Lamartine: poète lyrique

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A. Colin, 1897 - 337 pages
 

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Page 76 - Alors l'esprit perdu dans cette immensité, je ne pensais pas, je ne raisonnais pas, je ne philosophais pas; je me sentais avec une sorte de volupté accablé du poids de cet univers, je me livrais avec ravissement à la confusion de ces grandes idées, j'aimais à me perdre en imagination dans l'espace, mon cœur resserré dans les bornes des êtres s'y trouvait trop à l'étroit, j'étouffais dans l'univers, j'aurais voulu m'élancer dans l'infini.
Page 62 - Toi que j'ai recueilli sur sa bouche expirante Avec son dernier souffle et son dernier adieu, Symbole deux fois saint, don d'une main mourante, Image de mon Dieu; Que de pleurs ont coulé sur tes pieds que j'adore, Depuis l'heure sacrée où, du sein d'un martyr, Dans mes tremblantes mains tu passas, tiède encore De son dernier soupir!
Page 76 - ... j'aimais à me perdre en imagination dans l'espace, mon cœur resserré dans les bornes des êtres s'y trouvait trop à l'étroit ; j'étouffais dans l'univers ; j'aurais voulu m'élancer dans l'infini. Je crois que, si j'eusse dévoilé tous les mystères de la nature...
Page 119 - Que ne puis-je, porté sur le char de l'Aurore, Vague objet de mes vœux, m'élancer jusqu'à toi ! Sur la terre d'exil pourquoi resté-je encore? Il n'est rien de commun entre la terre et moi.
Page 200 - Je ne demande rien à l'immense univers. Mais peut-être au delà des bornes de sa sphère, Lieux où le vrai soleil éclaire d'autres cieux...
Page 110 - ... miei sospir calda e serena, dolce sentier, che si amaro riesci, colle che mi piacesti, or mi rincresci, ov'ancor per usanza Amor mi mena; ben riconosco in voi l'usate forme, non, lasso, in me, che da si lieta vita son fatto albergo d'infinita doglia. Quinci vedea '1 mio bene, e per queste orme torno a vedere ond' al ciel nuda è gita lasciando in terra la sua bella spoglia.
Page 37 - Bâtit au bord des eaux son nid parmi les fleurs, Lui, des sommets d'Athos franchit l'horrible cime, Suspend aux flancs des monts son aire sur l'abîme, Et là, seul, entouré de membres palpitants, De rochers d'un sang noir sans cesse dégouttants, Trouvant sa volupté dans les cris de sa proie, Bercé par la tempête, il s'endort dans sa joie.
Page 69 - Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie: Emportez-moi comme elle, orageux aquilons.
Page 199 - Pourtant chaque atome est un être! Chaque globule d'air est un monde habité ! Chaque monde y régit d'autres mondes peut-être , Pour qui l'éclair qui passe est une éternité! Dans leur lueur de temps, dans leur goutte d'espace, Ils ont leurs jours, leurs nuits...
Page 36 - L'aigle, roi des déserts, dédaigne ainsi la plaine; II ne veut, comme toi, que des rocs escarpés Que l'hiver a blanchis, que la foudre a frappés; Des rivages couverts des débris du naufrage, Ou des champs tout noircis des restes du carnage; Et, tandis que l'oiseau qui chante ses douleurs Bâtit...

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