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XLVIII. Manière de faire le fel Armoniac en Egypte, communiquée par le Dr. Linnæus d'après le Dr. Haffelquist, un de fes Ele

rves.

Ce Sel fe fait de la Suie qui provient des excrémens brûlés de tous les Quadrupèdes, qui ne fe nourriffent que de végétaux. On recueille ces excrémens péndant les quatre mois que ces Animaux broutent l'herbe. Ceux du Chameau ne font pas plus propres à fournir ce fel que ceux d'un autre animal, & fon urine n'y entre pour rien, comme certains Auteurs l'ont débité. Les ouvriers qui travaillent à extraire ce fel, donnent la préférence aux excrémens de l'homme, de la chèvre & de la brebis. Pour le faire on fe fert d'un four, dont la partie fupérieure est plate, & percée de trous dans lesquels on place des vafes de verre qui le reçoivent, lors qu'il s'élève par l'action du feu.

XLIX. Defcription de quelques Montagnes fort bautes, qui font remplies de bois fofile, par Mr. Hollmann, Profeffeur à Gottingen &c.

Ces Montagnes font l'une dans le voifi. nage de Minden, & l'autre dans la Heffe près d'Allendorf. Ce foffile, que Mr. Hollmann croit avoir été originairement bois, s'y trouve en grandes couches, comme celles d'une carrière. Suivant la defcrip. tion qu'il en donne, les morceaux qu'on

en

er tire n'ont jamais la forme de troncs ou de branches d'arbre, mais ils reffemblent à des planches ou à des poutres, & font veinées comme du bois.

LIII. Remarques fur le Charbon de Bovey, par Féremie Milles, Dr. en Théologie &c. Dans cet article Mr. Milles donne la description d'une espèce de Charbon foffile; que l'on tire de South-Bovey à 13 Miles d'Exeter, & le comparant avec celui du bois foffile de Mr. Hollmann, il fait voir que c'eft le même foflile, & croit que, malgré la reffemblance qu'il a avec le bois, il ne peut jamais avoir été un vé gétal. Les principales raifons qu'il en donne font 1°. Qu'on le trouve à une grande profondeur & dans un terrein fec & dur, où il et impoffible que des arbres fe foient jamais enfoncés. 20. Qu'on n'y apperçoit nulle part la forme d'un arbre & 30. Qu'on nefçauroit concevoir, comment un fi grand nombre d'arbres fe feroient rangés horizontalement en couches avec tant de régularité, & auroient perdu la forme de leurs troncs, pour s'appliquer les uns aux autres au point de former une même maffe Le Dr. Milles indique différens foffiles de cette espèce, connus par les Anciens & les Modernes, & donne une analyse chymique de ce Charbon de Bovey, à la quelle il revient dans l'art. 85.

L. Expériences fur l'Electricité par le P.
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Beccaria, Profeffeur en Philosophie expéri¬ mentale à Turin.

Tous les mouvemens que produit l'électricité, fe réduifans à l'attraction & à la répulfion, le P. Beccaria a tàché de rendre raifon de ces deux phénomènes géréraux par l'hypothèse fuivante. L'attrac tion mutuelle de deux corps, inégalement électriques, eft produite par le feu électrique, qui s'élançant du Corps, dans lequel l eft plus abondant, pour paffer dans l'au tre, forme une forte de vuide qui les obli ge de s'approcher en cédant à l'impulfior de l'air, qui agit fur les côtés oppofés. La répulfion au contraire provient de l'expan fion du feu des corps également électriques contre celui de l'air, ou de l'exparfion du feu de l'air contre le leur. C'est à établir cette hypothèse, que font destinées les onze expériences que le P. Beccaria rapporte dans ce Mémoire.

LXXIX. Nouvelles expériences fur l'EleƐricité par Mr. Benj. Wilson.

Mr. Wilfon veut prouver par ces expériences, que le fluide électrique paffe, dans certains cas, au travers du verre. Ce qu'il y a de plus remarquable dans ces expériences, c'est que la moindre différence, dans la position ou dans la friction de deux corps, peut changer leur électricité refpective. de pofitive en négative & vice perfa. C'eft une obfervation de Mr. Wil

fon

fon lui méme, & qui mérite l'attention des Phyliciens.

LXXX. Lettre de Mr. Thorberg Bergman d'Upfal à Mr. Wilfon.

Le Dr. Franklin ayant remarqué que la glace ne tranfmet point la commotion é lectrique, quoique l'eau le faffe, Mr. Bergman, après avoir examiné la chofe avec foin, s'eft affuré que cela n'eft vrai que d'un petit morceau de glace, & que cela arrive auffi à une petite quantité d'eau; mais qu'un volume, un peu confidérable de glace ou d'eau, tranfmet la commotion. Mr. Bergman nous apprend, dans la même Lettre, qu'il n'a pu découvrir encore aucune analogie entre l'Aurore Boréale & l'Electricité.

LII. Relation des derniers tremblemens de terre qu'il y a eu en Syrie en 1759. par le Dr. Patrick Ruffel &c.

LV. Conjectures fur la caufe des tremblemens de terre, avec des obfervations fur les phénomènes qui les accompagnent & particulièrement fur le grand tremblement de terre du 1. Novembre 1755. &c. par Mr. Michell du College de la Reine à Cambridge.

L'Auteur de ce Mémoire, peu content de toutes les explications qu'on a données de l'origine des tremblemens de terre, croit qu'il en faut chercher la véritable caufe dans une vapeur élastique, produite par la chute fubite d'une grande quantité

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d'eau

d'eau fur un feu fouterrain. Pour établir fon hypothèse, il entre dans un grand détail des circonftances de plufieurs tremblemens de terre connus, & il les réduit à cinq faits principaux que nous allons tran. fcrire.

1. Les tremblemens de terre fe font fen tir ordinairement dans les mêmes endroits, non feulement à de courts intervalles, mais auffi après une révolution de quelques fiècles.

2 Les endroits voifins d'un Volcan font toujours fujets à de fréquens tremblemens de terre; & les éruptions de ces montagnes, lorfqu'elles font violentes, en font généralement fuivies.

3. Le mouvement, occafionné par un tremblement de terre, fe propage tantôt par des fecouffes & tantôt par des ondulations, qui fe fuccèdent avec plus ou moins de vitesse. Le mouvement ondulatoire s'étend ordinairement beaucoup plus loin que le mouvement par fecouffes.

4. Dans les endroits qui font fujets à de fréquens tremblemens de terre, l'on a obfervé que ces tremblemens fuivent gé néralement la même direction, & viennent du même point du compas. Il paroît auffi, par les relations qu'on en a, que la viteffe avec laquelle ils s'étendent eft la même, par rapport à ces endroits-là; Mais que les viteffes refpećtives des tremblemens

de

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