Page images
PDF
EPUB
[ocr errors]

le passage d'un corps de l'état solide à l'état fluide il y a une grande quantité de chaleur qui est absorbée, en combinant le Calorique avec ce corps; voilà pourquoi, dans le moment du dégel, le froid est encore très-sensible. La même chose arrive dans le passage d'un corps de l'état fluide à celui de vapeurs; ce qui ne peut pas avoir lieu sans combinaison de Calorique. (Voyez VAPEUR). Voilà Voilà pourquoi toutes les fois qu'une substance s'évapore de dessus un corps, elle le refroidit. Le contraire arrive, c'est-à-dire, qu'il y a de la chaleur produite, lorsqu'un corps passe de l'état de vapeur à celui de fluide, ou de l'état de fluide à celui de solide, parce qu'alors il y a beaucoup de Calorique de dégagé. Si donc, dans une combinaison ou dans un changement d'état quelconque il y a une diminution de chaleur sensible, cette chaleur reparoîtra toute entière, lorsque les substances reviendront à leur premier état et réciproquement si, dans la combinaison ou le changement d'état, y a une augmentation de chaleur sensible, cette nouvelle chaleur disparoîtra dans le retour des substances à leur état primitif. Ce principe est confirmé par l'expérience,

[ocr errors]

il

CAMELEON. Nom que l'on donne en Astronomie à une des petites constellations de la partie méridionale du ciel, et qui est placée auprès du pole austral, entre la Mouche ou l'Abeille, la Montagne de la table et l'Octan. C'est une des 12 constellations décrites par Jean Bayer, et ajoutée aux 15 constellations méridionales de Ptolémée. (Voyez l'Astronomie de la Lande, , page 185). L'Abbé de la Caille en a donné une figure très-exacte dans les Mémoires de l'Académie des Sciences, année 1752, Pl. XX.

Cette constellation est une de celles qui ne paroissent jamais sur notre horizon les étoiles qui la composent, ont une déclinaison méridionale trop grande pour cela, de sorte qu'elles ne se lèvent jamais à notre égard.

CAMELOPARD. Nom que l'on donne en Astronomie à une des constellations de la partie septentrionale du ciel, et qui est placée assez près du pole boréal,

entre Céphée, Cassiopée, Persée, le Cocher et la grande et la petite Ourse. C'est une des 11 nouvelles constellations formées par Hévélius, et ajoutées aux anciennes dans son ouvrage, intitulé: Firmamentum Sobieskianum, dans lequel il a représenté la figure de cette constellation, fig. O (Voyez l'Astronomie de la Lande, pag. 188). Cette constellation est la même que la Giraffe, constellation formée auparavant par Augustin Royer. (Voyez GIRAFFE).

Le Camelopard est une des constellations qui demeurent toujours sur notre horizon, et qui ne se couchent. jamais pour nous.

CAMPHORATES. Sels formés par l'union de l'acide camphorique avec différentes bases.. (Voyez ACIDE CAMPHORIQUE).

CAMPHRE. Huile essentielle concrète qu'on retire par sublimation, d'un laurier qui croît à la Chine et au Japon. Il est aisé d'oxigéner cette huile essentielle et de la convertir en un acide. ( Voyez ACIDE CamPHORIQUE).

CANAUX DEMI-CIRCULAIRES. Ce sont une des trois parties qui composent la portion la plus enfoncée de l'oreille interne, laquelle est connue sous le nom de Labyrinthe. (Voyez OREILLE et LaBYRINTHE).

sorte

[ocr errors]

que

Ces Canaux demi-circulaires B D C (Pl. XXVIII; fig. 7) sont trois; ils ont été distingués, eu égard à leur situation, en supérieur B, en inférieur C, et en moyen D. Le Canal demi-circulaire supérieur B se joint par une de ses extrémités à l'inférieur C, en les cavités de ces deux conduits se confondent, et ne forment ensemble qu'une seule ouverture 5 dans le vestibule, qui est aussi une des trois parties qui composent la portion la plus enfoncée de P'oreille interne, et dont la partie inférieure est désignée ici par la lettre A. C'est dans ces différens conduits que va se distribuer en partie la portion molle de la septième paire des Nerfs, pour y recevoir les impressions des sons,

CANGER ou ECRÉVISSE. Nom du quatrième signe du Zodiaque, de même que de la quatrième

partie de l'Ecliptique, dans laquelle le soleil nous paroît entrer le 21 juin (3 messidor ). C'est alors que l'été commence pour les habitans de l'hémisphère septentrional; et c'est au contraire l'hiver qui commence alors pour les habitans de l'hémisphère méridional. On compte dans cette constellation 32 étoiles remarquables; savoir, 2 de la troisième grandeur, 4 de la quatrième, 6 de la cinquième et 20 de la sixième. (Voyez CONSTELLATIONS).

Les Astronomes caractérisent le Cancer par cette marque . Ce signe a donné son nom au Tropique qui passe à son premier point, et qui s'appelle pour cela Tropique du Cancer. (Voyez TROPIQUES). (Voyez l'Astronomie de la Lande, pag. 163).

CANICULE. Nom que l'on donne, en Astronomie, à une étoile de la première grandeur, faisant partie de la constellation du grand chien, sur la gueule duquel elle est placée. Cette étoile, la plus belle et la plus brillante de toutes les étoiles fixes est connue sous le nom de Sirius. (Voyez CHIEN). C'est de cette 'étoile que les jours caniculaires ont tiré leur nom parce qu'ils commencent dans le temps que le soleil se lève avec cette étoile.

