Page images
PDF
EPUB

f

L'amour du merveilleux (2) eft un De l'a- des écueils de l'hiftoire. Quelques hiftoriens (o) fe plaisent à conter des faits incroïables, comme s'ils partageoient avec les fauffes merveilles qu'ils racontent, l'admiration qu'ils font naître dans l'efprit d'un lecteur crédule.

leux.

C'eft cet amour du merveilleux qui a fait inventer ou exagérer tant de faits extraordinaires. Juftin raconte qu'aprés la déroute des Perfes à la journée de Marathon, Cynégire Athénien pourfuivant les Perfes qui fe jettoient confufément dans leurs vaiffeaux, faifit un de ces vaiffeaux de fes deux mains l'une aprés l'autre, & que les aiant eu toutes deux coupées, il le retint avec les dents.

Pyrrhus bleffé à la tête dans un combat (p) contre les Mamertins fut obligé de quitter la mêlée. L'un d'eux remarquable par fa taille avantageuse & par l'éclat de fes armes, s'avança bien loin devant fes compagnons, & défia le roi avec une voix pleine de fierté & d'audace, criant qu'il fe montrât, s'il étoit encore en vie. Pyrrhus irrité de ce défi retourna au combat malgré fes gens, & plein de colére, tout couvert du fang qui couloit de fa plaïe, & le

vifage affreux à voir il pouffe au travers de fes bataillons droit au Barbare, & le prévenant il lui décharge fur le milieu de la tête un fi grand coup de fon cimiterre, que par la force du bras aidée de l'excellente trempe du cimiterre, le tranchant defcendit jufqu'à la felle, & le fendit en deux, de forte que dans le moment les deux moitiés tombérent chacune de leur côté.

Procope [q] raconte que dans une famine deux femmes qui recevoient les paffants mangérent dix-fept hommes. On lit dans Maffée qu'un foldat Portugais n'aïant plus de balles, s'arrachoit les dents pour charger fon moufquet.

Devoirs

L'hiftoire ne doit pas reflembler à la peinture qui cherche à embellir le na- l'hiftoire. turel. Un beau trait passe naturellement de l'imagination à la plume,comme le remarque le P. d'Orléans; le héros en profite, mais la verité en fouffre, & c'eft la vérité qui eft le caractére effentiel de l'hiftoire.

Qui ne fçait, dit Cicéron (r) que la prémiére loi de l'hiftoire eft de n'avoir pas la témérité d'avancer un menfonge, ni la lâcheté de déguifer une verité, & qu'elle doit éviter tout foupçon de faveur ou de haine? Po

[n] Hoc erat antiquorum plurimum vitium, vel potius quædam fine judicio fimplicitas, ut in clarorum virorum geftis fcribendis, fe minus exiftimarent elegantes, nifi ad ornatum, ut putabant, fermonis poëticas fictiones, vel aliquid fimile admifcerent, & confequenter vera falfis committerent. Petr. Pith. in fcriptorib. Gallic.in Galfr. Monimet.

[o]Quidam incredibilium relatu commendationem parant, & lectorem aliud acturum, fi per quotidiana duceretur, miraculoexcitant. Quidam creduli, quidam negligentes funt, quibufdam mendacium obrepit, quibufdam placet: illi non evitant, hi appetunt ; & hoc in communi

de totâ natione, que approbari opus fuum & fieri populare non poffe putat, nifi mendacio illud afperfit. Sen, quast. nat. lib.7.c.16.

[p] Plutarq. vie de Pyrrhus, tradu&, de Dacier.

[q] Procop. de bell, Gothic, lib. 2. c. 20. [r] Quis nefcit primam hanc effe hiftoriæ legem, ne quid falfi dicere audeat, deinceps ne quid veri non audeat, ne qua fufpicio gratiæ fit in fcribendo, ne qua fimulatis. Cic. de orator. lib. 2.

Ciceron eft le feul, qui ait écrit une hiftoire dans un ordre rétrograde. Il compofa ainfi cel le de Rome, depuis fon Confulat en remontang jusqu'à Ṛomulus, au rapport de Dion, lib. 46.

Sincérité

.

lybe avoit dit avant Cicéron, que ce
n'est pas un moindre menfonge à l'hif-
torien de fupprimer ce qui eft, que de
dire ce qui n'eft pas.

Polybe a pratiqué ce précepte avec de quelques éxactitude. Cet auteur eft fi éloigné de hitoriens toute diffimulation dans fon hiftoire, qu'il relève les fautes commifes par Lycortas fon pére. Thucydide n'a rien diffimulé de ce qui pouvoit être à l'avantage de Cléon & de Brafidas, par les intrigues defquels il fut banni d'Athénes.

Tite-Live a parlé honorablement de Brutus, & de Caffius les ennemis d'Augufte, fous l'empire du quel il écrivoit; & il a fait paffer les meurtriers de Céfar pour des perfonnages ver

tueux.

