Beaumarchais et ses œuvres: précis de sa vie et histoire de son esprit, d'après des documents inéditsHachette, 1887 - 447 pages |
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Popular passages
Page 90 - Tout ce que je vois jette les semences d'une révolution qui arrivera immanquablement, et dont je n'aurai pas le plaisir d'être témoin. Les Français arrivent tard à tout, niais enfin ils arrivent. La lumière s'est tellement répandue de proche en proche, qu'on éclatera à la première occasion; et alors ce sera un beau tapage. Les jeunes gens sont bien heureux; ils verront de belles choses.
Page 55 - Le peuple entra dans le sanctuaire , il leva le voile qui doit toujours couvrir tout ce que l'on peut dire et tout ce que l'on peut croire du droit des peuples et de celui des rois, qui ne s'accordent jamais si bien ensemble que dans le silence.
Page 279 - ... à réduire la musique à sa véritable fonction, celle de seconder la poésie, pour fortifier l'expression des sentiments et l'intérêt des situations, sans interrompre l'action et la refroidir par des ornements superflus; je...
Page 256 - ... adresse Molière avait su attacher et plaire pendant cinq actes, par la seule confidence d'Horace au vieillard, et par de simples récits. Il semblait qu'un sujet ainsi traité ne dût fournir qu'un acte; mais c'est le caractère du vrai génie de répandre sa fécondité sur un sujet stérile, et de varier ce qui semble uniforme. On peut dire en passant que c'est là le grand art des tragédies de l'admirable Racine.
Page 235 - ... la vérité ; mais ridé, chassieux, jaloux, sottin, goutteux, marmiteux, qui tousse, et crache, et gronde, et geint tour à tour. Gravelle aux reins, perclus d'un bras et déferré des jambes; le pauvre écuyer ! S'il verdoie encore par le chef, vous sentez que c'est comme la mousse ou le gui sur un arbre mort. Quel attisement pour un tel feu...
Page 227 - D'abord il a fallu la faire, Souvent ensuite la défaire, Au gré des acteurs la refaire, En en parlant n'oser surfaire, Presque toujours se contrefaire Et n'obtenir pour tout salaire Que les brouhahas du parterre, La critique du monde entier ; Enfin, pour coup de pied dernier, La ruade folliculaire.
Page 335 - Qu'on ne dise pas que je n'ai rien dit de nouveau ; la disposition des matières est nouvelle. Quand on joue à la paume, c'est une même balle dont on joue l'un et l'autre ; mais l'un la place mieux.
Page 358 - ... C'est au législateur à suivre l'esprit de la nation, lorsqu'il n'est pas contraire aux principes du gouvernement; car nous ne faisons rien de mieux que ce que nous faisons librement, et en suivant notre génie naturel. Qu'on donne un esprit de pédanterie à une nation naturellement gaie, l'État n'y gagnera rien, ni pour le dedans ni pour le dehors. Laissez-lui faire les choses frivoles sérieusement, et gaiement les choses sérieuses.
Page 308 - On s'acoquine à servir ces gredins-là , je ne sais pourquoi : ils ne paient point de gages, ils querellent, ils rossent quelquefois; on a plus d'esprit qu'eux; on les fait vivre ; il faut avoir la peine d'inventer mille fourberies , dont ils ne sont tout au plus que de moitié; et avec tout cela nous sommes les valets , et ils sont les maîtres. Cela n'est pas juste. Je prétends , à l'avenir, travailler pour mon compte ; ceci fini, je veux devenir maître à mon tour.
Page 385 - M™6 de Pompadour, souhaita de méconnaître; il m'offrit son cœur, ses secours et son crédit, si j'avais celui de faire réussir ce que tout le monde avait en vain essayé depuis neuf ans.