Oeuvres complètes de Boileau Despreaux, precédées des oeuvres de Malherbe, suivies des oeuvres poétiques de J. B. Rousseau..Chez Firmin Didot Frères, libraires, 1840 - 720 pages |
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Page 24
... voit déjà le bout ; Et la fortune , amoureuse De la vertu généreuse , Trouve de si doux appas A te servir et te plaire , Que c'est la mettre en colère Que de ne l'employer pas . Use de sa bienveillance , Et lui donne ce plaisir Qu'elle ...
... voit déjà le bout ; Et la fortune , amoureuse De la vertu généreuse , Trouve de si doux appas A te servir et te plaire , Que c'est la mettre en colère Que de ne l'employer pas . Use de sa bienveillance , Et lui donne ce plaisir Qu'elle ...
Page 25
... voit tout le monde N'aura point achevé l'an , Que tes conquêtes ne rasent Tout le Piémont , et n'écrasent La couleuvre de Milan 1 . Ce sera là que ma lyre , Faisant son dernier effort , Entreprendra de mieux dire Qu'un cygne près de sa ...
... voit tout le monde N'aura point achevé l'an , Que tes conquêtes ne rasent Tout le Piémont , et n'écrasent La couleuvre de Milan 1 . Ce sera là que ma lyre , Faisant son dernier effort , Entreprendra de mieux dire Qu'un cygne près de sa ...
Page 32
... voit encore à cette heure Tous les infidèles cerveaux Dont la fortune est la meilleure Ne chercher que troubles nouveaux , Et ressembler à ces fontaines Dont les conduites souterraines Passent par un plomb si gâté , Que , toujours ayant ...
... voit encore à cette heure Tous les infidèles cerveaux Dont la fortune est la meilleure Ne chercher que troubles nouveaux , Et ressembler à ces fontaines Dont les conduites souterraines Passent par un plomb si gâté , Que , toujours ayant ...
Page 39
... Voit de ses ennemis la menace et la rage , Qui le fer en la main le viennent offenser . Ces beaux yeux souverains qui traversent la terre Mieux que les yeux mortels ne traversent le verre , Et qui n'ont rien de clos à leur juste ...
... Voit de ses ennemis la menace et la rage , Qui le fer en la main le viennent offenser . Ces beaux yeux souverains qui traversent la terre Mieux que les yeux mortels ne traversent le verre , Et qui n'ont rien de clos à leur juste ...
Page 40
... voit dehors , a si peu de compas1 , Qu'il demande tout haut que le sort favorable Lui fasse rencontrer un ami secourable Qui , touché de pitié , lui donne le trépas . En ce piteux état il n'a rien de fidèle Que sa main qui le guide où l ...
... voit dehors , a si peu de compas1 , Qu'il demande tout haut que le sort favorable Lui fasse rencontrer un ami secourable Qui , touché de pitié , lui donne le trépas . En ce piteux état il n'a rien de fidèle Que sa main qui le guide où l ...
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Common terms and phrases
aise Alcippe âme amour Apollon assez auteur avez beau beauté belle BOIL Boileau BROSSETTE chanter chose Cicéron ciel Clélie cœur Coulomby crois Démosthène Despréaux Dieu dieux DIOGÈNE dire discours donner écrit endroit ennemis esprit fais fameux fortune fureur gens gloire grec Hérodote héros Homère homme Horace Iliad j'ai j'en jamais Joconde jour jugement l'abbé l'Arioste l'Énéide l'honneur l'Iliade laisse latin lettre livre Longin Louis m'en madame madame de Maintenon main Malherbe mander ment mérite merveilleux mieux MINOS monde monsieur mort n'ai n'en ouvrages parler paroles passer peine pensée père personne Pindare plaisir PLUTON poëme poésie poëte pource pourtant premier prince qu'à qu'en qu'un quelquefois Racan Racine raison reine rien rime s'en s'il saint Sainte-Chapelle sais satire saurait savez sens sentiment sera seul siècle sieur sorte style sublime sujet Térence terre Tite-Live trouve vérité vertu veut veux Virgile Voilà vois voulait vrai yeux
Popular passages
Page 243 - J'aime mieux un ruisseau qui, sur la molle arène, Dans un pré plein de fleurs lentement se promène, Qu'un torrent débordé qui, d'un cours orageux, Roule, plein de gravier, sur un terrain fangeux. Hâtez-vous lentement ; et, sans perdre courage, Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage : Polissez-le sans cesse et le repolissez ; Ajomtez quelquefois, et souvent effacez.
