Jose-Maria de Heredia, ein Dichter des Parnasse contemporain. - Hamburg, Lütcke & Wulff 1907

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Lütcke & Wulff, 1907 - 25 pages

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Page 2 - DE L'ENFANT A SON RÉVEIL O père qu'adore mon père ! Toi qu'on ne nomme qu'à genoux! Toi, dont le nom terrible et doux Fait courber le front de ma mère! On dit que ce brillant soleil N'est qu'un jouet de ta puissance; Que sous tes pieds il se balance Comme une lampe de vermeil. On dit que c'est toi qui fais naître Les petits oiseaux dans les champs, Et qui...
Page 14 - Hors de son dais royal se penchant pour mieux voir, Cléopâtre debout en la splendeur du soir Semble un grand oiseau d'or qui guette au loin sa proie.
Page 21 - C'est que la vraie poésie est dans la nature et dans l'humanité éternelles, et non dans le cœur de l'homme d'un jour, quelque grand qu'il soit.
Page 22 - L'Archipel radieux et les golfes déserts, Ecoutaient du sommet des promontoires clairs Chanter sur leurs tombeaux la mer de Salamine. Et moi je m'éteindrai, vieillard, en un long deuil ; Mon corps sera cloué dans un étroit cercueil, Et l'on paîra la terre et le prêtre et les cierges. Et pourtant j'ai rêvé ce destin glorieux De tomber au soleil ainsi que les aïeux, Jeune encore et pleuré des héros et des vierges. JASON ET MÉDÉE A GM, peintre. Dans un calme enchanté, sous l'ample frondaison...
Page 23 - LE VASE L'IVOIRE est ciselé d'une main fine et telle Que l'on voit les forêts de Colchide et Jason Et Médée aux grands yeux magiques. La Toison Repose, étincelante, au sommet d'une stèle. Auprès d'eux est couché le Nil, source immortelle Des fleuves, et, plus loin, ivres du doux poison, Les Bacchantes, d'un pampre à l'ample frondaison, Enguirlandent le joug des taureaux qu'on dételle.
Page 9 - Et là-bas, sous le pont, adossé contre une arche, Hannibal écoutait, pensif et triomphant, Le piétinement sourd des légions en marche.
Page 7 - Il a semblé aux adeptes de cette école que la vertu essentielle de la poésie était la suggestion, entendez par là le pouvoir d'évoquer des images, ou des états particuliers de l'âme, avec des rencontres de syllabes, si étroitement liées à ces images et à ces états de l'âme qu'elles en fussent comme la figure perceptible.
Page 9 - Tournant sa tête pâle entre ses cheveux bruns Vers celui qu'enivraient d'invincibles parfums, Elle tendit sa bouche et ses prunelles claires ; Et sur elle courbé, l'ardent Imperator Vit dans ses larges yeux étoilés de points d'or Toute une mer immense où fuyaient des galères.
Page 17 - Rougi du sang d'un Dieu, sombrait l'antique Aïeul De Celui qui régnait sur ces tentes sans nombre. En face, la sierra se dressait haute et sombre. Mais quand l'astre royal dans les flots se noya, D'un seul coup, la montagne entière flamboya 670 De la base au sommet, et les ombres des Andes, Gagnant Caxamarca, s'allongèrent plus grandes.
Page 14 - L'horizon tout entier s'enveloppe dans l'ombre, Et le soleil mourant sur un ciel riche et sombre, Ferme les branches d'or de son rouge éventail.

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