Théorie de l'art du comédien, ou, manual théâtrale

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A. Leroux, 1826 - Acting - 594 pages
 

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Page 436 - Eschyle dans le chœur jeta les personnages, D'un masque plus honnête habilla les visages, Sur les ais d'un théâtre en public exhaussé, Fit paraître l'acteur d'un brodequin chaussé...
Page 382 - Rome, l'unique objet de mon ressentiment ! Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon amant ! Rome qui t'a vu naître, et que ton cœur adore ! Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore...
Page 436 - La tragédie, informe et grossière en naissant. N'était qu'un simple chœur, où chacun, en dansant, Et du dieu des raisins entonnant les louanges, S'efforçait d'attirer de fertiles vendanges. Là, le vin et la joie éveillant les esprits, Du plus habile chantre un bouc était le prix. Thespis fut le premier qui, barbouillé de lie...
Page 303 - Il faut se rendre à ce palais magique Où les beaux vers, la danse, la musique, L'art de tromper les yeux par les couleurs, L'art plus heureux de séduire les coeurs, De cent plaisirs font un plaisir unique.
Page 304 - Marionnettes ; elle augmente et embellit la fiction, soutient dans les spectateurs cette douce illusion qui est tout le plaisir du théâtre, où elle jette encore le merveilleux. Il ne faut point de vols, ni de chars, ni de changements, aux Bérénices et à Pénélope : il en faut aux Opéras, et le propre de ce spectacle est de tenir les esprits, les yeux et les oreilles dans un égal enchantement.
Page 304 - C'est prendre le change, et cultiver un mauvais goût, que de dire, comme l'on fait, que la machine n'est qu'un amusement d'enfants, et qui ne convient qu'aux Marionnettes ; elle augmente et embellit la fiction, soutient dans les spectateurs cette douce illusion qui est tout le plaisir du théâtre, où elle jette encore le merveilleux.
Page 294 - Et pourquoi l'acteur différerait-il du poète, du peintre, de l'orateur, du musicien? Ce n'est pas dans la fureur du premier jet que les traits caractéristiques se présentent, c'est dans des moments tranquilles et froids, dans des moments tout à fait inattendus. On ne sait d'où ces traits viennent ; ils tiennent de l'inspiration.
Page 7 - Tu réformas et la ville et la cour : Mais quelle en fut la récompense ? Les Français rougiront un jour De leur peu de reconnaissance. Il leur fallut un comédien Qui mît à les polir sa gloire et son étude. Mais, Molière, à ta gloire il ne manquerait rien, Si, parmi les défauts que tu peignis si bien, Tu les avais repris de leur ingratitude.
Page 420 - Dieu, maître absolu de la terre et des cieux, n'est point tel que l'erreur le figure à vos yeux. L'éternel est son nom. Le monde est son ouvrage ; il entend les soupirs de l'humble qu'on outrage, juge tous les mortels avec d'égales lois, et du haut de son trône interroge les rois. Des plus fermes états la chute épouvantable, quand il veut, n'est qu'un jeu de sa main redoutable.
Page 226 - On reposait la nuit, on dormait tout le jour. Seulement au printemps, quand Flore dans les plaines Faisait taire des vents les bruyantes haleines, Quatre bœufs attelés, d'un pas tranquille et lent, Promenaient dans Paris le monarque indolent.

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