Les caractères de La Bruyère: suivis des Caractères de Théophraste, Volume 1 |
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Page 19
Cette observation ne me paroît pas digne d'un si grand maître . Il savoit trop bien
qu'il y a dans l'art d'écrire des secrets plus importants que celui de trouver ces
formules qui servent à lier les idées , et à unir les parties du discours . Ce n'est ...
Cette observation ne me paroît pas digne d'un si grand maître . Il savoit trop bien
qu'il y a dans l'art d'écrire des secrets plus importants que celui de trouver ces
formules qui servent à lier les idées , et à unir les parties du discours . Ce n'est ...
Page 62
... retardent le progrès des sciences et des arts , en leur Ôtant le fruit qu'ils
pourroient tirer de l'émulation et de la liberté qu'auroient plusieurs excellents
maîtres de faire chacun dans leur genre , et selon leur génie , de très beaux
ouvrages .
... retardent le progrès des sciences et des arts , en leur Ôtant le fruit qu'ils
pourroient tirer de l'émulation et de la liberté qu'auroient plusieurs excellents
maîtres de faire chacun dans leur genre , et selon leur génie , de très beaux
ouvrages .
Page 68
Il semble que la logique est l'art de convaincre de quelque vérité ; et l'éloquence
un don de l'ame , lequel nous rend maîtres du coeur et de l'esprit des autres ; qui
fait que nous leur inspirons ou que nous leur persuadons tout ce qui nous plaît ...
Il semble que la logique est l'art de convaincre de quelque vérité ; et l'éloquence
un don de l'ame , lequel nous rend maîtres du coeur et de l'esprit des autres ; qui
fait que nous leur inspirons ou que nous leur persuadons tout ce qui nous plaît ...
Page 79
tueux , à ceux qui ont de l'esprit , qu'elle rend maîtres de leur fortune ou de leur
repos : pernicieuse pour les grands ; qui diminueroit leur cour , ou plutôt le
nombre de leurs esclaves ; qui feroit tomber leur morgue avec une partie de leur
...
tueux , à ceux qui ont de l'esprit , qu'elle rend maîtres de leur fortune ou de leur
repos : pernicieuse pour les grands ; qui diminueroit leur cour , ou plutôt le
nombre de leurs esclaves ; qui feroit tomber leur morgue avec une partie de leur
...
Page 102
... que le bourgeois en baudrier , les écarte , et devient maître de la place : il est
écouté , il est aimé ; on ne tient guère plus d'un moment contre une écharpe d'or
et une plume blanche , contre un homme qui parle au roi et voit les ministres .
... que le bourgeois en baudrier , les écarte , et devient maître de la place : il est
écouté , il est aimé ; on ne tient guère plus d'un moment contre une écharpe d'or
et une plume blanche , contre un homme qui parle au roi et voit les ministres .
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Common terms and phrases
affaires aime amis arrive assez avoit beau belle besoin Bruyère caractère choses commence conditions content contraire cour courtisans croit d'être déja demande différentes dire doit donne également enfants enfin esprit étoient étoit famille faveur femme foible fond font force fort fortune gens goût gouverner Grecs guère heureux homme jeune jouer jour juger jusqu'à l'autre l'esprit l'homme l'un laisse livre loin Louis lui-même main maître manière manque mauvais meilleur ment mieux mille modestie moindre monde montre mort n'en n'ont naturel nombre ouvrage parle passe passion peine pendant pense personne petits peuple peut-être peuvent place plaisir porte première presque prince propre public puisse qu'à qu'un quelquefois raison rare régle rend rendre riche ridicule rien s'en s'est s'il sage sait semble sent seroit servir seul simple soient soin sorte souvent suite sujet talents terre tire traits trouve vérité vertu veut vice vient visage voit vrai yeux
Popular passages
Page 43 - Tout est dit, et l'on vient trop tard depuis plus de sept mille ans qu'il ya des hommes, et qui pensent. Sur ce qui concerne les mœurs, le plus beau et le meilleur est enlevé; l'on ne fait que glaner après les anciens et les habiles d'entre les modernes.