Grotius dans fon hiftoire des Païs bas a fuivi pour guide la fincérité la plus eftimable, aïant parlé de Maurice de Nassau avec le même défintéressement que s'il n'eût pas effuïé les plus rudes perfécutions de la part de ce prince.

On connoît par un paffage de Plaute (s) qu'anciennement les auteurs ne fe croïoient pas affez inftruits pour écrire l'hiftoire, s'ils n'avoient voïagé eux-mêmes dans les païs dont ils devoient parler. Polybe voïagea dans tout le monde connu de fon temps, pour le préparer à écrire fon hiftoire.

[] .... quin nos hinc domum

Redimus nifi fi hiftoriam fcripturi
fumus?

[] Salluftius maria tranfgreffus dici-
tur, ut oculis fuis crederet de conditioni
bus locorum. Petrarch.

[u] Cic. de orator. lib.2.

(x) Hérodore le plus ancien des hiftoriens Grecs que nous aïons, étoit né l'an 481. avant Jésus-Chrift, du temps de Darius prémier, roi des Perfes. Thucydide a été contemporain d'Hérodore, & plus jeune que lui feulement de 13. années. Créfins poftérieur à Hérodote d'environ 30. ans, a été contempo

. I.

Sallufte (t) paffa les mers, afin de connoître par lui-même le théâtre de la guerre de Jugurtha. Jean Chartier affure qu'ils s'eft trouvé aux plus importantes expéditions de Charles VII. par ordre de ce roi, pour être témoin des faits qu'il devoit écrire.

Dans l'Ethiopie, dans l'Egypte, dans la Chaldée, dans la Perfe, dans la Syrie le foin de l'hiftoire & le dépôt des annales étoient confiés aux feuls prêtres. Numa () avoit chargé les fouverains pontifes d'écrire l'hiftoire dans des régiftres publics. Ces régiftres furent brûlés pour la plus grande par tie à la prife de Rome par les Gaulois. Dans le roïaume de la Chine l'inten dance de l'hiftoire étoit donnée aux magiftrats. Tous ces régiftres publics étoient pleins d'impoftures, foit pour établir le culte des faux dieux, foit pour flâter les fouverains foit pour s'accommoder au goût & à la vanité de la nation.

Hiftoriens

Hérodote (x) le pére de l'hiftoire (y), a paffé dans l'antiquité pour remplis de être rempli d'evénements (2) fabuleux. fables. Strabon (a), Quintilien (b), Cafau bon (c) ne déférent pas davantage à l'autorité d' Hérodote & de Ctéfias qu'à celle d'Homére, d'Héfiode, & des poëtes tragiques. Lucien dans fon voïa. ge aux enfers trouve Hérodote parmi

rain de Xénophon.

12

[y] Apud Herodotum patrem hiftoriæ funt innumerabiles fabulæ. Cic.de legib, lib. 1.

[z] Ciefias. Manerhon, Jofeph centre Apion, Plutarq. de la malignité d'Hérodore, Suid. in voce Apwonparian, Diog. Laërt, in procm.

[a[ Strab. lib. xx.

[b] Quintil. inftit. lib. 2. c. 4.

[c] Ac mihi quidem perfæpè Herodo tum cúm lego, Homerum aliquem videor legere. Cafaub,nor,in Strab. lib. I.

ceux, qui étoient punis pour en avoir impofé à la postérité.

Pline (d) avance que Diodore eft le premier hiftorien Grec qui ait écrit fé rieufement, & qui fe foit abftenu de conter des fables. Vivés en porte un jugement fort différent, & il foûtient qu'il n'y a rien de plus frivole & de moins folide que tout ce qu'a écrit Diodore. Diodore lui-même traite d'écrivains fabuleux tous ceux (e) qui l'avoient précédé.

Les fçavants ont été fort partagés fur la Cyropédie de Xénophon. Plufieurs ont fuivi le fentiment de Cicéron[f]qui a regardé cet ouvrage, non comme une hiftoire, mais comme un portrait fait d'imagination pour repréfenter un prince accompli Maintenant l'opinion oppofée qui foûtient [g]que la Cyropédie eft une hiftoire véritable, femble prévaloir.

Pollio Alinius [b] traitoit les commentaires de Céfar de négligés & de peu fincéres; & Voffius fait mention de l'entêtement d'un homme qui lui dit, qu'aprés de longues & de fortes méditations, il avoit compofé un livre, où il montroit par des preuves invincibles que jamais Céfar n'a paffé les Alpes, & que tout ce qui eft contenu dans fes commentaires de la guerre des. Gaules, eft faux. Procope dans fon hiftoire a donné beaucoup de louanges à l'Empereur Juftinien, à l'imperatrice

[d] Apud Græcos nugari debuit Dio dorus. Plin in praf. lib. 1.