CANICULAIRES. (Jours) (Voyez JOURS CANI

CULAIRES).

CANNE A VENT. Espèce de Canne intérieurement creuse, et par le moyen de laquelle on peut sans le secours de la poudre, chasser une balle avec violence, en y adaptant un réservoir qui contienne de l'air comprimé, et une batterie propre à ouvrir ce réservoir pour un instant.'

La construction de la Canne à vent est fondée sur le même principe que celle du fùsil à vent : la différence qu'il y a, est que la Canne à vent est séparée de sa crosse et de sa batterie, et a la forme d'une Canne ordinaire; au lieu que le fusil à vent porte sa crosse et sa batterie, et a vraiment la forme d'un fusil. Voyez FUSIL A VENT).

CANON. Pièce d'artillerie, faite de fer ou de fonie, dont la forme est celle d'un cone fort alongé et tronqué, et dont la cavité est cylindrique. Le Canon sert

[ocr errors]

dans les combats et dans les sièges, et est, en quelque sorte, l'ame de la guerre. Les premiers Canons furent formés de plusieurs cylindres de fer gros et courts, réunis les uns au bout des autres et fortement attachés ensemble avec des anneaux de cuivre. Le calibre de ces Canons étoit énorme, et l'on jetoit, par leur moyen, des boulets de pierre d'une grosseur et d'un poids considérable. On trouva, quelque temps après, l'art de faire des boulets de fer; en conséquence, on travailla à diminuer le calibre des Canons. De là vinrent les Canons de bronze et de fonte, qui étoient plus forts, et, malgré cela, plus aisés à manœuvrer.

L'usage des Canons en France est assez ancien; selon les registres de la Chambre des Comptes, on les connoissoit et on s'en servoit dès l'année 1338.

La forme conique que l'on donne à l'extérieur d'un Canon, n'est pas une chose indifférente; elle est nécessaire pour faire arriver plus sûrement le boulet au but que l'on veut toucher. Par le moyen d'un Canon, le boulet arrive à ce but par un mouvement vraiment composé (Voyez MOUVEMENT COMPOSE); car il est exposé à l'action de deux puissances, l'une qui est l'impulsion de la poudre enflammée, et l'autre qui est sa pesanteur. Aussitôt que le boulet est hors du Canon', non-seulement il avance dans la direction de l'impulsion qu'il a reçue, mais encore il descend en obéissant à l'action de sa pesanteur, qui est capable de le faire tomber de 15 pieds (4871 millimètres) dans la première seconde, de 45 pieds (14615 millimètres) dans la seconde suivante, etc. Si donc le Canon étoit extérieurement cylindrique, comme l'est sa cavité; la ligne de mire seroit parallèle à la direction que reçoit le boulet en sortant, et qu'on doit regarder comme une ligne droite. Et comme le boulet descend aussitôt qu'il est sorti, il faudroit diriger le Canón vers un point plus élevé que le but que l'on veut "atteindre. Or il seroit très difficile d'estimer au juste la quantité dont il faudroit pour cela relever le Canon; mais le Canon ayant extérieurement une forme 'conique, est plus épais vers la culasse que vers son, embouchure ce qui fait que la ligne de mire AB

[ocr errors]

:

(Pl. VI, fig. 4) et la vraie direction du boulet DE se croisent en chemin, et font en C un angle d'autant plus grand, que la différence entre l'épaisseur qu'a le Canon vers la culasse, et celle qu'il a vers son embouchure, est plus considérable. De sorte que, lorsqu'on croit diriger le boulet en B, on le dirige vraiment en E et si la distance qu'il y a de E à B, est égale à la quantité dont le boulet descend, pendant le temps qu'il est en chemin, il arrive au but aussi súrement, que s'il y étoit venu par une ligne parfaitement droite. Pour cela, il faut que l'on tire à une distance convenable, que l'impulsion de la poudre soit proportionnée au poids du boulet, et que l'angle C, formé par la ligne de mire A B et la vraie direction du boulet DE, que l'on peut regarder comme le prolongement de l'axe du Canon, soit dans une bonne proportion. Alors l'effort de la pesanteur fera descendre le boulet de la quantité E B, et l'on touchera, par un mouvement vraiment composé, le but qu'on s'est proposé d'atteindre.

[ocr errors]
[ocr errors]

La même quantité de poudre dans un Canon fait plus d'effet, c'est-à-dire, donne au boulet plus de vîtesse, et le porte plus loin, si le Canon a une certaine longueur, que s'il étoit plus court, parce que la poudre employant un peu plus de temps pour sortir d'un long tuyau que d'un plus court, il s'en enflamme davantage; ce qui rend l'effet plus grand. Il est donc avantageux de donner aux Canons une certaine longueur; mais il ne faut pas pousser cela trop loin, car alors le boulet éprouveroit, dans l'intérieur du Canon, un frottement qui nuiroit à sa vitesse.

Nous venons de dire qu'il s'enflamme d'autant plus de poudre dans un Canon, que sa sortie est plus retardée. Il suit de là qu'il s'en enflammera une quantité d'autant plus grande, que la charge sera plus fortement bourrée. Alors l'explosion sera sûrement plus grande et l'effet plus considérable; mais comme l'effort de cette matière enflammée se partage entre la charge et la culasse, cette dernière doit soutenir une portion de l'effort d'autant plus grande, que l'autre cède moins

« PreviousContinue »