Page 242 - Surtout qu'en vos écrits la langue révérée, Dans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée ; En vain vous me frappez d'un son mélodieux, Si le terme est impropre ou le tour vicieux : Mon esprit n'admet point un pompeux barbarisme, Ni d'un vers ampoulé l'orgueilleux solécisme : Sans la langue, en un mot, l'auteur le plus divin Est toujours, quoi qu'il fasse, un méchant écrivain.
Page 47 - La Mort a des rigueurs à nulle autre pareilles; On a beau la prier, La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles, Et nous laisse crier.
Page 186 - J'envie, en écrivant, le sort de Pelletier. 35 Bienheureux Scudéri 1 dont la fertile plume Peut tous les mois sans peine enfanter un volume ! Tes écrits, il est vrai, sans art et languissants, Semblent être formés en dépit du bon sens, Mais ils trouvent pourtant, quoi qu'on en puisse dire, Un marchand pour les vendre, et des sots pour les lire...
Page 244 - Tantôt, comme une abeille ardente à son ouvrage, Elle s'en va de fleurs dépouiller le rivage : Elle peint les festins, les danses et les ris ; Vante un baiser cueilli sur les lèvres d'Iris, Qui mollement résiste, et, par un doux caprice, Quelquefois le refuse afin qu'on le ravisse. Son style impétueux souvent marche au hasard : Chez elle un beau désordre est un effet de l'art.
Page 241 - Quelque sujet qu'on traite, ou plaisant, ou sublime, Que toujours le bon sens s'accorde avec la rime : L'un l'autre vainement ils semblent se haïr; La rime est une esclave et ne doit qu'obéir. Lorsqu'à la bien chercher d'abord on s'évertue, L'esprit à la trouver aisément s'habitue; Au joug de la raison sans peine elle fléchit Et, loin de la gêner, la sert et l'enrichit.
Page 242 - Enfin Malherbe vint, et, le premier en France, Fit sentir dans les vers une juste cadence, D'un mot mis en sa place enseigna le pouvoir, Et réduisit la muse aux règles du devoir. Par ce sage écrivain la langue réparée N'offrit plus rien de rude à l'oreille épurée. Les stances avec grâce apprirent à tomber, Et le vers sur le vers n'osa plus enjamber. Tout reconnut ses lois ; et ce guide fidèle Aux auteurs de ce temps sert encore de modèle. Marchez donc sur ses pas : aimez sa pureté, Et...
Page 46 - L'augmenteront toujours ? Le malheur de ta fille au tombeau descendue Par un commun trépas, Est-ce quelque dédale où ta raison perdue Ne se retrouve pas ? Je sais de quels appas son enfance était pleine ; Et n'ai pas entrepris, Injurieux ami, de soulager ta peine Avecque son mépris.
Page 195 - De tous les animaux qui s'élèvent dans l'air , Qui marchent sur la. terre , ou nagent dans la mer , De Paris au Pérou, du Japon jusqu'à Rome, Le plus sot animal, à mon avis, c'est l'homme.
Page 242 - Ronsard , qui le suivit, par une autre méthode, Réglant tout, brouilla tout, fit un art à sa mode, Et toutefois longtemps eut un heureux destin. Mais sa muse, en français parlant grec et latin. Vit dans l'âge suivant, par un retour grotesque, Tomber de ses grands mots le faste pédantesque.