Essais de Michel de Montaigne: avec des notes de tous les commentateurs, Volume 2

Front Cover
Lefevre, 1844
 

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 25 - Considérons doncques pour cette heure l'homme seul, sans secours estrangier, armé seulement de ses armes , et despourveu de la grâce et cognoissance divine , qui est tout son honneur , sa force , et le fondement de son estre : voyons combien il a de tenue en ce bel equippage.
Page 319 - Eximia veste et victu convivia, ludi, pocula crebra, unguenta coronae serta parantur, nequiquam, quoniam medio de fonte leporum surgit amari aliquid quod in ipsis floribus angat...
Page 207 - Et, de celles là, qui en fait le nombre de trois, qui de quatre, qui plus, qui moins : signe que c'est une marque aussi douteuse que le reste.
Page 91 - C'est aux Chrestiens une occasion de croire, que de rencontrer une chose incroiable. Elle est d'autant plus selon raison, qu'elle est contre l'humaine raison.
Page 22 - Car ce monde est un temple tressainct, dedans lequel l'homme est introduict pour y contempler des statues, non ouvrées de mortelle main, mais celles que la divine pensée a faict sensibles : le Soleil, les estoilles, les eaux et la terre, pour nous représenter les intelligibles.
Page 152 - ... le dieu de la science scholastique, c'est Aristote; c'est religion de débattre de ses ordonnances, comme de celles de Lycurgus à Sparte ; sa doctrine nous sert de loy magistrale, qui est, à l'adventure, autant faulse qu'une aultre.
Page 279 - Législateurs, et n'est police où il n'y ait quelque meslange ou de vanité cérémonieuse, ou d'opinion mensongère, qui serve de bride à tenir le peuple en office. C'est pour cela que la pluspart ont leurs origines et commencemens...
Page 20 - L'Athéisme estant une proposition comme desnaturée et monstrueuse, difficile aussi et malaisée d'establir en l'esprit humain, pour insolent et desreglé qu'il puisse estre; il s'en est veu assez, par vanité et par fierté de concevoir des opinions non vulgaires et reformatrices du monde, en affecter la profession par contenance, qui, s'ils sont assez fols, ne sont pas assez forts pour l'avoir plantée en leur conscience pourtant.
Page 281 - Nous ne sommes que ceremonie ; la ceremonie nous emporte, et laissons la substance des choses : nous nous tenons aux branches, et abandonnons le tronc et le corps.
Page 83 - Longa tibi post bœc fato meliore dabuntur l'ay veu en mon temps cent artisans , cent laboureurs , plus sages et plus heureux que des recteurs de l'université , et lesquels i'aimerois mieulx ressembler. La doctrine , ce m'est advis , tient reng entre les choses nécessaires à la vie , comme la gloire , la noblesse , la dignité...

Bibliographic information