Histoire de Savoie d'après les documents originaux: La révolution, 1713 à 1860

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Popular passages

Page 105 - Quoi ! la liberté ne se maintient qu'à l'appui de la servitude ? Peut-être. Les deux excès se touchent. Tout ce qui n'est point dans la nature a ses inconvénients , et la société civile plus que tout le reste. Il ya telles positions malheureuses où l'on ne peut conserver sa liberté qu'aux dépens de celle d'autrui...
Page 359 - Mon amitié pour la Suisse m'avait fait envisager comme possible de détacher en faveur de la Confédération quelques portions du territoire de la Savoie ; mais, devant la répulsion qui s'est manifestée parmi vous à l'idée de voir démembrer un pays qui a su se créer à travers les siècles une individualité glorieuse et se donner ainsi une histoire nationale, il est naturel de déclarer que je ne contraindrai pas au profit d'autrui le vœu des populations.
Page 360 - SM l'Empereur des Français de s'entendre à ce sujet, tant avec les Puissances représentées au Congrès de Vienne qu'avec la Confédération Helvétique, et de leur donner les garanties qui résultent des stipulations rappelées dans le présent article.
Page 535 - ... maîtres, de rendre l'acquisition de la maîtrise d'une difficulté presque insurmontable pour tout autre que pour les enfants des maîtres actuels. C'est à ce but que sont dirigées la...
Page 277 - Éléonore de Guzman, que son père avait tant aimée, et meurt égorgé par son frère Henry de Transtamare , qui s'asseoit tranquillement à sa place. Dans la vie des peuples, comme dans celle des individus, il ya des heures oisives ou mal occupées, que dissipe une agitation stérile.
Page 538 - ... avoir reconnu que le vœu libre et universel du peuple souverain de la Savoie, émis dans les assemblées des communes, est de s'incorporer à la République française ; considérant que la nature, les rapports et les intérêts respectifs rendent cette union avantageuse aux deux peuples, déclare qu'elle accepte la réunion proposée, et que dès ce moment la Savoie fait partie intégrante de la République française.
Page 351 - C'est ainsi , lui disais-je, que la terre ouvre son sein fertile et prodigue ses trésors aux heureux peuples qui la cultivent pour eux-mêmes : elle semble sourire et s'animer au doux spectacle de la liberté; elle aime à nourrir des hommes. Au contraire, les tristes masures , la bruyère et les ronces qui couvrent une terre à demi déserte , annoncent de loin qu'un maître absent y domine , et qu'elle donne à regret à des esclaves quelques maigres productions dont ils ne profitent pas.
Page 31 - VictorAmédée abdiqua la couronne , au château de Rivoli, le 3 septembre. 1730, entre les mains de son fils Charles-Emmanuel III. L'abdication fut peut-être elle-même une feinte; mais on la prit au sérieux. Les esprits de cette nature, a dit un historien français, étant plus fins qu'habiles , retombent toujours dans la même faute, celle de faire des écheveaux trop compliqués, tissus de tant de fils cassants que rien ne leur arrive à point. Ce qui ne peut réussir que par la réussite de...
Page 280 - Amour sacré de la patrie, Conduis, soutiens nos bras vengeurs ! Liberté ! Liberté chérie, Combats avec tes défenseurs ! Sous nos drapeaux, que la victoire Accoure à tes mâles accents ! Que tes ennemis expirants Voient ton triomphe et notre gloire ! Aux armes, etc.
Page 140 - faisaient tomber les murailles des villes. Les Français arrivaient aux portes avec le drapeau tricolore ; ils les trouvaient ouvertes et ne pouvaient passer ; tout le monde venait à leur rencontre et les reconnaissait sans les avoir jamais vus ; les hommes les embrassaient, les femmes les bénissaient, les enfants les désarmaient. Les Français furent saisis d'étonnement, profondément émus en découvrant une France inconnue, une vieille France naïve qui, dans la langue de Henri IV, bégayait...

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