Philosophie fondamentale, Volume 1

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Lardinois, 1852 - Philosophy - 443 pages
 

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Page 318 - Et ayant remarqué qu'il n'ya rien du tout en ceci, je pense, donc je suis, qui m'assure que je dis la vérité, sinon que je vois très clairement que pour penser il faut être, je jugeai que je pouvais prendre pour règle générale que les choses que nous concevons fort clairement et fort distinctement sont toutes vraies, mais qu'il ya seulement quelque difficulté à bien remarquer quelles sont celles que nous concevons distinctement.
Page 315 - Mais aussitôt après je pris garde que , pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi qui le pensais fusse quelque chose ; et remarquant que cette vérité, Je pense, donc je suis...
Page 323 - Les voilà donc ces idées ou notions générales que je ne puis ni contredire ni examiner, suivant lesquelles, au contraire, j'examine et je décide tout, en sorte que je ris au lieu de répondre, toutes les fois qu'on me propose ce qui est clairement opposé à ce que ces idées immuables me représentent.
Page 315 - ... s'il la déduisait d'un syllogisme, il aurait dû auparavant connaître cette majeure : Tout ce qui pense est, ou existe; mais au contraire elle lui est enseignée de ce qu'il sent en lui-même qu'il ne se peut pas faire qu'il pense, s'il n'existe. Car c'est le propre de notre esprit de former les propositions générales de la connaissance des particulières.
Page 317 - Et enfin, comme ce n'est pas assez, avant de commencer à rebâtir le logis où on demeure, que de l'abattre et de faire provision de matériaux et d'architectes ou s'exercer soimême à l'architecture, et outre cela d'en avoir soigneusement tracé le dessin ; mais qu'il faut aussi s'être pourvu de quelque autre où on puisse être logé commodément pendant le temps qu'on y...
Page 317 - Après cela je considérai en général ce qui est requis à une proposition pour être vraie et certaine : car, puisque je venais d'en trouver une que je savais être telle, je pensai que je devais aussi savoir en quoi consiste cette certitude.
Page 315 - Ainsi , à cause que nos sens nous trompent quelquefois , je voulus supposer qu'il n'y avait aucune chose qui fût telle qu'ils nous la font imaginer...
Page 313 - Intellectus autem humanus se habet in genere rerum intelligibilium ut ens in potentia tantum, sicut et materia prima se habet in genere rerum sensibilium : unde possibilis nominatur. Sic igitur in sua essentia consideratus, se habet ut potentia intelligens.
Page 323 - ... et qui découvre aussitôt l'évidence ou l'absurdité de la question; n'est-ce pas ce que j'appelle mes idées? Les voilà donc ces idées ou notions générales que je ne puis ni contredire ni examiner , suivant lesquelles au contraire j'examine et je...
Page 315 - ... et remarquant que cette vérité : je pense, donc je suis, était si ferme et si assurée que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n'étaient pas capables de l'ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir sans scrupule pour le premier principe de la philosophie que je cherchais.

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