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HISTORIQUE

E T

CRITIQUE

DE L'OPINION,

Par M. GILBERT-CHARLES LE GENDRE, Marquis de S. Aubin-fur-Loire, ci-devant Maître des Requêtes.

Troifiéme Edition, revûë, corrigée & augmentée. TOME

SECOND.

A PARIS, Chez BRIASSON, rue S. Jacques, à la Science & à l'Ange Gardien.

MDCCXLI.

Avec Approbation & Privilége du Roi,

B

76

452

DU SECOND TO ME.

1741 LIVRE SECOND. PARTIE Premiere.

1.2

De la Logique.

PARTIE SECONDE.

De la Métaphysique.

CHAPITRE I. De la Divinité.

P. I

CHAP. II. Des Démons & faux miracles.
CHAP. III. Du Monde.

pag. 78

170

241

332

CHAP. V. Des Ames.

376

CHAP. IV. De la Fortune & du Deftin.

CHAP. VI. Des Sens & de l'Imagination. 484
CHAP. VII. Des Bétes.

AVERTISSEMENT.

571

P. 77. lign. 20. Clément XII. lisez, Benoit XIV. P. 124. lign. 8. Pélagiens, lifez, Pélafgiens.

ERRAT A.

P. 19. lign.20.attachées,lifez,attachés.P.35. not. lign. 8. amaverunt,lisez,amaveruns. P.56. not. 1 veporos,lifez, avopwo. P. 70. not. 2. Éuclide,lifex,d'Euclide.l'.87.not.lign. 10.aucune, Lifez,aucun.P.130 not. 1. lign.5. furpius,lifez, turpius. P. 133. lign. 24. qu'estant,lisez, questant.P. 154. not. 3. voor, lifez, voμitwy. & v. 467. lifez,v.497. P.166.not. lign. 24. mortem, lifex,morem.P.174.not lign.11.crecendum,lifez,credendum.P.177. not. 3. metuendam agis, lifez,metuenda magis.P.239.lign.6. Métellus, lifez,Metellus. P. 266. not. lign.dern. 16.lifez, Newt. Princip. Math. P.337. lign.8.toutes, lifz,touts; & lign.12.étrangers,lifez,étrangères. P. 408. lign. 16. relatif, lifez, relatifs.

TRAITE'

TRAITE

HISTORIQUE
ET CRITIQUE
DE L'OPINION

LIVRE SECOND.

PARTIE PREMIERE.
DE LA LOGIQUE.

dement.

A logique eft non-feulement Opérations une introduction à la philofo- de l'entenphie; mais à toutes les connoiffances que l'entendement humain peut acquérir. Il doit fçavoir con duire & régler fes propres opérations, avant que de les diriger vers les objets extérieurs. La jurifprudence, la médeci ne, l'histoire, l'éloquence, la poëfie même, en un mot, toutes les fciences & touts les arts font fondés fur la dialectiTome II. A

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que. Mon deffein n'eft pas de donner ici une logique compléte, mais d'en traiter (1) conformément au plan général de cet ouvrage. Ariftote a diftingué trois opérations de l'efprit; la premiére de concevoir, la feconde de juger, la troifiéme de raifonner. L'opération de concevoir eft la fimple idée, comme lorfque je me repréfente l'idée de Dieu. Juger, c'est affirmer ou nier quelque chofe, de l'objet que l'on a conçu, comme lofque je penfe que Dieu eft bon. Raifonner, c'eft tirer une conféquence d'un ou de plufieurs jugements, comme lorfque je dis Dieu eft bon, donc il faut l'aimer. Quelques Dialecticiens ont réduit les trois opérations de l'entendement à deux, foutenant que le raifonnement n'eft qu'un jugement compofé. Mais ne pourroit-on pas dire de même, que juger n'eft que joindre deux idées par la convenance qu'on remarque entr'elles ? Et puifqu'on regarde, avec raison, un jugement comme diftinct d'une idée, devra-t-on confondre avec un jugement, l'opération de l'efprit, qui tire une conféquence d'un ou de plufieurs principes? Ces deux opérations de juger & de raisonner, ne ne font elles pas même plus diftinctes entr'elles que l'idée & le

(1) Cet avertiffement fervira pour touts les traités particuliers compris dans cet ouvrage,

jugement? D'autres en ont ajouté une quatriéme qui eft la méthode ; & ils paroiffent le mieux fondés, puifque l'ar rangerhent & l'ordre demandent une o pération de l'entendement, différente de la fimple perception ou de l'idée, du ju gement, & du raisonnement. En effet, le jugement renferme deux ou plufieurs idées; le raifonnement contient plufieurs jugements; la méthode embraffe plufieurs raifonnements: mais il ne s'enfuit pas que les opérations de l'entendement fe puiffent réduire à deux, à la fimple perception, & à un affemblage de plufieurs idées; puifque par le jugement, le rai fonnement, & la méthode, l'efprit exerce fur les affemblages d'idées trois opé rations hétérogénes, & qui ont même des objets entièrement féparés.

Ariftote, pour régler la premiére des Logique trois opérations de l'entendement qu'il a d'Aristote. établies, a compofé le traité des Catégories, qui enfeigne dans quel ordre doivent être rangées toutes les chofes que nous pouvons concevoir. Pour conduire la feconde, il a donné le traité de l'in terprétation, dans lequel il explique la force des expreffions. Et pour diriger la troifiéme, il a fait les livres des Analytiques, des Topiques, & des Sophifmes, où il montre les diverfes efpéces de pro

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