Soudan français: Kahel; carnet de voyage

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F. Alcan, 1893 - Guinea - 442 pages
 

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Popular passages

Page 238 - Le corps de la femme est la toute-puissante réalité, tandis que son âme en est l'insaisissable fantôme, aspiration sans cesse haletante dans un vide toujours vide, où vainement toutes les supériorités accourent à son appel sans pouvoir le combler, aucun avènement ne l'apaise. On dit que la femme est coquette, inconstante! elle est constante, fidèle à son devoir, à sa fonction qui est de nous attirer au but toujours plus haut : la plus belle au plus vaillant; coquette à la ronde pour...
Page 432 - ... je dis tu dis il dit nous disons vous dites ils disent je disais tu disais il disait nous disions vous disiez ils disaient je dis tu dis il dit nous dîmes vous dîtes ils dirent...
Page 58 - Et glisse. Le duvet de ses flancs est pareil A des neiges d'avril qui croulent au soleil ; Mais ferme et d'un blanc mat, vibrant sous le zéphire Sa grande aile l'entraîne ainsi qu'un lent navire.
Page 361 - ... corbeilles Sur ses pas parfument le sol. Le python, du milieu d'un cactus écarlate, Déroule son écaille, et, curieux témoin, Par-dessus les buissons dressant sa tête plate, La regarde passer de loin. Sous la haute fougère elle glisse en silence, Parmi les troncs moussus s'enfonce et disparait. Les bruits cessent, l'air brûle, et la lumière immense Endort le ciel et la forêt.
Page 154 - ... 0 nuit ! nuit du néant, prends-moi ! — La chose est sûre. Quelqu'un m'a dévoré le cœur, je me souviens (I).
Page 196 - Ali me sert d'interprôte à l'occasion, il ne sait pas un mot de français, et moi pas un mot du baragouin créole qu'il essaie de parler, mais il est fin comme l'ambre, et s'il ne comprend pas ce que je lui dis, il comprend du moins toujours la situation, ses discours sont adroits. Là devant ma porte, un cheval retenu par une courte chaîne et un anneau de fer coulant le long d'un piquet fiché en terre.
Page 31 - Je renforçai aussitôt mon personnel et relevai mes cabanes et mon commerce à 30 kilomètres plus avant dans le pays ; car l'offensive seul a des chances de succès, la défensive est le commencement de la défaite, si elle n'est un recueillement préparatoire pour mieux combattre. Ma nouvelle installation fut d'abord très menacée, et peu de temps après dévalisée par une troupe armée. Après plusieurs tentatives, beaucoup de diplomatie par l'intermédiaire d'agents expérimentés et instruits,...
Page 50 - Corée, appel enchanteur du poème africain. Couchée sur l'eau comme une sirène, abritant ses maisons blanches et ses palmiers épars derrière son énorme tète relevée contre la mer du large, couronnée d'un diadème d'or par les murailles de sa forteresse qui brillent au soleil, à 'demi voilée sous l'écume des brisants, par ses vives couleurs, par le tumulte des flots qu'elle semble refouler devant elle, l'île s'anime sous nos yeux, on la voit cingler vers le grand inconnu, on a le vertige...
Page 9 - L'explorateur, en portant la lumière parmi des peuples ignorants, mais jeunes el vigoureux, hâte dans l'intérêt de l'humanité l'avènement d'un milieu nouveau, d'une sève puissante; et même alors qu'il croit céder à des considérations de la vie pratique, il obéit inconsciemment à la loi de la vie qui a pour fin un progrès maximum. Si nous voulons établir fortement notre race chez les Noirs, assurer l'avenir, nous devons reconnaître que la colonisation est un mouvement voulu par la...
Page 183 - ... climat ou à la nécessité qui exige parfois un peu de manifestation. Il a fait froid cette nuit, dans tous les enclos j'entends tousser ; et comment ne pas s'enrhumer à courir tout nu ou à peu près dès le matin, par 12 degrés de température? Lundi. — Le roi de Médina. Modhi Saga, prétendait que j'aille le voir, lui parler, lui faire ma cour; il m'a envoyé son entourage, les esprits ont tourné contre son obstination, il est venu. C'est un bon vieux qui vaut mieux que ses sujets,...

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