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aussitôt dans la pratique médicale, en même temps qu'il ouvrit des cours particuliers de thérapeutique, de matière médicale et de pharmacie, qui, depuis, n'ont pas été interrompus. Pendant cinq ans, à partir de 1831, il remplaça M. Deyeux, dans la chaire de pharmacie de l'École de médecine, et fut l'un des professeurs les plus suivis de la faculté. En 1839, la Cour royale l'admit au nombre des experts chimistes assermentés. Il était depuis longtemps médecin des bureaux de charité et des dispensaires, secrétaire de la commission sanitaire du 3o arrondissement de Paris, et membre d'un grand nombre de sociétés savantes avec lesquelles il correspondait très activement. Il reçut la décoration de la Légion d'honneur en 1859.

Travailleur infatigable et consciencieux, toujours poussé par une insatiable avidité de savoir vers l'inconnu, riche d'immenses connaissances, appliquant sans cesse à de nouvelles ramifications de la science l'activité de son esprit, Cottereau était devenu le médecin le plus instruit et en même temps le plus occupé de la capitale. Mais à aucune époque de sa vie, les sciences ne purent lui faire oublier le côté le plus agréable des travaux intellectuels. Profond latiniste, helléniste distingué, parlant toutes les langues vivantes, versé dans les langues orientales et asiatiques, il a partagé les travaux de l'illustre Rémusat, et, au milieu de recherches si variées, sans perdre de vue un seul instant son but principal, il a conservé en lui le souvenir et le culte trop oublié des impérissables modèles de l'antiquité.

Cottereau a succombé le 19 fevrier 1847, après cinq jours de maladie, aux atteintes d'une pleuropneumonie.

Il laisse un grand nombre d'ouvrages inédits. Le nombre de ceux qu'il a publiés est considérable. Nous citerons entre autres:

Un Dictionnaire de Posologie médicale, fait en collaboration de MM. Chevallier et Bricheteau, (1829);

Un Traité élémentaire de Pharmacologie, ( 1836 );

Treize mémoires d'histoire naturelle, communiqués à la Société médicale de Tours, ( de 1817 à 1819 );

Seize mémoires sur la thérapeutique et la pathologie, communiqués à diverses sociétés savantes ( de 1827 à 1829).

Cottereau était arrivé, par de nombreuses expériences sur lui-même, à un emploi aussi heureux que nouveau du chlore à l'état gazeux, dans les maladies de poitrine. Il a employé le premier, et avec succès, l'iode et le brôme, dans les mêmes affections. Pour l'administration de ces substances, il a construit un appareil qui lui est propre et qui porte son nom. Avec MM. Leblanc et Trousseau, il a encore étudié l'application du chlore au traitement de la morve, regardée comme incurable par tous les vétérinaires.

L'Académie de Rouen admit Cottereau, en 1829, au nombre de ses correspondants. Elle avait reçu de lui, en juillet 1828, un très intéressant Mémoire sur quelques effets singuliers produits par l'usage interne et externe de certains médica

ments.

CONCOURS POUR LE PRIX DES SCIENCES

DE 1847.

L'Académie avait proposé, pour le prix des sciences à décerner cette année, le sujet suivant :

«Y a-t-il accroissement du nombre des aliénés des deux « sexes, dans le département de la Seine-Inférieure?

«En cas d'affirmative, rechercher les causes de ces ac«< croissements, et indiquer les moyens d'y remédier. >>

Un seul mémoire est parvenu; mais comme son auteur, en se bornant à quelques allégations vagues, n'a cité aucun fait, rapporté aucune observation, établi aucune hypothèse qui puisse amener à la solution de la question, l'Académie a décidé qu'il n'y avait pas lieu de décerner le prix, et a retiré le sujet du concours.

CLASSE DES SCIENCES.

Mémoires

DONT L'ACADÉMIE A DÉLIBÉRÉ L'IMPRESSION EN ENTIER

DANS SES ACTES.

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