nomie de l'ouvrage, toutes ces choses de Virgile, d'Horace &c, avoient été que dans l'original; qu’on de jeunes religieux Bénédictins : sur auteurs dont ils portent les noms.Com On a attribué au sçavant pere Har: bien de craités douteux d'Hippocrate, opinionat douin une opinion si extraordinaire d'Aristote, de Galien, de Plutarque? Le P.Hardouin.que bien loin de pároître digne d'un seul Annius de Viterbe est soupçonné sçavant, elle peut à peine passer pour de la supposition de plus de douze au- rie' ingé. sção nieuse de Maret. μακρίτα τ8 Α'Τη:αία συντεπάλ θαι γενομένα [p] Jules Scaliger dans sa poëtique attri- [n] Maner hon avoit composé une hiftoi riquité fi reculée, de composé depuis le quare d'Egypte dédiée à Prolémée Philadelphe, triéme siécle de l'ére chrétienne. Voff. de l'an 247. avant Jéf. Chr. poët. Græc. c.9. [0] Orphée étoit contemporain de l'Her. [9] Murer dans le recueil de ses poësies cule Grec , fils d' Alonére, un peu plus an- a fait imprimer la note digo les vers qui cien que la guerre de Troże. Les vers af. fuivent. Per jocum prioribus versibus tribués à Orphée ont été composés par One- Attii, Pollerioribus Trabeæ nomen admacrite Athénien , qui vivoit du temps des scripsi, ut exçerirer aliorum judicia , & fils de Pififtrate , sous la 50, Olympiade. içavants de son temps, en donnant coire; que le latin véritablement cri 300. ans; que nul ancien n'a cité dans & des maîtres de fart, & surtout de lequel on suppose que Quinte.Curce Raphaël , qui la jugea d'une antiquité a vécu. trés-reculée, du temps des Phidias & L'émulation qui étoit autrefois-endes Praxitéles. Michel-Ange aprés a- tre les rois d'Egypte & de Pergame, tion aufujce voir entendu leurs dissertations, les à qui ama seroit la plus somptucuse bi. des ancienconvainquit aisément d'erreur, enrap. bliothéque, a donné lieu à la suppo che questions portant le morceau de doigt qu'il avoit lition d'un grand nombre d'ouvrages . fe de la fuppardevers lui. Ceux qui apportoient des livres, é. position d' De temps Quinte-Carce a vécu. Les uns le pla- trouvoit dans la bibliothèque d'AleQuizce cent fous Tibére, les autres fous Vel- xandrie quarante volumes différents pasien, Quelques-uns le font remon- d'Analytique sous le nom d'Aristote, qui n'en avoit composé que quatre. С 8. L'emula. auteurs Carce .و Le nombre viderem nùm quis in eis effet vetustatis Medecina fieret miferiis mortalium, magis valent, mortuos: Res turbidæ consilium, non fletun [r1 Joseph Scaliger fir cette épigramme pour au feu par contumace, par arreft du Parles Tabifica donec pectore exceffet lues. ment de Thoulouze , pour des débauches conNunc hæc neque hilum de dolore de tre nature. trahunt, Qui rigidæ flammas evaferat ante Tho. Potiusque cumulum miferiis adjiciunt lolæ, mali. Rumetus, fumos vendidit ille mihi. Afficta Trabee. ΓιΤο μέγα βιβλίον οσοντο μεγάλο κακό. . Here, fi querellis, ejulatu , fletibus Callimach. fragm. à Benileio colleéia. dem, depuis l'i. fie, terre. L'empereur Caligula [c]ordon. conservation des poèmes d'Homérc & vention de na que touts les mauvais auteursfussent d'Héfiode. l'imprime condamnés à être jettés dans la Rhône, Prolémée Soter commença la fameuou à effacer leurs ouvrages avec la lan. fe bibliothéque d'Alexandric . Sous son gue, Pline le jeune [ u ] plus indul fils Pcolémée Philadelphe elle était gent, disoit qu'il n'y a fi mauvais lie déja composée [y] de cent mille voly. vre, dont on ne puisse tirer