Mélanges philosophiques, Volume 1

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de l'impr. d'Elie Luzac, fils, 1754 - Philosophy
 

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Popular passages

Page 38 - Prenons par exemple ce morceau de cire, il vient tout fraîchement d'être tiré de la ruche, il n'a pas encore perdu la douceur du miel qu'il contenait, il retient encore quelque chose de l'odeur des fleurs dont il a été recueilli...
Page 49 - Platon, qui fait dire à un de fes interlocuteurs : Vous jugez que j'ai une ame intelligente, parce que vous apercevez de l'ordre dans mes paroles et dans mes actions ; jugez donc, en voyant l'ordre de ce monde, qu'il ya une ame fouverainement intelligente.
Page 106 - ... que cette indifférence que je sens lorsque je ne suis point emporté vers un côté plutôt que vers un autre par le poids d'aucune raison, est le plus bas degré de la liberté...
Page 12 - Dieu , de notre prince , de nos parents , de nos amis , et généralement de tout ce qui nous environne. Elle nous enseigne même le chemin qu'il faut suivre pour devenir éternellement heureux...
Page 297 - ... l'on veut fatisfaire à ce principe fur l'origine de l'étendue, il faut en venir enfin à quelque chofe de non - étendu , & qui n'ait point de parties , pour rendre raifon de ce qui eft étendu , & qui a des parties : or un Etre non étendu & fans parties, eft un Etre {impie.
Page 181 - Il ya un degré déterminé auquel ils commence'nt à être perceptibles, comme, dans les objets de la vue & de l'ouïe, il ya un terme fixe d'où nous commençons à voir & à entendre. Ce degré...
Page 39 - Qu'estce donc que l'on connaissait en ce morceau de cire avec tant de distinction ? Certes ce ne peut être rien de tout ce que j'y ai remarqué par l'entremise des sens, puisque toutes les choses qui tombaient sous le goût, sous l'odorat, sous la vue, sous l'attouchement et sous l'ouïe, se trouvent changées, et que cependant la même cire demeure. Peut-être était-ce ce que je pense maintenant...
Page 230 - ... feroit d'en être privé. Si cela étoit, un homme qu'on va mettre en prifon pour une amande à laquelle il a été condamné, à caufe d'une faute qu'il ne peut imputer qu'à lui-même, pourroit également m'obliger à lui faire un don de la fomme dont il a befoin pour payer cette amande, & me faire ainfi porter fa fottife. Tout cela répugne à l'équité naturelle, qui permet, au contraire de tirer du profit d'un argent prêté à une perfonne qui n'en tire point à la vérité elle-même,...
Page 250 - Non eftjndicittm veritatis infenjîbus ; & même que cette certitude que l'on peut tirer des fens, ne s'étend pas bien loin , & qu'il ya plufieurs chofes que l'on croit favoir par les fens , & dont on ne peut pas dire que l'on ait une afïurance entière.
Page 218 - Et comme il n'ya rien dont la deftruftion foit plus prorate & plus fenfible que celle de l'argent confié à quelcun pour le faire Valoir par le Négoce, l'Ufure purement & fimplement ainfi dite fe prend conftamment pour l'argent qu'on donne, afin d'avoir l'ufage d'une fomme d'argent que quelcun nous confie. Comme il n'eft point encore queftion de la Moralité de ces engagemens , ces définitions font arbitraires, & il ne s'agit que de leur donner la précifion Logique , propre à les rendre utiles...

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