infiniment plus sublime. Le fruit de 10. Orgueil de Ménécrate. 11. Les 22. Railleries de la médecine. 23. cine resuscitée par les Arabes. 25. pepel oli de od utroepe Papes médecins. 26. De l'échole dio bylle. 28. De Pierre d'Apon. 29. CHAPITRE SEIZIEME. D'Arnauld de Villeneuve. 30. De Jean Fernel. L nous mécompter, à la hauteur du altronomique, mais la médecine , qui décide de la vie ou de la mort , est un 1. Del'invention de la médecine. 2. De objet d'une autre importance pour Mélampe. 3. De plusieurs héros an. nous : & de toutes les parties de ciens sçavants dans la médecine. 4. la physique , il n'y en a aucune ; Des livres de Mercure Trimégiste. donc l'histoire soie ausfi intéressante s. Des livres du roi Hoam.ti. 6. Des Eschyle [a]a attribué l'invention fils d'Esculape. 7. Les Asclépiades de la médecine à Prométhée ; Pline Die l'insen Seuls médecins pendant plusieurs sié- [b],& Eusthace[c], au Centaure Chi- médecine. cles. 8. D'Hippocrate. 9. Du ferment . ron? S. Clément d'Alexandrie [d], à gü Hippocrate prenoit de ses disciples. Apis Egyptien; Virgile [e], à Escu I. Atris, . Admovere oculis diftantia fidera no- & valde fidelium lumen eft animarum, incunétanter credere, quæ corporeo non Ætheraque ingenio fupposuere suo. videntur intuitu:& ibi figere desideriumi Ovid. fastor. lib. :: quo nequeasinferre conspectum. [[ ] Tunc juvat inter fidera ipfa va- [*] Æschyl. in Prometh. vinet. gantem , divitum pavimenta ridere, & [6] Plin. lib. .7.6. 56. totam cum auro suo terram. Sen. natur. [c] Eustath. in lib. 1. Iliad. guaft. in proæm. [d] s. Clem Alex. Stromar. lib. I, [b] Magnarum hic vigor eft mentium, [e] Virg. Æneid. lib, 7. lape; Diodore de Sicile [f], à llis; de l'expédition des Argonautes [p], les poëtes [3] ont célébré Apollon, environ so.ansavant le fiége de Troïe. comme le dieu de la médecine; Apol- Il étoit fils d'Apollon, & une ancienne lon, & Horus [h] , fils d'Isis, écoient épigramme Grecque porte [g] qu'Asous différents noms un même dieu ; pollon engendra Esculape pour la santé Esculape & Sérapis [i] n'étoient auíli du corps, comme il engendra Platon qu'une même divinité, qui présidoit pour la santé de l'ame. à la médecine. Les Tyriens donnoient Esculape fut frappé de la foudre [r] l'honneur de l'invention de la méde- par Jupiter ; & la fable ajoute qu'Acine [klà Agénor. pollon , pour venger la mort de son Ces commencements fabuleux de fils , immola à son rellentiment les l'histoire de la médecine servent à nous Cyclopes, qui avoient fabriqué la foufaire connoître , combien l'antiquité a dre. En punition de cet attentat, Acu de vénération [?] pour elle, & que pollon fuc réduit à la condicion de son invention ne doit pas être rappor- berger [5] , & garda les troupeaux tée à un seul pais, ni à une seule per- d'Adméte, roi de Phérc en Thessalie. sonne : car l'ancienne mythologie a un Esculape fuc tué par le tonnerre , suifond historique [m]; & quoiqu'il foit vant Diodore de Sicile [t], parceque forc défiguré par les fables, c'est tout Pluton se plaignit de ce qu'Esculapce que nous pouvons connoître de ces privoit les enfers de leurs droits; luitemps si reculés. vant Stésichore , parce qu'il avoit refCicéron [n] distingue trois A pol- suscité plusieurs guerriers tués au fiége lons, & trois Esculapes. Suivant Marl- de Troie ; suivant Pline [n], parce ham [o], l'Esculape Egyptien plus an- qu'il avoit rendu la vie au fils de Tys- , sien de mille ans, que l'Esculape Grec, dare ; suivant Virgile [.x], parce qu'il vivoic peu aprés le déluge, & régnait avoit arraché Hippolyte à la mort, à Memplis en même temps, que l'an- aprés que son char eut été brisé, & eien Mercure son frére régnoit à Thé- son corps mis en pieces. Selon d'au. bes. Quant à l'Esculape Grec, il écois tres auteurs, parce qu'il rendit la vûë Bb 3 (1) Diod. Sic. lib. 1. Τον μεν να ψυχήν, τον δίνα σώμα σάσι (8) Inventum medicina meum est opi- Antholog. lib. 3.6.33. ferque per orbem (r) Ipse repertorem medicinæ talis & Dicor & herbarum subjecta potentia artis nobis.. Ovid. met am.lib. i. Fulmine Phebigenam Stygias detrus (5) Diod. Sic. lib. 1. sit ad undas. Virg. Æneid. lib. 7. (i) Tac. bitor. lib. 1. (s) Euripid. in Alcesi. (k) Plutarch. Sympost ac. lib.3. quaft. 