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quart d'heure; au fur et à mesure qu'elle brûlera, elle deviendra plus légère.

Notez l'heure, puis vous pèserez. Sa consommation n'atteindra jamais 50 grammes par heure. Son pouvoir éclairant est de 7 carcels, soit 75 bougies décimales. La dépense est donc toujours inférieure à un centimètre cube d'alcool par bougie produite et par heure (1).

<< Au prix actuel de l'alcool, cela correspond à un maximum de six dixièmes de centime par unité de lumière ou au carcel.

« C'est le chiffre le plus bas que les lumières les plus économiques en usage dans les villes puissent atteindre. < Voici, du reste, le tableau comparatif des prix des diverses lumières en usage:

« Prix de la carcel à Paris, par heure:

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< Ceci expliqué devant vous, Messieurs, j'ai peu de chose à ajouter.

< Tous vous savez de quelle importance est pour l'agriculture française la conquête d'un débouché considérable pour les alcools de betteraves, de maïs, de pommes de terre, de grains, etc.

« Je n'ai donc qu'à vous prier de faire de vous-mêmes le calcul suivant:

«Chaque lampe domestique consommera à l'année un quart d'hectolitre.

(1) La pesée qui a été faite a donné 48 grammes par heure, et la réunion a constaté ainsi l'exactitude des chiffres annoncés.

« Chaque lampe industrielle absorbera son hectolitre annuel.

«Chaque lampe de grands espaces, son tonneau.

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< Or, c'est par millions que se comptent naturellement les lampes à remplacer dans les ménages de province, c'est par milliers que se chiffrent les petites villes, les bourgs, les gares isolées, les usines, les églises et les châteaux à éclairer dans les campagnes.

« Le débouché peut donc devenir extrêmement vaste. « Si cette appréciation vous paraît hasardée ou seulement prématurée, vous l'excuserez dans la bouche de l'ingénieur qui est, hélas ! l'un des doyens de ces industries de lumières nouvelles et qui a entendu, de ses oreilles, beaucoup de gens sensés traiter, il y a vingt ans à peine, M. Alphand de rêveur, quand ce grand maître assignait à la lumière électrique un certain champ d'action-pourtant bien restreint en comparaison de celui que cette industrie a conquis en quelques années. Mais, au fond, vous devez être plus convaincus encore que moi de l'importance possible de la consommation.

C'est pourquoi vous avez travaillé de toute votre énergie, avec une persévérance infatigable, à faire que la législation favorisât la production et le commerce de l'alcool.

« Au Parlement, à tous les degrés de notre hiérarchie administrative, dans les comices, au sein des associations agricoles et des chambres syndicales, vous avez, les uns et les autres, Messieurs, fait avancer la question juste au point où il le fallait, pour qu'avec un peu de persévérance et de méthode dans la recherche, les techniciens pussent achever votre œuvre.

« A l'heure actuelle, tant d'efforts communs semblent aboutir à ce que la France possède virtuellement sur la surface de ses champs l'équivalent de ces nappes souter

raines de pétrole qui enrichissent à nos dépens les heureux pays qui les exploitent.

Dans cet esprit, me permettrez-vous un dernier mot?

Depuis trois ans, la science et l'industrie allemandes avaient étudié, avec une ardeur extrême, la question de l'éclairage par l'alcool. L'Empereur d'Allemagne et l'administration impériale avaient donné à ces recherches les encouragements les plus flatteurs et les plus efficaces. C'est ainsi que le palais impérial de Potsdam a été éclairé à l'alcool, et que les grandes gares de chemin de fer de l'Etat ont adopté, par ordre, des appareils médiocres.

Des renseignements puisés aux meilleures sources me permettent d'affirmer que la lumière que vous venez de voir est, à volonté, trois fois plus économique ou plus puissante que la lumière allemande.

Or, je le répète en finissant, en pareille matière, l'étendue du débouché à créer dépend surtout de l'importance de l'économie réalisée sur les procédés antérieurs ou usuels. Donc, grâce à l'accord des bonnes volontés collectives que tous ici nous représentons à des titres et dans des milieux divers, l'agriculture française se trouve mise d'emblée, sur ce terrain si nouveau, en posture tout à fait excellente par rapport à l'agriculture allemande.

« Quant aux pays où les lois fiscales n'ont pas dégrevé suffisamment les alcools dénaturés, nous prenons sur eux une singulière, une extraordinaire avance.

« Cette certitude d'avoir fait, cette fois, quelque chose de réellement utile à notre pays, nous unira tous dans un sentiment de satisfaction patriotique. En ce qui me concerne, je dois déclarer que si la réforme de l'impôt sur l'alcool n'avait pas été faite par le Parlement, jamais je n'aurais songé aux recherches dont vous venez de voir l'aboutissement.

« En pareille matière, l'inventeur n'est guère qu'une

sorte d'ouvrier d'Etat obéissant à l'impulsion donnée par les pouvoirs publics.

< Et plus spécialement dans la question qui nous occupe, c'est à la prévoyance des Chambres françaises que devra, en toute justice, revenir finalement le principal honneur du progrès décisif qui restait à accomplir. »

Poitiers. Soc. Franç. d'impr. et de Libr. (Oudin et Cie).

TABLE DES MATIÈRES

POUR L'ANNÉE 1898

Pages

Liste des membres et des Sociétés correspondantes.
Procès-verbal de la séance du 19 janvier 1898.
Procès-verbal de la séance du 16 février 1898.
Procès-verbal de la séance du 16 mars 1898.
Note de M. Beau sur la cachexie aqueuse ou distomatose

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Procès-verbal de la séance du 20 avril 1898.

1

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17

20

35

Procès-verbal de la séance du 18 mai 1898.
Conférence sur l'apiculture, par M. Couquaux.
Procès-verbal de la séance du 15 juin 1898 .
Procès-verbal de la séance du 20 juillet 1898.
Rapport de la Commission instituée par la Société acadé-
mique d'Agriculture, Belles-Lettres, Sciences et Arts
de Poitiers, pour l'étude de la production chevaline et
mulassière du département de la Vienne, par M. Jacotin,
rapporteur

Procès-verbal de la séance du 16 novembre 1898.
Procès-verbal de la séance du 21 décembre 1898.
Compte rendu du concours organisé à Vivonne par la
Société académique d'Agriculture, Belles-Lettres,
Sciences et Arts de Poitiers, à l'aide de la subvention
accordée par M. le Ministre de l'Agriculture, par
M. Beau.

Emploi industriel de l'alcool en France et en Allemagne,
par MM. Charmel et Barbier. Extrait d'un rapport
à MM. les Ministres du Commerce, des Finances et de
l'Agriculture. .

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97

99

103

107

L'éclairage à l'alcool, par M. Denayrouze, ingénieur. 114

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