière
Marche sur les pas de Roland.
Mourons ponr la patrie!

C'est le sort le plus beau, le plus digne d'envie.

Fiers paladins, preux chevaliers,

Et toi surtout, mon frère d'armes,
Toi, Renaud, la fleur des guerriers,
Voyons de nous qui les premiers,
Dans leurs rangs portant les alarmes,
Rompront ce mur de boucliers...

Mourons pour la patrie!

C'est le sort le plus beau, le plus digne d'envie.

Courage, enfants! ils sont vaincus :
Leurs coups déjà sc ralentissent,
Leurs bras demeurent suspendus...

Courage, ils ne résistent plus.

Leurs bataillons se désunissent :
Chefs et soldats sont éperdus...

Mourons pour la patrie!

C'est le sort le plus beàu, le plus digne d'envie.

Quel est ce vaillant Sarrasin,

Qui, seul, arrêtant notre armée,

Balance encore le destin?

C'est Altamor!... c'est lui qu'en vain
Je combattis dans l'Idumée,

Mon bonheur me l'amène enfin!...

Mourons pour la patrie!

C'est le sort le plus beau, le plus digne d'envie.

Entends-tu le bruit de mon cor?
Je te défie à toute outrance :
M'entends-tu, superbe Altamor?
Mon bras te donnera la mort,
Ou, si je tombe sous ta lance,
Je m'écrierai, fier de mon sort :

Je meurs pour la patrie!

C'est le sort le plus beau, le plus digne d'envie.

Je suis vainqueur! je suis vainqueur !
En voyant ma large blessure,

Amis, pourquoi cette douleur ?

Le sang qui coule au champ d'honneur,

Du vrai guerrier c'est la parure;
C'est le garant de la valeur.

Je meurs pour la patrie!

C'est le sort le plus beau, le plus digne d'envie,

LA MARSEILLAISE

Allons, enfants de la patrie,
Le jour de gloire est arrivé :
Contre nous de la tyrannie
L'étendard sanglant est levé.
Entendez-vous dans ces campagnes
Mugir ces féroces soldats?

(bis.)

Ils viennent jusque dans vos bras,
Égorger vos fils, vos compagnes !

Aux armes, citoyens! formez vos bataillons!
Marchons, marchons!

Qu'un sang impur abreuve nos sillons!
Marchons, marchons!

Qu'un sang impur abreuve nos sillons!

Que veut cette horde d'esclaves,
De traîtres, de rois conjurés?
Pour qui ces ignobles entraves,

Ces fers dès longtemps préparés?... (bis.)

Français, pour nous, ah! quel outrage!
Quels transports il doit exciter!

C'est nous qu'on ose méditer
De rendre à l'antique esclavage!

Aux armes, citoyens! formez vos bataillons!
Marchons, marchons!

Qu'un sang impur abreuve nos sillons!
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur abreuve nos sillons!

Quoi! des cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers?
Quoi! ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fiers guerriers? (bis.)
Grand Dieu! par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploîraient;
De vils despotes' deviendraient

Les maîtres de nos destinées!

Aux armes, citoyens! formez vos bataillons!
Marchons, marchons!

Qu'un sang impur abreuve nos sillons !
Marchons, marchons !

Qu'un sang impur abreuve nos sillons!

Tremblez, tyrans, et vous, perfides,
L'opprobre de tous les partis!
Tremblez! vos projets parricides

Vont enfin recevoir leur prix! (bis.)

Tout est soldat pour vous combattre :
S'ils tombent, nos jeunes héros,
La France en produit de nouveaux,
Contre vous tout prêts à se battre!

Aux armes, citoyens! formez vos bataillons!
Marchons, marchons !

Qu'un sang impur abreuve nos sillons!
Marchons, marchons!

Qu'un sang impur abreuve nos sillons!

Français, en guerriers magnanimes,
Portez ou retenez vos coups;

Épargnez ces tristes victimes,
A regret s'armant contre nous.
Mais ces despotes sanguinaires,
Mais les complices de Bouillé,
Tous ces tigres qui, sans pitié,
Déchirent le sein de leur mère...

(bis.)

Aux armes, citoyens! formez vos bataillons!
Marchons, marchons!

Qu'un sang impur abreuve nos sillons!
Marchons, marchons!

Qu'un sang impur abreuve nos sillons!

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Nous entrerons dans la carrière,
Quand nos aînés n'y seront plus;
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus. (bis.)

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