1. (1) Diod. Sic. lib. 4. (1) Medicina diis primùm inventores ( * ) Plin. lib. 29.6, 1. fuos aflignavit, & cælo dicavit, Plin. lib. (*) Namque ferunt fama Hippolytumy 29, C, 1. poftquam arte Novercæ (m) Strab. lib. 1. M l'abbé Banier, expli- Occiderit, patriafque explerit sa 12car, hiftoriq. des fables. guine penas (n) Cicer. de nar, deor. lib. 3. Turbatis diftra&us equis, ad lidera Joann. Marlam. Can, Chron. in saculo I. rursùs (D) Appollonius ap. S. Clem. Alex. Strom. Ætherea, & fuperas coeli venifle fub auras, (2) FæBoçiquoe B. 7pois A'oxunarier, vidio Peeoniis revocatum herbis , Virgo Πλάτωνα Eneid, lib.z. lib. i. Plusieurs Des lives aux fils de Phinée, pour plaire à Cleo. qu'Alceste étant si mal , qu'on désel- Mélampe, fils d'Amythaon ( a ) vi- fon[i], & Pélée & Achile ont passé la médes De Més lani pea voit environ iso, ans, avant l'Escula- [k] pour sçavants dans la médecine; cine. Ce qu'Euripide [e] raconte qu'Her- Strabon [n] témoigne que les anciens G) Pindar Pyth.od. 3, nier, explicar. historiq. des fabl, entret. 23.1. (z) Tertullian.apologet. 6. 14. 3.P. 316. (A) C'est de Mélampe que Virgile a dit : (h) Saturne se métamorphosa en cheval .....ceffere magiftri, pour cacher à sa femme Rhen les amours avecPhillyrides Chiron, Amythaoni ul- la nymphe Phillyra, dont il eut le Centaure que Melampus. Virg. Georg. lib. 3. Chiron ; d'autres l'ont fait passer pour le fils (6) Diofcorid. lib. 4.6.151. Galen, de atrá d'Ixion des d'une nuée sous la forme de Junon. bile, c. 7. Plin. lib. 25.6.5. (i) Jason chef des Argonautes se nomma. (c) Herodor, lib. 9. dabord Dioméde; mais aïant appris la médea (d) Serv. commenr.in Eclog. Virgil. 6. Petr.. cine du Centaure Chiron, il eut le nom de Jan Caftelan, de vitis illuftr. medicor, in Democed. fon , qui est dérivé du Grec i colloll, medeor. (e) Eurip. in Alc. (k) Philoftra in heroïc.. Le Centaure Chiron eroit le precepteur (m) Galen, de simplic. medic. facult, lib, as kamnal des remps héroïques, M. l'abbé Baa (n) Strab. lib, 15 6. rer par leurs remédes , tel nombre médecin Grec, qui exerçoit la méde. d'enfants, & de tel sexe qu'on sou- . cine en Egypte, que l'on commença à haitoit. s'appliquer à la connoissance du poulx. Les Babyloniens [o] n'avoient point A la vérité, Hérophile semble avoir de médecins parmi eux ; ils portoient passé le but , par les minucies, où il les malades dans les places publiques, s'est jetté. Il vouloit, qu'on fût mupour y recevoir les conseils des passants. ficien, & géométre [u], pour reconStrabon (p) rapporte le même usage noître parfaitement au poulx & pour des Portugais & des Egyptiens. en entendre la cadence, & en sçavoir Un ancien roi de la Chine , appellé la mesure, selon les âges, & les made Hoam-i. Hoam-ti, a écrit plusieurs livres de ladies. médecine , que les Chinois conservent Machaon, & Podalire les deux fils encore aujourd'hui, & qui contien- de l'Esculape Grec, vivoient du temps d'Esculape . nent particuliérement des observations du siége de Troie, où Machaon fut cué. fort étenduës, sur les conjectures qu'on Ces deux médecins ont été célébrés peut tirer du poulx . par les vers d'Homére. Podalire , au Les Arclé. piades , Ces notions du poulx sont plus an. decine, dans la Gréce. Galien fait men- leuis medeciennes à la Chine, qu'en Gréce. Hip- tion [y] de trois écholes de médecine, dant plus pocrate, qui est né plusieurs siécles établies par les Asclepiades, ou descen- ficurs liéaprès Hoam-ti touchoit , [r] le front, dants d'Esculape; celle de Rhodes , & le côté des malades, au lieu de leur celle de Cnide, & celle de Cos. La tâter le poulx. Galien[s]a dit qu'Hip- prémiére subsista peu ; les deux autres pocrate n'avoit pas parlé du pouls, florissoient en même