Le Correspondant, Volume 140

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Charles Douniol, 1885 - France
 

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Page 634 - Je suis venue ici (à Livry) achever les beaux « jours, et dire adieu aux feuilles; elles sont encore toutes « aux arbres, elles n'ont fait que changer de couleur; « au lieu d'être vertes, elles sont aurore, et de tant .de « sortes d'aurore que cela compose un brocart d'or riche « et magnifique, que nous voulons trouver plus beau que « du vert, quand ce ne serait que pour changer.
Page 312 - N'ayant point ce qui seul peut faire un fondement solide , j'ai voulu que les filles eussent de l'esprit, qu'on élevât leur cœur, qu'on formât leur raison ; j'ai réussi à ce dessein : elles ont de l'esprit, et s'en servent contre nous; elles ont le cœur élevé, et sont plus fières et plus hautaines qu'il ne conviendroit de l'être aux plus grandes princesses ; à parler même selon le monde , nous avons formé leur raison , et fait des discoureuses présomptueuses , curieuses , hardies.
Page 349 - Eh ! qu'est-il besoin de discuter quand tout le monde est d'accord ? Les rois sont dans l'ordre moral ce que les monstres sont dans l'ordre physique.
Page 350 - Et moi aussi je réprouve la peine de mort , et , je l'espère , ce reste de barbarie disparaîtra de nos lois. Il suffit à la société que le coupable ne puisse plus nuire ; assimilé en tout aux autres criminels, Louis Capet partagera le bienfait de la loi si vous abrogez la peine de mort ; vous le condamnerez alors à l'existence, afin que l'horreur de ses forfaits l'assiège sans cesse et le poursuive dans le silence de la solitude... Mais le repentir est-il fait...
Page 642 - Il était devenu maigre; ses yeux creux étaient pleins d'un feu dévorant : à le voir pâle, abattu et défiguré, on aurait cru que ce n'était point Télémaque. Sa beauté, son enjouement, sa noble fierté , s'enfuyaient loin de lui. Il périssait tel qu'une fleur qui , étant épanouie le matin, répand ses doux parfums dans la campagne, et se flétrit peu à peu vers le soir; ses vives couleurs s'effacent...
Page 614 - En effet, quel est le parti que la saine politique prescrit pour cimenter la république naissante? c'est de graver profondément dans les cœurs le mépris de la royauté, et de frapper de stupeur tous les partisans du roi. Donc, présenter à l'univers son crime comme un problème; sa cause comme l'objet de la discussion la plus imposante, la plus religieuse, la plus difficile qui puisse occuper les...
Page 392 - Quand vous monterez au tribunal, qu'au iond de votre cœur il ne reste ni une crainte, ni une espérance. Soyez impassible comme la loi! » Le citoyen répond : Je ne suis qu'un homme, et ce que vous me demandez est au-dessus de l'humanité. Vous êtes trop fort, et je suis trop faible, je succomberai dans cette lutte inégale. Vous méconnaîtrez les motii- de la résistance que vous me prescrivez aujourd'hui, et vous la punirez.
Page 51 - ... sonnel, profondément indifférent à ces vicissitudes de « la fortune politique. Je n'y mets d'intérêt que l'intérêt « public, celui de la cause à laquelle j'appartiens et que « je me fais honneur de soutenir. Vous pouvez m'en « croire, Messieurs. Il a plu à Dieu de me faire connaître « des joies et des douleurs qui laissent l'âme bien froide « à tout autre plaisir et à tout autre mal...
Page 585 - Voulez-vous que je dise ? il faut qu'enfin j'éclate, Que je lève le masque, et décharge ma rate. De folles on vous traite, et j'ai fort sur le coeur... PHILAMINTE Comment donc ? CHRYSALE, à Bélise. C'est à vous que je parle, ma sœur.
Page 315 - Mais que s'ensuit-il de la faiblesse naturelle des femmes? Plus elles sont faibles, plus il est important de les fortifier. N'ont-elles pas des devoirs à remplir, mais des devoirs qui sont les fondements de toute la vie humaine...

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