Page 150 - L'esprit de la conversation consiste bien moins à en montrer beaucoup qu'à en faire trouver aux autres ; celui qui sort de votre entretien content de soi et de son esprit l'est de vous parfaitement. Les hommes n'aiment point à vous admirer, ils veulent plaire ; ils cherchent moins à être instruits et même réjouis qu'à être goûtés et applaudis, et le plaisir le plus délicat est de faire celai d'autrui.
Page 47 - Entre toutes les différentes expressions qui peuvent rendre une seule de nos pensées, il n'y en a qu'une qui soit la bonne. On ne la rencontre pas toujours en parlant ou en écrivant ; il est vrai néanmoins qu'elle existe, que tout ce qui ne l'est point est faible, et ne satisfait point un homme d'esprit qui veut se faire entendre.
Page 189 - L'on mange ailleurs des fruits précoces, l'on force la terre et les saisons pour fournir à sa délicatesse; de simples bourgeois, seulement à cause qu'ils étaient riches, ont eu l'audace d'avaler en un seul morceau la nourriture de cent familles. Tienne qui voudra contre de si grandes extrémités; je ne veux être, si je le puis, ni malheureux ni heureux : je me jette et me réfugie dans la médiocrité.
Page 202 - Giton a le teint frais, le visage plein et les joues pendantes, l'œil fixe et assuré, les épaules larges, l'estomac haut, la démarche ferme et ddibérée: il parle avec confiance ; il fait répéter celui qui l'entretient, et il ne goûte que médiocrement tout ce qu'il lui dit: il déploie un ample mouchoir, et se mouche avec grand bruit; il crache fort loin, et il éternue fort haut : il dort le jour, il dort la nuit, et profondément; il ronfle en compagnie. Il occupe à table et à la promenade...
Page 260 - ... le monde subsistera encore en son entier : ce sera le même théâtre et les mêmes décorations, ce ne seront plus les mêmes acteurs. Tout ce qui se réjouit sur une grâce reçue, ou ce qui s'attriste et se désespère sur un refus, tous auront disparu de dessus la scène. Il s'avance déjà sur le théâtre d'autres hommes qui vont jouer dans une même pièce les mêmes rôles; ils s'évanouiront à leur tour; et ceux qui ne sont pas encore, un jour ne seront plus : de nouveaux acteurs ont...
Page 74 - Un homme né chrétien et Français se trouve contraint dans la satire : les grands sujets lui sont défendus ; il les entame quelquefois , et se détourne ensuite sur de petites choses, qu'il relève par la beauté de son génie et de son style.
Page 11 - On me l'a dépeint , dit l'abbé d'Olivet , comme un philosophe qui « ne songeait qu'à vivre tranquille avec des amis et des livres ; faisant « un bon choix des uns et des autres; ne cherchant ni ne fuyant le « plaisir; toujours disposé à une joie modeste, et ingénieux à la faire « naître ; poli dans ses manières , et sage dans ses discours ; craignant « toute sorte d'ambition, même celle de montrer de l'esprit3.
Page 85 - Tu te trompes, Philémon; si avec ce carrosse brillant, ce grand nombre de coquins qui te suivent, et ces six bêtes qui te traînent, tu penses que l'on t'en estime davantage : l'on écarte tout cet attirail qui t'est étranger, pour pénétrer jusques à toi, qui n'es qu'un fat.
Page 204 - ... met à peine sur le bord d'un siège; il parle bas dans la conversation, et il articule mal; libre néanmoins sur les affaires publiques, chagrin contre le siècle, médiocrement prévenu des ministres et du ministère. Il n'ouvre la bouche que pour répondre; il tousse, il se mouche sous son chapeau, il crache presque sur soi, et il attend qu'il soit seul pour éternuer, ou, si cela lui arrive, c'est à l'insu de la compagnie: il n'en coûte à personne ni salut ni compliment. Il est pauvre.