temps, que l'écho. soit qu'il n'en eût aucune connaissan- le d'Italie, qui a été célébre par Pyce, foit qu'il en fît peu de cas. Ce thagore. Empédocle, & autres philone fut que du temps [t] d'Hérophile sophes médecins. Hérodote [z] parle 7. cles. lettr. s. (0) Herodot, Clio. Arteriarum pulsus in cacumine maxi. !p) Strab. lib. 3. do 16. mè membrorum evidens, morborum in. (9) Mémoir, de la Chine du p. le Comte, dex in modulos certos legesque metricas, per ætates stabilis, aut citatus, defcri(r) Tiraquell, de nobilit.c. 31. ptus ab Herophilo medicinæ vate, mi- randa arte, nimiam propter subtilitatem (x) Stephanus Byzantius in voce Eupro de deux autres écholes de médecine , te histoire est demeurée couverte de l'une à Cyréne, & l'autre à Crotone ténébres très épaisles, jusqu'au temps & qui étoient toutes deux fort estimées. d'Hippocrate[f].Pline trouve un vui. Démocéde de Crotone plus ancien de de plus de six cents ans, depuis El D'Hippo qu'Hippocrate, avoit une pension de culape & ses enfans jusqu'à Hippocra- chate. deux talents, ou de deux mille écus, te, qui nâquit dans l'isle de Cos l'ude Polycrate tyrande Samos, quelque me de Cyclades, & consacrée à Escutemps après, aiane été faic prisonnier Jape. L'année de la naissance fut la prépar les Perles, ilguérit Darius d'une miére de la quatre-vingriéme Olymentorse , & la reine Acoffe mére de Xer- piade , ou l'an 460. avant l'ere Chréxés d'un mal au sein: ce qui le mit en cienne . Sen pére , nommé Asclepius, tel crédit à la cour de Perse, qu'il man. descendoit d'Esculape, & fa mére Prageoit à la table du roi, quoique les sithée descendoit d'Hercule. Hippoplus grands de l'état n'euflent pas la crate [g] par son père étoit le vingtieliberté de le voir & d'en approcher. me descendant d'Esculape , & , par fa Le désir qu'il eut de revoir la patrie, mére il étoit le dix-neuviéme descen& d'y paroître avec tout l'éclat de fa dant d'Hercule: faveur, de porta , suivant quelques au- Hippocrate fut médecin de Perdiccas teurs, à faire conseiller à Darius par la roi de Macédoine. A la rête des æuvres reine Atosse de porter la guerre en Gré. [b]d'Hippocrate & de Galien, on trouce. Il fut envoie [4] à la tête d'une veun decret du peuple d'Athénes , qui troupe d'élice , pour reconnoître le accorde à Hippocrate une couronne pais, mais il trompa les Perles, & se d'or, droit de bourgeoisie, & l'éducaréfugia chez les compatriotes. tion gratuite pour les jeunes gens de Hérodicus de Thrace [b] qu'a cu l'isle de Cos, qui seroient eiioiés à pour disciple le célébre Hippocrate, Athénes, comme pour les enfants des fucauteur de la gymnastique médeci- Athéniens mêmes. Pline [i] rapporte nale , ou de l'art d'exercer le corps qu'Hippocrate prédit une peste , & que pour la santé. Le sentiment de Celle la Gréce lui décerna les mêmes bon[c], & de Pline [d), est que l'ancienne neurs qu'à Hercule. médecine ne consistoit qu'à traiter les Artaxerxés offrit à Hippocrate de blessures, & non les maladies intérieu- grandes richelies [h], pour l'actirer à res. Galien a dic !e] qu'avant Hippo- fon service. Hippocrate fit réponse que crate, on n'avoit rien écrit de confide- for sçavoir ne devoit point être emrable touchant la médecine. Toute cet- ploié à l'avantage des Barbares ennemis de (a)Herodor. Thal. Petr. Caftellan. de vitis cum bellum: tunc eam in lucein revocavit illuftr. medicor.in Democed. Hippocrates. Plin. lib.29.6.1. (6) Daniel le Clerc, hift, de la médec. 13] Serranus, in vitá H ppocr. parl, 1. liv. 2.6.8. [h]Edision de Paris de 1679. [c] Cell.prefar, lib. 1. dere medica .. [i] Plin. lib. 7.6.37. [d] Plin. lib. 29.6, 1. [k] La lettre d'Hyst anés gouverneur de [e] Galcn. in proæem. definit, medicar. r Hellefponr , au nom d' Artaxerxés celle [f] Sequentia ejus medicinæ à Tro- d'Artaxerxés lui même, de la réponse d'HDjanis temporibus, mirum di&tu, in nocte pocrare le trouvent à la réte des auvres d'Hip- . denfiffimâ latuere, usque ad Peloponnesia. pocrate, og de Galien, |