POÉSIES L'ÉTOILE DU BERGER LE BERGER. Etoile du berger, si tu voulais m'entendre, L'ÉTOILE. Je vois plusieurs pays..... Lequel regarderai-je ? LE BERGER. Le pays au delà des étangs. L'ÉTOILE. J'aperçois Un chemin déroulé comme un ruban de neige. LE BERGER. Mais pour aller plus loin. L'ÉTOILE. Oui. Le voilà qui marche En plaine, par les champs de trèfle voyageant. LE BERGER. Prends celle qui descend dans le creux d'un ravin. L'ÉTOILE. Sous de vieux châtaigniers j'y vois des maisons blanches LE BERGER. Va jusqu'à la dernière. Dis-moi si les volets ne sont pas entr'ouverts. L'ÉTOILE. Aux fenêtres d'en haut passe un fil de lumière. LE BERGER. Et ton regard discret, que voit-il à travers ? L'ÉTOILE. Une fille aux bras nus, songeuse, ouvre l'oreille Avril épanouit tout son luxe autour d'elle, Fleurs des bois, fleurs des prés, fleurs des eaux... Mais la belle Je devine pourquoi. La fleur qu'elle respire ORGUEIL VAINCU Que m'avez-vous dit, mon cher ange, En me trouvant à travailler? « Vous écriviez, je vous dérange. » Oh! que c'est mal de me railler. A-t-on jamais vu la rosée, A-t-on jamais vu que l'étoile Si vous saviez, toute la prose Que c'est peu, consumer sa vie Pour sembler plus fort ou plus grand A cette foule ayant l'envie, Sans avoir l'âme qui comprend; Que c'est peu, combiner des phrases, Que c'est peu, farouche et livide, Et comme c'est l'ivresse ent ière, Revenez donc, sans prendre garde Il est mieux d'aimer que d'écrire. ARMAND RENAUD. TRAVAUX DES ACADÉMIES ET DES SOCIÉTÉS SAVANTES SCIENCES HISTORIQUES ET ARCHÉOLOGIQUES VII L. RENIER, Inscriptions de la Dobroudcha (dans C. Allard, la Bulgarie orientale. Paris, 1864.) Prosper BIARDOT, Explication du symbolisme des terres cuites grecques de destination funéraire. Paris, 1864. J.-P. ROSSIGNOL, Les Métaux dans l'antiquité : origines religieuses de la métallurgie; de l'orichalque. Paris, Durand. 1863. — C. WESCHER et P. FOUCART, Inscriptions recueillies à Delphes. Paris, 1863. - Th. MOMMSEN, Histoire romaine, traduite par M. A. Alexandre, t. ler. Paris, Hérold, 1863.Annales de l'Institut archéologique de Rome. 1862. La Revue archéologique du mois d'avril, en préconisant le livre de M. Allard sur la Bulgarie orientale, déclare que « l'on aimera surtout à y trouver une explication des inscriptions, faite de main de maître, par M. Léon Renier. » Ces mots « de main de maître » étaient certainement superflus, car tout ce que fait M. Léon Renier est un chef-d'œuvre. Autrefois, on a prétendu que ce savant épigraphiste n'avait pas toujours des notions très justes de la grammaire, ni de la métrique, ni enfin de toutes les choses élémentaires qui font l'apanage d'un élève de lycée. Pures calomnies que je n'ai garde de répéter. La valeur des travaux de M. Renier est incontestable, et je saisis avec plaisir cette nouvelle occasion de prouver combien il y a de distance entre notre humble savoir et la surprenante habileté du maître. Dans l'embarras du choix, je prends au hasard trois de ses tours de force, exécutés, pages 285-295 du livre |