20. Differents sentiments Liv. . I. 101 calcul défectueux, ils ont donné aux d'Arondet , fit apporter ces marbres antiquités Grecques trois ou quatre du Levant à grands frais . Ces refcents ans plus qu'il ne falloit, Il con- tes curieux de l'anciquité [y] ont fent à évaluer croisgénérations sur le été tellement négligés, que la plâpart pié d'un siécle , mais il soutient que de ces marbres ont été emploies à fuivant l'ordre naturel, on doit donc réparer des cheminées . ner une bien moindre étenduë aux rég- Quoique l'ére Chrétienne vulgaines ou aux fuccessions. Il parcourt re soit une date à laquelle touts les la plûpart des ancieirs roiaumes , & chronologistes se conforment dans l'u- fur l'année recueillant la somme total de toucs fage, les opinions fur l'année de la cance de Jé. les régnes, il trouve que dans tel ro- naissance de Jésus-Christ font fort fus-Christ. ïaume on a fait régner chaque roi l'un partagées & elles s'étendent depuis portant l'autre 45. ans, & il n'évalué l'an de Rome 748. jusqu'à l'an 755, la durée des régnes & successions, cinq ans avant & deux ans aprés l’ére le fort portant le foible, qu'aux en- vulgaire. Tantôt on a compte de l'invirons de vingt ans. Sur ce principe carnation de N. S. cantôt de sa nail il rapproche de trois cents ans l'expéči. sance , & tantôt de la passion. Il tion des Argonautes. y a quelques vieux citres, qui joigUn monument célébre de la chrow nent les deux dates [z] de l'incarbres d'Aroa.nologie Grecque nous a été transmis nation & de la passion. J'en ai assez par les marbres de Paros ou d'Aron- dit, pour prouver que la chronolo- N 3 19) Des mar 102 2. LIVRE SECOND ; HISTOIRE A Philosophie a procuré Avantages CHAPITRE PREMIER, aux hommes de trés. procurés De la Philofophic avant qu'elle grands avantages[a].Elle par la phia losophic. ent comencé chez les Grecs, lcura inspiré l'amour des vertus,& la haine des viSO MM AIRE. ces : elle a lié les sociétés , produit les 1. Avantages procurés par la philosophie mariages, inventé les loix a adouci les 2. La philosophie source de contradice mæurs. qui s'attachent à d'autres refprit humain. 5. Le philosophie eft sciences, qu'à la philosophie, il disoit aussi ancienne que le monde. 6. Philon que ces gens-là ressembloient à ces Sophie despatriarches. 7. Pretentions amants de Pénélope, qui n'espérant pas des Egyptiens. 8. Diffierentes opinions de réüllir auprés de la maîtresse, tachoisur Morsure Trismégifte. 9. Philofo- ent de gagner les bonnes graces de Mephie des Chaldéens, 10. Des Phéni- lanthe ou de Polydore ses suivantes , ciens, 11. Des Perfes. 12. Differentes . Cette même philosophie a été une L• phi lofophic opinions sur Zoroastre. 1 3. Description source d'erreurs,& de contradictions.On par Béde des mages qui vinrenta Be- le mocqua autrefois du dessein du Pro contradicibleem. 14. Des Gymnofophiftes. I sa consul Gellius [d], qui assembla touts Des philofophos Libyens . 16. Des les philosophes d'Athénes, pour tacher Thraces. 17. Des Druides . 18. Des de mettre fin à leurs disputes, les exhor{ages de la Gréce, tant à vouloir fe concilier entr'eux,&à source de tions. [a] O vitæ philofopbia dux, o virtutis Sobrius esto , atque illud teneto nervos indagatrix, expultrix que vitiorum , quid atque artus effe fapientiæ non temere crem non modo nos, sed omnino vita hominum dere. Cic. Gne te effe potuiffet? Tuurbes peperisti, [d] Diog. Laërt, in Ariftip. tu diffipatos homines in focietatem vitae [d] In Athenis audire memini Gellium convocafti. Tu eos inter se primò domici, familiarem tuum, cùm Proconsul ex Preliis, deinde conjugiis, tum litterarun & turâ in Græciam venisset , Athenis philovocum communione junxisti cu inventrix fophos qui cum erant, in locum unum conlegam. Tu magistra morum & disciplinæ vocaffe, ipsisque magnopere autorem fuila fuifti. Cic. Tufcul.quaft. lib. s. se ut aliquando controversiarum aliquem [6] Αλή της σοφίας άπιςία. Αritor, facerent modum. Quòd fi eflent eo animo terminer touts leurs differends fous son apparents, autant que de solides , parce La philosophie écant tres propre à La philofo. ments de leurs disputes, sans aucun dissiper le nuage superstitieux d'une re- phie deégard pour la vérité. ligion pleine d'extravagances & de cri- crice comLucien dic [c] qu'aïant voulu con- mes, les philosophes anciens[k]furent dans les sulter les différents philosophes, il de- décriés, comme aiant des sentiments gions a'et Il semble que dans l'harmonie des en comparaison, que faint Clément d'Ale. Pour entendre les differentes opi- L'htroire pour précepte de le servir d'arguments nions des philosophes, il est nécessaire des tectes ut nollent ætatcm in litibus conterere'; dicat philosophus , Fragm. Varron. poffe rem convenire , & limul operam [1] Aristov.ethic. Endem. lib.1.6.6. fuam se illis pollicitum, fi poflet inter eos [k] Aprel apolog. aliquid convenire. Cic.de legibus, lib. 1. [l] Probabile eft hujusmodi : I mater [e] Lucien dans le dial, inir. La Nécro eft,diligit filium:si avarus est, negligit jus mancie, jurandum. In eo autem, quod in opinione [1] Lucien dans le dial, init. Icarome. pofitum eft, hujusmodi funt probabilia : nippe. impiis apud inferos pænas efle præpara[8] Nescio quo modo nihil tam absure tas eos qui philofophiæ dent operam,non de dici poteft, quod non dicatur ab aliquo arbitrari Deos effe. Cic. de invention.lib.i. philofophorum. Cic. de divinat. lib. 2. I · [m] M.Dirhamysheol.physiq: da astronom, [h] Poftremò nemo ægrotus quicquam [n] Euseb, hift. lib. 6.0.17. fomniat tam infandum, quod non aliquis [O] Orig. Philocal, 13. 5. des philo. de conoître chaġue fe&te en particu- me géneration aprés le déluge , il y une partie lier. Varron en a compté 28€. Thé- avoit , chez les Chaldéens, un homme bondidéraie miftius en a distingué jusqu'à 300. Je jufte, & versé dans l'astronomie. L'his. de l'esprit ne m'arrêterai qu'aux principales,dont torien Joseph , qui cite ce passage de humain. l'histoire est une partie trés considéra. Bérosc, en fait l'application à Abraham, ble de celle de l'esprit humain. quiétoit le dixiéme descendant de Noé. On ne peut douter que la philoso? Le témoignage d'Eupoléme[s]daņs Eu- & aux plantes, il montra la connoissan- le voïage qu'il fit en Egypte , enseigna phic beaucoup plus ancienne chez les cette philosophie émanée du ciel ; & en gyptienne, sur la gloire d'avoir donné Philofo- écarcant toutes les fables de l'antiqui- la naissance à la philosophie. patriar cé, on peut se persuader avec beaucoup La providence divine aïant rendu' ches : de vraisemblance, que la philosophie a Joseph toutpuissant en Egypte , ce . Unpal- Patriarche , * & ses fréres renouvelle- portées [r] Τήν τε αριθμητικήν αυτοίς Χαρίζεται, Α'γύπτιοι είχον αμαθώς έκ Χαλδαίων γάρ [x] Gen.c.11. [y] Genef. c. 12. ز 6, phie des portées en ce païs par Abraham. L'hi- dont l'origine ne dût être rapportée à Nous lisons dans l'écriture sainte,que le prémier fut nommé Thot , & le seSalomon traita de toutes les plantes, de cond eut le surnom de Trifmégifte puis le Cédre, jusqu'à l'Hyslope. Les pro. Quelques ouvrages de Mercure Trifphétes , & les autres docteurs des Juifs mégiste, avoient été conservés jusqu'à furent trop occupés des choses divi- saint Augustin [d], qui en cite des nes,pour cultiver avec soin l'étude pro- passages. Ce pére de l'église ajoûte phane de la philosophie:& les livres mê. qu'Atlas frére de Prométhée fút conmes de Salomon [a], qui centenoient temporain de Moyse ; qu'il étoit l'aïeul une physique fi utile & fi curieuse , fu- maternel [e] de l'ancien Mercure,dont rent brûlés par Ezéchias, de peur qu'ils le petit fils a été Mercure Trismégiste ne détournassent le peuple de son atten. [f]. Selon quelques chronologistes tion à ses saintes écritures,& à la loi. modernes, les deux Mercures sont La négligence des Hébreux pour la beaucoup plus anciens. Le prémier est des Ezyf- philosophie, donna lieu à plusieurs an- placé peu detemps aprés le déluge, & ciens peuples, de s'en attribuer l'originele second étoit contemporain d'Abra- O [z] Kail@udieutn Mwoñs ini d'orso. [f] Eo quippe tempore , quo Moy. φία Αίγυπτίων. Αtt.apoft.c.7.0. 22. ses mortuus elt , fuiffe reperitur Atlas [a] Cedren. hit. Compend. ille magnus astrologus, Promethei fra. [6] Diod. Sic. lib.i. ter , maternus avus Mercurii majo. [c] Sorion ap. Diog. Laëri. in procem. ris , cujus nepos fuit Trismegistus ifte [d] S. Aug.de civit. Dei,lib.8.c.23. Mercurius. S. Aug.de civir. Dei , lib. 18. [e] Mercuri , facunde nepos Atlan C.39. tis, Hor. Pretentions |