GERONTE. Tout de bon !.... (Sganarelle prend un bâton et frappe Géronte, qui crie.) Ahie! ahie! ahie! SGANARELL E. Vous êtes Médecin maintenant; je n'ai jamais eu d'autres licences. GERONTE, bas, à Valere. Quel diable d'homme m'avez-vous-là amené ? VALERE, bas. Je vous ai dit que c'étoit un Médecin goguenard. GÉRONTE, bas. Oui; mais je l'enverrois promener avec ses goguenarderies! LUCAS, bas. Ne prenez pas garde à ça, Monsieu; ce n'est que pour rire. GÉRONTE; bas. Cette raillerie ne me plaît pas. SGANARELLE. GÉRONTE, l'interrompant. Il n'y a pas de mal! SGANARELLE. Que j'ai eu l'honneur de vous donner! GERONTE. Ne parlons plus de cela, Monsieur. J'ai une fille qui est tombée dans une étrange maladie! SGANARELLE. Je suis ravi, Monsieur, que votre fille ait besoin de moi; et je souhaiterois, de tout mon cœur, que vous en eussiez besoin aussi, vous, et toute votre famille , pour vous témoigner l'envie que j'ai de vous servir ! GERONTE. Je vous suis obligé de ces sentimens ! SGANARELLE. Je vous assure que c'est du meilleur de mon ame que je vous parle ! Lucinde? Ah! beau nom à médicamenter !.... Lu cinde ! GERONTI. Je m'en vais voir un peu ce qu'elle fait. D SGANARELLE montrant Jacqueline. Qui est cette grande femme-là? MISTY GERONTE. C'est la nourrice d'un petit cnfant que j'ai. PESTE ESTE! le joli meuble que voilà !.... ( A Jacqueline. 】 Ah! nourrice, charmante nourrice, ma médecine est la très-humble esclave de votre nourricerie, et je voudrois bien être le petit poupon fortuné qui tetât le lait de vos bonnes graces.... (Il lui porte la main fur le sein.) Tous mes reniedes, toute ma science, toute ma capacité est à votre service; et.... LUCAS, l'interrompant. Avec votre permission, Monsieu le Médecin, laissez là ma femine, je vous prie. SGANARELLE. Quoi! elle est votre femme ? JA SGANARELLE. Ah! vraiment je ne savois pas cela;, et je m'en réjouis, pour l'amour de l'un et de l'autre ! ( Il fait semblant de vouloir embrasser Lucas, et embrasse la nourrice.) LUCAS, tirant Sganarelle, et se remettant entre lui et sa femme. Tout doucement, s'il vous plaît ! VSGAN ARELLE. Je vous assure que je suis ravi que vous soyez unis ensemble. Je la félicite d'avoir un mari comine vous; et je vous félicite, vous, d'avoir une femme si belle, si sage et si bien faite comme elle est. #【Il fait encore semblant d'embrasser Lucas, qui lui rend. les bras; Sganarelle passe dessous et embrasse encore 7 LUCAS, le fitant encore. Eh! têtigué! point tant de complimens, je vous supplie SGANARELLE. 4 Ne voulez-vous pas que je me réjouisse avec vous d'un si bel assemblage? LUCAS. DISTA 57 A Avec moi, tant qu'il vous plaita mais avec ma femme treve de çatimonie.2 SGANARELLE Je prends part également au bonheur de tous deux; et, si je vous embrasse pour vous témoigner ma joje, je l'embrasse, de même, pour lui en témoigner aussi. (Il continue le même jeu. ) LUCAS, le tirant pour la troisieme fois. Ah! vartigué Monsieu le Médecin, que de lantiponage! SCENE V. GÉRONTE, SGANARELLE, LUCAS, JACQUELINE. GÉRONTE, à Sganarelle, MONSIEUR, ONSIEUR, Voici, tout-à-l'heure, ma fille qu'on va Vous amener. SGANARELLE. Je l'attends, Monsieur, avec toute la médecine. Mais comme je m'intéresse à toute votre famille, Il faut que j'essaie un peu le lait de votre nourrice, es que je visite son sein. (Il s'approche de Jacqueline.) |