Revue contemporaine, Volume 48; Volume 72

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Bureaux de la Revue Contemporaine, 1864 - Periodicals
 

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Popular passages

Page 442 - J'ai mis sur le cimier doré du gentilhomme Une plume de fer qui n'est pas sans beauté. J'ai fait illustre un nom qu'on m'a transmis sans gloire. Qu'il soit ancien, qu'importe? il n'aura de mémoire Que du jour seulement où mon front l'a porté.
Page 179 - Mais ce n'est point elle seule qui enseigne à l'homme la liberté, le devoir, la distinction du bien et du mal, du juste et de l'injuste...
Page 445 - Qui plus haut que nos fronts lève sa tête altière, Et garde dans la nuit le pâtre et l'étranger. Viens y cacher l'amour et ta divine faute ; Si l'herbe est agitée ou n'est pas assez haute, J'y roulerai pour toi la Maison du Berger.
Page 441 - Si tu peux, fais que ton âme arrive, A force de rester studieuse et pensive, Jusqu'à ce haut degré de stoïque fierté Où, naissant dans les bois, j'ai tout d'abord monté. Gémir, pleurer, prier, est également lâche. Fais énergiquement ta longue et lourde tâche Dans la voie où le sort a voulu t'appeler, Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler.
Page 440 - Oh ! dans quel désespoir nous sommes encor tous ! Vous avez élargi le COLLIER qui nous lie, Mais qui donc tient la chaîne ? — Ah ! Dieu juste, est-ce vous...
Page 445 - Viens donc ! le ciel pour moi n'est plus qu'une auréole Qui t'entoure d'azur, t'éclaire et te défend; La montagne est ton temple et le bois sa coupole; L'oiseau n'est sur la fleur balancé par le vent, 270 Et la fleur ne parfume et l'oiseau ne soupire Que pour mieux enchanter l'air que ton sein respire; La terre est le tapis de tes beaux pieds d'enfant.
Page 439 - Le Fils de l'Homme ait dit ce qu'on voit rapporté; Muet, aveugle et sourd au cri des créatures, Si le Ciel nous laissa comme un monde avorté, Le juste opposera le dédain à l'absence Et ne répondra plus que par un froid silence Au silence éternel de la Divinité.
Page 443 - Dans le caveau des miens plongeant mes pas nocturnes, J'ai compté mes aïeux, suivant leur vieille loi. J'ouvris leurs parchemins, je fouillai dans leurs urnes Empreintes, sur le flanc, des sceaux de chaque roi. A peine une étincelle a relui dans leur cendre. C'est en vain que d'eux tous le sang m'a fait descendre ; Si j'écris leur histoire, ils descendront de moi.
Page 585 - ... ou plutôt aux philosophes de l'antiquité, dont ils étaient les interprètes et les organes. Ce feu dérobé du ciel, ce flambeau de Prométhée, ne présente pas seulement une idée ingénieuse et poétique, c'est la peinture fidèle des opérations de la nature, du moins pour les animaux qui respirent : on peut donc dire, avec les anciens, que le flambeau de la vie s'allume au moment où l'enfant respire pour la première fois, et qu'il ne s'éteint qu'à sa mort.
Page 585 - ... la respiration n'est qu'une combustion lente de carbone et d'hydrogène, qui est semblable en tout à celle qui s'opère dans une lampe ou dans une bougie allumée, et...

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