Loin de fermer le passage A vos nombreux bataillons, Luxembourg a du rivage Reculé ses pavillons. Quoi ! leur seul aspect vous glace? Où sont ces chefs pleins d'audace, Jadis si prompts à marcher , Qui devoient de la Tamise, Et de la Drave soumise,, Jusqu'à Paris nous chercher ?
Cependant, l'effroi redouble Sur les remparcs de Namur. Son Gouverneur, qui se trouble, S'enfuit sous son dernier mur. Déja jusques à fes portes Je vois monter nos cohortes, La fâme & le fer en main : Et sur les monceaux de piques, De corps morts, de rocs, de briques, S'ouvrir un large chemin.
C'en est fait. Je viens d'entendre, Sur ces rochers éperdus , Battre un signal pour se rendre : Le feu cesse. Ils sont rendus. Dépouillez vou arrogance, Fiers ennemis de la France; ër desormais gracieux , Allez à Liége, à Bruxelles, Porter les humbles nouvelles De Namur pris à vos yeux.
Pour moi, que Phébus anime De ses transports les plus doux, Rempli de ce Dieu sublime , Je vais , plus hardi que vous , Montrer
que
sur le Parnasse, Des bois fréquentés d'Horace, * Poë- Ma Muse dans son déclin roique sçait encor les avenuës , du Sr. Et des sources inconnuës PerTault.
UOI? ce peuple aveugle en son crime ,
son Roi
pour
victime Git du Trône un Théâtre affreux, Pense-t'il que le Ciel , complice D'un si funeste sacrifice ,
lui ni foudre ni feux ?
niais je l'ai raccomodeé.
Arme toi, France ; prends la foudre. C'est à coi de réduire en poudre Ces sanglans ennemis des loix. Suis la victoire qui t'appelle. Et va sur ce peuple rebelle Venger la querelle des Rois.
Jadis on vit ces Parricides, Aidés de nos Soldats perfides , Chez nous au comble de l'orguëil , Briser tes plus fortes murailles; Et par le gain de vingt batailles Mettre tous les peuples en deüil.
Mais bien-tôt le Ciel en colère, Par la main d'une humble Bergère Renversant cous leurs Bataillons Borna leurs succès & nos peines : Et leurs corps pourris dans nos plaines: N'ont fait qu'engraisser nos fillons.
A Monsieur MOLIERE, sur la Comédie de 'Ecole des femmes que plusieurs gens
frondoient. N vain mille jaloux Esprics , E
Molière, ofent avec mépris Censurer con plus bel ouvrage : Sa charmante naïveté S'en va pour jamais d'âge en âge Divertir la Postérité.
Que tu ris agréablement ! Que tu badines sçavamment ! Celui qui fçut vaincre Numance, Qui mit Carthage sous sa loi , Jadis sous le nom de Térence Sçut-il mieux badiner que toi ? ? Ta Mure avec utilité Dit plaisamment la vérité. Chacun profite à ton Ecole: Tout est beau tout en eft bon :: Ec ta plus burlesque parole Eft fouvent un docte sermon.
Laisse gronder tes Envieux : Ils one beau crier en tous lieux, Qu'en vain tu charmes le Vulgaire ; Que tes vers n'ont rien de plaisant. Si tu sçavois un peu moins plaire, Tu ne leur déplairois pas tanto.
Na
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