quelque mes. Depuis elle s'accrut immenseprofit. ment. Tout le bâtiment qui contenoit On se plaine du nombre exceffif des l'ancienne bibliothéque étant rempli auteurs, depuis que l'art de l'impri- de quatre cents mille volumes , les lie merie a été invente : mais on trouvera yres nouveaux qui y furent ajoûtés, que l'antiquité a fourni un plus grand furent mis dans le temple de Sérapis; nombre de livres, si l'on fait réflexion & cette feconde bibliothéque qui n'é. aux prodigeuses bibliothéques, dont coit que le supplément de la premiére, l'histoire a conservé le sou yenir , & à contenoic frois cents mille volumes. ce nombre immense de livres dont elle César se crouvant en danger dans la sé. nous apprend la perte. Les exemplaires dicion d'Alexandrie , fit [z] mettre le étoient plus rares ; mais les ouvrages feu aux yaisseaux qui étoient dans le n'étoient pas moins nombreux, port. L'embrasement se communiqua Pigstrate tyran d'Athéncs avoit as- l'ancienne bibliothéque , dont les semblé une bibliothéque plus ancienne quatre cents mille volumes [a] furent que presque tous les auteurs, dont consumés par les fammes. La biblionous connoissons les ouvrages & mê, chéque d'Alexandrie se releva de cette me les noms. Elle fut enlevée par perte immense. Les deux cents mille Xerxés, lorsqu'il brûla Athénes. Les volumes de la bibliothéque de Perlivresfurent transportes en Perse: une game donnés par Marc-Antoine [b] à partie de ces liyres subfiftoit au temps Cléopatre, & les autres addicions qui d'Alexandre. Seleucus Nicanor [x] un y furent faites, la rendirent même de ses successeurs en renvoïa un grand encore plus magnifique & plus nomnombre à Athénes. C'est à cette bis breuse que n'avoit été l'ancienne bliothéque de Pififtrate qu'est dûë la [c]. Ce grand amas de livres fut brûlé les Ana ce [+] Suer. in Calig..c. 20, de sept mille volumes; Supposant que que nous pourrions écrire maintenant dans un cayer, ou dans le chapitre d'un livre : [x] Aul. Gell. noft.Articar, lib. 6.c. 17. ego il'affûre que si Paracelle qui a écrit aux [y] Cedrez, histor, compend, Euseb.chros environs de trois cents volumes, eúr été de nic. Syncell. p. 271, leur temps, ils eussent fair monter le nom. Iz] vol. de historic. Larin. bre de ses ouvrages à frente mille · Bibliorh. [a] Quadringintà milia librorum A. de la Croix du Maine. p. 519. mais il y lexandriæ arserunt, pulcherrimum regiæ a beaucoup d'apparence que la Croix du opulentiæ monumentum. Sen. de frana, Maine fe rrompe dans ses conjectures; là quillir, animi, f. 9. maniére dont Sénéque a parlé de certe [b] Plararq. vie de M, Anroine. bibliothéque , don le grand emplacement [c] La Croix du Maine estime que fi' qu'elle occupoir , donnent lieu d'en penser les sept cents mille volumes de la bibliorhés différemment. Les volumes des anciennes que d Alexandrie étoient aujourd'hui im- bibliothéques étoient apparemment, comme primés, ils n'excederoient pas le nombre . par les Sarafins en 642. forsqu'ils firent Budé [e] rapporte que Lucullus que le premier, disoit-il, n'avoit ni Hoam-Ti roi de la Chine, qui vi- esprit ni sçavoir ; & que le fecond étoit voit deux cents ans avant Jésus-Christ, un écrivain froid & négligent. & qui commença à bâtir la grande mu. C'est de tout temps qu'on a fait la raille qui sépare la Chine de la Tarta- guerre aux livres, comme aux hom-te aux lirie, entreprit de détruire tours les mes & aux sciences (). Les Romains vres. livres qui ne