Mais les amans de l'harmonie, Et mes vers, tels qu'un trait rapide Volent à l'immortalité. BALZE. LES POËTES LYRIQUES. A-T-ON --T-ON vu l'aigle au vol rapide Les bords arides de la mer? Et là, devenu plus tranquille, Ainsi les poëtes célèbres, Ainsi les esprits créateurs Laissent ramper dans les ténèbres Le peuple orgueilleux des auteurs. Pindare, ce peintre sublime, Plus grand encor, le seul Horace Et chante Bellone et l'Amour. Qu'entends-je? les sons de la lyre De Stésichore et de Linus : Rousseau paraît: Thèbes respire Du maître immortel de la lyre Et si la main de la nature La Motte a peu senti la flamme Dont brûlaient ces chantres divers; Les vains éclairs de l'épigramme Il touche une lyre muette; Faible disciple de Pindare, Chante l'hymne de Marthésie Fille aimable de la Folie, Nous quittons la lyre immortelle Homère est moins lu que Chapelle ; Odes. 18 Et, si nous admirons Apelle, Nous aimons Téniers et Vateau. Heureux qui peut, comme Voltaire, Ma muse a chanté les Orphées, L'empire français et l'Europe, |