Némésis vous observe, et frémit des blasphêmes N'attirez point sur vous, trop épris de vous-mêmes, C'est elle dont les yeux certains, inévitables, Des châtimens du ciel implacable ministre, Épouvante les rois. Écoutez, et tremblez, idoles de la terre ; Vos flatteurs dans ses mains allument le tonnerre Il détruira leur culte ; il brisera l'image A qui sacrifiaient ces faux adorateurs, Moi, je préparerai les vengeances célestes ; Creusera le cercueil, Vous n'écouterez plus la voix de la sagesse ; Sous les noms spécieux de zèle et de justice, Mais enfin votre chute à vos yeux déguisée, De cet oracle affreux tu n'as point à te plaindre, Aussi la Renommée, en publiant ta gloire, J.-B. ROUSSEAU. LE MÉRITE PERSONNEL. A J.-B. ROUSSEAU. On ne se choisit point son père : N Par un reproche populaire Le sage n'est point abattu. Oui, quoi que le vulgaire en pense, N'envions que l'humble sagesse ; Par-là se distinguent les hommes ; Que j'aime à voir le sage Horace (1) Rousseau, né à Paris le 6 avril 1671, était fils d'un cordonnier. Le sang s'altère et se répare : Ainsi Castor, né de Tindare, Connais-tu ce flatteur perfide, Lui dont les larcins marotiques, Mais nous, que d'un peu de génie Rousseau, sois fidèle, sincère, Ami zélé des bons écrits; Tu vas pour la race future LA MOTTE. SUR LA MORT DE J.-B. ROUSSEAU. QUAND le premier chantre du monde Expira sur les bords glacés Où l'Elbe effrayé dans son onde Le Thrace, errant sur les montagnes, Des vastes rochers du Rhodope, Réunit les humains tremblans. Les dieux, les rois et les talens! |