traicoicnt ni d'astrologie ont brûlé les livres des Juifs, des. ni de médecine. C 2 10. Guerre fai. ELXX des nôtres, les uns plus épais', les an. sont renfermés dans deux tomes in folio. tres moins. Soroit-on bien fondé dans deux [4] Επειδαν ας ο Αλέξανδρος, Βηρος. mille ans, à vouloir réduire les volumes de dos pais de mais Xandaixos apy annoyias nos bibliothéques à ne contenir que fore per gue forr εν σερειληφότες, Ναβοιασάρος συναγώγων τους d'écriture, parce que l'histoire feramenrion" Tabas Teāv apo curs. Bacitewy, Υφανίσεν, que Paracelse a composé dans le xvr. fé- rus " duri i serepidu on yéVOLTO TWw cle 300, volumes, quoique fa vie n'ait Xaydaiw. Baririw. Syncell.p. 207. éré que de 48. ans, de qu'il en ait paffe [•] Budaxs, de Affe, lib. 2. La plus grande partie dans les vożages', dans Ef) Suer: in Jul. Cal., t. 44. lgorese, do à voit des malades ces trois [ ] Pallad. de antiq. urb. Rom. cents volumes de Paracelfe , ou tout's les [b] Suet. in Calig. c. 34.. Quvrages au moins que nous en reflent , [a] Mélanges de Vigneul-Marville F.2.2.50 Chrétiens, & des Philofophes . "Les Trogue Pompée i Xiphilin par l'ex- de Dion à causé la perte de ses derniers temps fit brúler la bibliothé parchemin étant rare, les Grecs rao que d'Oxford, qui étoit une des plus cloient l'écriture des anciens manu. curieuses de l'Europe. scrits, pour y transcrire des livres d'éLes extraits ont causé la perte d'un glise. Coqui, au grand dommage de grand nombre d'auteurs. La compila- la république des lettres , fic aispation du digeste [k] a fait perdre les ou. roître plusieurs excellents auteurs vrages de touts les jurisconsultes de Grecs, dont on peut lire encore quel. l'antiquité. Les extraits faits par ordre ques mots, & même des lignes entié. de l'empereur Constantin [1] Porphy. res mal raturées, dans quelques-uns rogénéce vers le milieu du 10. liécle de ces livres d'église manuscrits en par. sur l'histoire, la politique & la mora- chemin. le ont causé la perte de l'histoire uni- Les bibliothéques de notre temps, verselle de Nicolas de Damas , & d'une quoiqu'elles renferment l'ancien & le ciens auparcie des livres de Polybe, de Denys moderne, n'égalent pas à beaucoup tours labi.com d'Halicarnasse, de Diodore de Sicile, prés les anciennes bibliothéques. Celricus Los abregés que le même empereura le du roi qui est le plus magnifique affait faire sur les exercices de la cam- semblage de livres qui soit en Eur pagne , & sur la maniére de guérir les rope [o] ne contient pas plus de cent maladies des chevaux, ont privé la ré. mille volumes imprimés. publique des lettres de plusieurs an- L'histoire nous apprend que les auciews philosophes & médecins. Il n'est teurs de l'antiguité étoient bien plus rcfté de ces extraits mêmes que quel laborieux que ceux d'aujourd'hui. Ce quesfragments. qu'elle raconte à ce sujet, paroît prefL'abbréviateur Justin a fait perdre que incroïable. Les livres de Zoroastre r. Les an [k ] Salmaf. protegom, in Jul. çois I. À Fontainebleau . En remontant [l] Voff de hiloric. Greco lib. 2. c. 26. plus haut , on trouve que la bibliothéque [m] Vol. de hiftoric, Latin, lib. 1. c. 24. du roi a éré commencée à Fontainebleau [n] Verulam , de augm. fcientiar. lib. par Charles V. sransférée au Lou vrè par 2. 6. 6. Charles VI. do à Blois par Louis XII. [O] L'histoire de Thox marque le com d'étre rétablie à Fontainebleau mencement de cette bibliothèque par Fime par François I. que |