Leçons de philosophie

finir. Le système des facultés de l'àme est aussi

bien ou mieux connu, qu'aucun système de
mécanique.

VIII. LEÇON.

Objections contre le système
que nous avons adopté.

Objection première : que le nombre des facul-
tés de l'entendement est arbitraire. Réponse.

Seconde qu'il faut reconnaître une qua-
trième faculté dans l'entendement. Réponse.
Troisième : avons-nous une âme? Réponse.

- Quatrième : que le système que nous avons
adopté est le même qu'on suit dans toutes les
logiques, et qu'il ne commence pas bien. Ré-
ponse. Si une première sensation peut donner
l'idée de la personnalité ou du moi. Réflexion
qui renverse le matérialisme.

IX. LEÇON. Si le système de Condillac fa-

vorise le matérialisme.

Objet de cette leçon. Une première sensation
donnerait à l'âme le sentiment de son exis-
tence, mais elle ne lui en donnerait pas l'idée.
Les facultés de l'àme ne dépendent pas,
quant à leur existence, de l'organisation du
corps. Combien peu est fondée l'opinion du
matérialiste. Condillac injustement accusé de
matérialisme. Exposition de son système.

pag.

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. 183

Qu'il nous paraît manquer de vérité; mais
qu'il ne favorise pas le matérialisme. Qu'on
Condillac exagère

a pu dire, au contraire, que

le spiritualisme; et qu'il semble accorder trop
à l'activité de l'âme.

X. LEÇON.Suite de la précédente.

Résumé de la leçon précédente. Nouvelles
preuves du spiritualisme de Condillac. Objec-
tions. Réponses. Descartes accusé d'athéisme.
Sa philosophie a été peu enseignée dans l'u-
niversité de Paris. Il ne faut tenir à aucune
secte. Quel doit être le fruit d'un cours de
philosophie.

XI. LEÇON.

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235

que c'est que la métaphysi
que, ou sur le mot métaphysique.

Objet de cette leçon. Diverses manières dont
on définit la métaphysique, la philosophie,
la logique, la liberté. Avant de donner la dé-
finition de la métaphysique, il faut savoir ce
qu'on demande quand on demande cette
définition. Ce que c'est qu'une définition, et
en quoi elle diffère d'une simple proposition.
Définition des lois par Montesquieu. La défi-
nition de l'analyse nous prépare à celle de la
métaphysique. Définition de la métaphysique.

XII. LEÇON. Sur les définitions.

Combien il importe de bien déterminer les mots,
et les idées. Pour y réussir, il faut prendre
l'habitude d'aller des idées aux möts. Danger
de l'habitude contraire. Moyen de nous en
corriger. Nécessité et possibilité d'une exac-
titude rigoureuse en métaphysique. On peut
porter la même clarté dans tous les sujets. L'u-
sage des définitions peut être nuisible; ou
parce qu'on les fait arbitrairement, ou parce
qu'elles n'atteignent pas toutes les acceptions
d'un même mot. Ce que c'est qu'une défini-*
tion, d'après les logiciens. Ce qu'il faut en-
tendre par la nature des choses définies. Mar-
que à laquelle on peut connaître si les dé-
finitions sont des principes. Insuffisance des
règles données par les logiciens. Pourquoi
nous sentons le besoin des définitions. Exem-
ple d'une définition singulière. Différence
entre une définition, et une simple proposition.
Toute définition est inattaquable. Pourquoi
on les attaque. Comment on est égaré par
les analogies du langage. Que les mots, raison,
pensée, entendement, volonté, n'expriment pas
des facultés réelles. Critique du langage des

métaphysiciens. Du penchant que nous avons

à tout réaliser.

XIII. LEÇON. Suite des définitions.

pag.

Nécessité de parler encore des définitions. In-
suffisance des définitions qui se font par le
genre et par la différence. Ce que c'est que des
idées systématisées. Combien les sciences
philosophiques sont éloignées de la perfection.
Les catégories ou les classes ne nous donnent
pas
de vraies connaissances. Nécessité d'imiter
la méthode des mathématiciens. En suivant
cette méthode on peut avoir en métaphy-
sique, d'aussi bonnes définitions qu'en mathé-
matiques. Exemple qui le prouve. En quoi
consiste une définition. Des définitions de mots
et des définitions de choses. Des neuf mots
qui forment le vocabulaire des facultés de
l'âme, six sont signes de réalités, et trois
signes de signes. Pourquoi nous sommes
portés à regarder tous les mots comme signes
de choses. L'esprit opère sur les mots, ou sur
les idées. Ce qui résulte de ces deux habi
tudes.