[e] Hellanicus & Cadmus, Hecatæus quoque, & id genus prifci omnes ad fabulofas affertiones declinarunt. Diod. Sic. lib. 1.

[f] Non ad hiftoriæ fidem, fed ad effigiem veri imperii. Cic.

[g]Hift. de l'Acad. des bell, lettr. 1.2.4. 6. [b]Pollio Afinius parum diligenter parumque integrâ veritate compofitos

Théodore fa femme, à Bellifaire & à fa femme Antonine: & dans fes anec dotes il les a déchirés d'une façon execeffive. L'Arétin fe vantoit d'être l'ar bitre de la réputation [] des princes, leur difpenfant les louanges & le blâ me, fuivant qu'il en étoit bien ou mal païé, & Charles Quint aprés l'expedition de Tunis lui aïant envoie une chaîne d'or: Vioilà, dit l'Arétin, un préfent bien médiocre pour une entreprife, fi mal concertée.

Les monuments mêmes ne font pas des garands affûrés de la vérité des faits: & le marbre & l'airain mentent quelquefois. Dans l'arc de triomphe de Ti te, l'infcription pour relever la conquête de Jérufalem, témoigne qu'avant Tite perfonne n'avoit pris cette ville, ni même ofé l'affiéger: quoique, fans parler de la fainte écriture qui pouvoit être peu connue des Romains, Cicéron [k] dans fes lettres à Atticus appelle Pompée notre Jérofolimitain, parceque perfonne n'ignoroit à Rome que la prife de Jérufalem étoit une des conquêtes de Pompée.

[ocr errors]

Si les hiftoriens du prémier ordre & les monuments font fufpects, quel jugement porterons nous de nos ancien nes chroniques. Elles font de pitoïables romans farcis de fables fuivant le fentiment d'un célébre académicien, Le nom de romans fe donnoit autrefois aux hiftoires, il s'appliqua depuis

(Cæfaris commentarios) putat. Suct.in Jul. c. 56.

[i]Jofeph Scaliger dit de Paul Jove : Paulus Jovius, me puero, in aulâ Henrici fecundi obfcuriffimo cuique claritatem ge. neris mercede pollicebatur, maledicentiâ ulturus, fi quis nundinationi fuæ adver faretur. Quod quidem expertus eft. Annas Momorantius, &c,.

[k] Cic. ad Attic. lib. 11. epift, 10.

Pythonif

aux fictions; ce qui conduit à croire que les unes & les autres ont eu les mêmes fources. Aprés que les nations farouches du Nord eurent porté par tout leur ignorance & leur barbarie, les hiftoriens dégénérérent en Romanciers. Les faits ineroïables & les avan

tures merveilleufes pafférent pour le fublime de l'hiftoire. Théléfin qu'on dit avoir vécu dans le milieu du VI. fiécle fous le régne d'Artus, & Melkin qui fut un peu moins ancien, écrivirent T'hiftoire de la grande Bretagne leur pa. trie, du roi Artus, & de la table ron de, & la défigurérent de mille fables: il faut dire la même chose d'Hunibal dus Francus que quelques-uns ont cru contemporain de Clovis, & qui dans la vérité a été beaucoup plus récent, & dont l'hiftoire n'eft prefque qu'un amas de menfonges groffiérement ima ginés. Telle eft encore l'hiftoire qui à paru fous le nom de Gildas moine du pais de Galles, qui raconte tant de merveilles du roi Artus, de Perceval, de Lancelot, & un grand nombre d'au tres. La critique judicieufe, qui régne maintenant, tranfmettra à la postérité le dépôt de l'histoire ancienne, rectifié par un grand nombre d'obfervations. tres utiles, & une hiftoire de notre temps plus châtiée, & plus correcte; mais quoique nos hiftoriens aient beaucoup plus de retenue & d'éxactitude, que les auteurs de nos anciennes chroniques, nous ne pouvons connoître les charactéres des hommes, & les motifs des événements, que par les mémoires de ceux qui ont la principale part aux affaires.

Carlovicius qui avoit eu part aux e outré principales affaires de fon temps, lifant

far Phiftoi

(1)Thoma: Brovun religion du médecin§ 29. (m)Bayle, républ, des lettr. Mars 1686.

