Si, sans jamais faire rougir, Si, passant près de sa chaumière, Le pauvre en voyant son troupeau Ose demander un agneau, Et qu'il obtienne encor la mère ; Oh! c'est bien lui, rendez-le-moi : J'ai son amour il a ma foi. MARIE STUART En vain de ma douleur affreuse Ces murs sont les tristes échos; En songeant que je fus heureuse Je ne fais qu'accroître mes maux. A travers ces grilles terribles Je vois les oiseaux dans les airs: Quel que soit le sort qui m'accable, Perfide et barbare ennemie, Voûtes sombres, séjour d'alarmes, Ah! qu'un jour passé dans les larmes Les vents sifflent, le hibou crie, Tout dit à la triste Marie : L'AMANTE ABANDONNÉE AIR De mon berger volage. Une jeune bergère, Les yeux baignés de pleurs, A l'écho solitaire Hélas! loin d'un parjure Où vais-je recourir? Tout me trahit dans la nature. Je n'ai plus qu'à mourir. Est-ce là ce bocage En vain va refleurir; O doux printemps, tu viens de naître, Et moi je vais mourir ! Que de soins le perfide Autrefois sa musette De rubans et de fleurs : Et je l'entends chanter pour elles Viens voir couler mes larmes Où l'amour par ses charmes Si dans ce lieu funeste Rien ne peut t'attendrir, Adieu, parjure un bien me reste : Un jour viendra peut-être MICHEL-JEAN SEDAINE Né à Paris en 1719, mort à Paris en 1797. Il fut membre de l'Académie,.et a fait beaucoup d'opéras comiques mis en musique par Monsigny et par Grétry. LA TENTATION DE SAINT ANTOINE AIR Plus inconstant que l'onde. Ciel! l'univers va-t-il donc se dissoudre ? |