1 ORO N T E. Taisez-vous , vous étes une impertinente , & je ay micux que vous ce qui en eft. J.U LIE. Ce font sans doute des pieces qu'on lui fait, & eft peut être lui qui a trouvé cet artifice pour vous idegoûter. E RASTE, Moy, je ferois capable de cela? JULIE ORON T E. ERA STE OR ON T E. ERAST E. ORONT .. JULIE. OR ON TE. J!U Rrt 2 JULIE Non, je n'en ferai rien. ORON T E. Je te donnerai sur les oreilles. ER AS TE. Non, non, Monsieur , ne lui faites point de violence, je vous en prie. ORONT E. C'est à elle à m'obeïr , & je sçay me montrer le Maître. ERAST E. Ne voyez-vous pas l'amour qu'elle a pour cet homme-lá? &c voulez-vous que je possede un corps, dont un autre possede le coeur ORONT E. C'est un sortilege qu'il luy a donné, & vous verrez qu'elle changera de sentiment avant qu'il soit peu. Donnez-moy vôtre main. Allons. JULIE. - Je ne... ORONT E. Ah que de bruit ! ça , vôtre main, vous dis-je. Ah, ah, ah. ERAST E. Ne croyez pas que ce soit pour l'amour de vous que je vous donne la main; ce n'est que Monsieur vôtre Pere dont je suis amoureux , & c'est lui que j'épouse. ORO N T E. . Je vous suis beaucoup, obligé, & j'augmente de dix mille écus le mariage de ma Fille. Allons, qu'on faffe venir le Notaire pour dreffer le contract. ERA.S T E. En attendant qu'il vienne , nous pouvons jouir du divertissement de la saison , & faire entrer les masques que le bruit des nopces de M. de Pourceaugnac a atcirez ici de tous les endroits de la ville. SCENE VIII. PLUSIEURS MASQUES, de toutes les ma nieres, dont les uns occupent plusieurs Balcons, de les autres sont dans la Place, qui par plusieurs chansons de diverses danses de jeux , cherchent à se donner des plaisirs innocens. UNE EGYPTIEN N E. (Ortez Sortez de ces lieux, Soucis , chagrins do tristesse, Cheur des musiciens, L'E Y PTI ENN E. d'être heureux. L’E GYPTIEN. La gloire , Les grandeurs, L'EGYPTIEN. L'E GYPTIENN E. Tous deux ensemble. derniers vers. Un Muficien seul. Tous ensemble. |