l'hiftoire de Sléïdan, & y trouvant la vérité des événements fi défigurée, dit: Les écrits de Sléidan font que j'ai de la peine à croire aucun des hiftoriens ni anciens ni modernes. L'auteur de la religion du médecin[/]parle ainfi de l'hiftoire: Je n'ajoûte pas beaucoup plus de foi au rapport des chofes paffées, qu'aux prédictions des chofes futures. C'eft ainfi que la plupart des hommes font toujours difpofés à outrer la crédulité ou le Pyrrhonisme.,,On accommode " l'hiftoire à peu prés comme les viandes << dans une cuifine, dit Bayle[m], cha- « que nation les apprête à fa maniére 3 18 de forte que la même chofe eft mife << en autant de ragoûts différents, qu'il y a de païs au monde : & prefque toujours on trouve plus agréables " ceux qui font conformes à fa coûtu2 «< me. Voilà ou peu s'en faut, le fort « de l'hiftoire. Chaque nation, chaque « religion chaque fecte prend les mêmes faits tout cruds où ils fe peuvent trouver, les accommode & " les affaifonne fuivant fon goût, & " puis ils femblent à chaque lecteur e vrais ou faux, felon qu'ils conviennent ou qu'ils répugnent à fes préju gés. On peut encore pouffer plus loin la comparaifon [ c'est toujours Bayle qui parle ] car comme il y a certains mets abfolument inconnus en quel- « ques païs, & dont on ne voudroit «e aucunement à quelque fauffe qu'ils « fuffent, ainfi il y a des faits qui ne font reçûs que d'un certain peuple ou d'une certaine lecte, touts les au

,

tres les traitent de calomnies & d'impoftures.

Plufieurs hiftoriens [n] par différents motifs tranfmettent à la postérité

1:3

(n) Æneas Sylvius Pitolomini qui fur depuis pape fous les nom de Pie II. dit dans son hiftoire de Boheme: Piura fcribo, quàm credo.

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[blocks in formation]

Dans une bataille entre fes Lacédémoniens & les Arcadiens [p], il y eut dix-mille Arcadiens tués, fans qu'il mourut un feul Lacédémonien pour accomplir l'oracle qui avoit prédit que cette guerre ne couteroit pas à Sparte une feule larme.

Dans la victoire, que le Conful Fabius Maximus remporta fur les Allobroges & les Auvergnacs [9]il n'y eut que quinze hommes tués du côté des Romains, & cent vingt mille Gaulois y reftérent fur le champ de bataille, & quatre-vingt mille furent faits prifonniers, ou fe noïerent dans le Rhône. A la bataille de Chéronée où Sylla battit Archelaus lieutenant de Mithridate [r], les Romains tuèrent cent dix mille hommes, & ne perdirent que douze des leurs, fuivant que Sylla [s] l'avoit écrit dans fes mémoires, avec cette circonstance qu'il en revint deux des quatorze qu'on croïoit y être de meurés. Sylla avoit encore écrit dans fes mémoires qu'il ne perdit que vingttrois hommes dans le combat qu'il livra au jeune Marius, & qu'il tua aux ennemis vingt mille hommes, & fit huit mille prifonniers.

(0) Plutarq. vie de Publicola. [p] Diod. Sic.lib. 15. [9] Appian. in Celtic. [] Appian, de bell. Mithrid,

Plutare, vie de Sylla.

[] Plutarq.vie de Lucullus.

[»] Alex, ab Alex. genial.dier.lib.6,0.25.

A la journée de Tigranòcerta, il périt du côté de Tigranés plus de cent mille hommes de pié, & prefque toute la cavalerie de ce roi fut paffèe au fil de l'èpée [], Lucullus dans fa petite armée n'eut que cinq morts & cent bleffés.

Pompée ne perdit que vingt foldats [×] dans une bataille contre Mithridate, où il y eut plus de quarante mille hommes tués du côté du roi de Pont.

Dans la bataille de Châlon[x]entre Aëtius & Théodoric roi des Vifigoths d'une part, & Attila roi des Huns de l'autre, où Théodoric fut tué, quelques auteurs font monter le nombre des morts des deux armées[y]à trois cents mille. Les hiftoriens conviennent du moins de cent foixante mille, fans compter quinze mille tant François que Gépides, qui s'étant rencontrés la nuit qui précédoit le combat, fe battirent dans l'obfcurité avec tant de fureur, qu'ils s'entretuèrent touts fans qu'il en échapât un feul.

Quelques auteurs font monter la perte des Sarafins à la bataille de Poitiers [z]à trois cents foixante quinze mille, fur la foi de Paul Diacre & d'Anaftafe le Bibliothécaire: Ce qui pa roît fabuleux, difent les judicieux auteurs [a] de l'hiftoire du Languedoc. Pour rendre cette circonftance vraifemblable, quelques-uns ont prètendu qu'on devoit comprendre parmi ce grand nombre de morts les femmes, les enfants, & les efclaves. Mais Va

[x] In campis Catalaunicis.

[y] Hift. de Langued.t. 1. liv. 4. p. 190. [2]Ce fut en 732. que les Sarafins furent défaits par Charles Martel, La bataille fe donna entre Poitiers &Tours.

[a] Hift, de Langued, t. 1, liv. 8. p. 398.

« PreviousContinue »