veau venait mettre à profit et les matériaux préparés par Descartes, et ceux que lui fournirait sans aucun doute le spectacle si grand et si fécond des sciences contemporaines. NOTE ADDITIONNELLE. Je n'ai pas cru devoir mentionner dans cette préface les accusations de plagiat portées quelquefois contre Aristote; elles l'ont été à deux reprises diverses, à des époques fort éloignées, des motifs très-différents, et dans des proportions fort inégales. par On a prétendu dans l'antiquité qu'Aristote avait emprunté ses Catégories au pythagoricien Archytas; et Simplicius, tout péripatéticien qu'il est, cite de longs passages du livre encore célèbre de son temps, où Aristote, disait-on, avait puisé. Jamblique et Dexippe, son élève, croyaient à l'authenticité de ce livre, et par con séquent au plagiat, tout aussi bien que Simplicius. Thémistius et Boëce, après lui, rejette nt cette opinion qui n'est point admissible, et qui prouve une connaissance plus que légère de la logique péripatéticienne. L'autorité de Simplicius est grave, sans doute; mais elle n'est point recevable aux yeux de la critique moderne. Presque de nos jours, William Jones, se fondant sur certaines traditions semi-grecques, semipersanes, a soutenu sérieusement qu'Aristote avait reçu son système tout fait des Brachmanes, par l'intermédiaire de son neveu Callisthène. Comme l'Inde n'a jamais eu qu'un système de logique, ou mieux, de dialectique, le Nyâya, on en devait conclure que le Nyâya était l'original dont l'Organon n'était que la copie. J'ai traduit et commenté le Nyâya, et l'on peut se convaincre par une simple lecture que les deux monuments n'ont pas la moindre ressemblance. (Voir les Mémoires de l'Académie des sciences morales et politiques, tom. 3, p. 236 et suiv.) Il faut donc renoncer à ces accusations, invraisemblables en elles-mêmes, et dont on reconnaît aisément la fausseté, quand on se donne la peine de les examiner de près. L'Organon est une des productions les plus grandes et les plus parfaitement originales du génie grec. Aristote doit conserver la gloire entière de l'avoir conçu et exécuté sans modèle, comme sans imitateurs. 20 Mars 1844. TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES. - In. désigne l'Introduction de Porphyre; — C., les Catégories ; - P. A., les T., les Les chiffres romains indiquent les livres; le premier chiffre arabe ABDUCTION, forme de raison- et 3. ABSOLU, sens logique de ce ABSOLU, NÉCESSAIRE, com- ABSTRAIT, les termes abstraits ABSURDE, voir Réduction à A. l'( ) est inférieure à la démons- ACCENTUATION peut causer des ACCIDENT, ses deux espèces, Ses définitions, ibid. Acci- - trer dans la démonstration, D. A. AFFIRMATIF rôle de l' ( ) dans le syllogisme, P. A. I, 24 I. AFFIRMATION et négation, quatrième espèce des opposés, C. 2 et 10, ibid. 15 et suiv. Ca I, 6, 11. Ne peut être l'objet de la démonstration, D. A. I, 8, 1. -L'un des quatre éléments dialectiques, T. I, 4, 2.- Peut se confondre avec la définition, T. ractère spécial de cette espèce, I, 6, 1 et suiv. ACCIDENT, lieux communs de l' ( ) T. II, 2 et suiv. Lieux communs de l'( ) T. III. ch. 1 et suiv. ACCIDENT particulier, lieux communs de l' ( ) T. III, 6, 1 et suiv. ACCIDENT universel, plus facile à réfuter qu'à établir. T. VII, 5, 11. Particulier, très facile à établir, id. 16. ACCROISSEMENT, troisième espèce de mouvement, C. 14, 1 et suiv. ACHILLE, modèle de magnanimité, D. A. II, 13, 22.—Achille et Ajax, comparés, T. III, 2, 11. ACTE, précède la puissance. H, 13, 14. ACTION, neuvième catégorie. C. 4, 1.-Action et passion, C. 9, 1. — Catégorie de l' ( ) C. 9, 1 Admet les contraires id. ibid. Reçoit le plus et le moins, id. 3. ADRASTE d'Aphrodise plaçait les Catégories immédiatement avant les Topiques, C. 4, 3, n. EQUIVOCA, æquivocata, æquivocantia, C. 1, 1, n. AFFECTION, qualités affectives, troisième espèce de la qualité, C. 8, et suiv. pour le corps, ib. 13 pour l'âme. ibid. -- AFFIRMATION première, composée de deux termes, H. 10,3.— Est la vraie proposition contraire à la négation, H. 14, 1 et suiv.Universelle, méthode pour la former syllogistiquement, P. A. I. 28, 1. Particulière, méthode pour la former syllogistiquement, P. A. I, 28, 2. AGAMEMNON, Songe d' ( ) dans Homère, R. S. 4, 8. AGÉSILAS allusion à un de ses mots, T. III, 2, 7, n. AJAX, modèle de magnanimité, D. A. II, 13, 22. - Comparé à Achille, T. III, 2, 11. |