: Tours de souplesse, et mille singeries; Le nouveau Roi (5) bâille après la finance: Le Renard dit, au nom de l'assistance : Qu'à peu de gens convient le diadême (6). (Depuis La Fontaine ). FRANÇ. Benserade, fab. 85. Richer, Liv. VI. fab. 10. Fables en chansons, L. III. fab. 33. - LATINS. Le Jeai, Bibl. Rhetor. T. I. pag. 739. Desbillons, L. X. fab. 26. OBSERVATIONS DIVERSES. (1) Au décès d'un Lion, En son vivant, prince de la contrée. Le sage Rollin s'étonne du goût de certains princes qui se faisoient appeler Aigles ou Lions. (Hist, anc, T. III. p. 318.) D'après cela, pourquoi ne transporteroit-on pas aux animaux les titres et le cérémonial des princes? Hélas! entre les princes et les Lions, il n'y eut trop souvent de différence que le nom. (2) Dans une chaṛtre, un Dragon la gardoit. Puisqu'il fut roi de de la contrée, il a dû avoir sa couronne, ses archives, son chartrier. · Le Dragon ou Serpent ailé, a reçu des poètes la commission d'être gardien des trésors (Voyez Phèdre, Liv. IV. fab. 17); c'est lui qui gardoit les pommes d'or du jardin des Hespérides ; lui qui défendoit la toison d'or, etc. Chartre, autrefois prison. Ainsi nous disons: l'église de S. Denis de la Châtre on Chartre, la prison où ce saint martyr fut enfermé. Dans le roman de la rose : Ou estre mis contre droisture, Comme Sainct Pol en chartre obscure. (3) Aucuns trop grosse. « Quelques-uns. Style marotique ou de palais. C'est le seul cas où aucuns soit plurier. » (Montenault.) (4) Regretta son suffrage, donna à regret. (5) Le nouveau roi báille, etc. Aspire, soupire après. C'est le mot latin inhiare, ouvrir une grande bouche comme de grands yeux, convoiter. (6) Qu'à peu de gens convient le diademe. M. l'abbé Aubert termine ainsi sa fable 19 du Livre II. (Les Rats.) Que conclure de cette fable? Ce qu'enseigne mon maître en un sujet semblable FA B LE VII. Le Mulet se vantant de sa Généalogie. (Avant La Fontaine). GRECS. Esope, fah. 140 et fab. 9 le Renard et le Crocodile). Plutarque ( Banquet des sept Sages). LATINS. Faerne, fab. 29. LE Mulet d'un Prélat se piquoit de noblesse, Et ne parloit incessamment (1) Dont il contoit mainte prouesse. Elle avoit fait ceci, puis avoit été là. Tome I. X Son fils prétendoit pour cela, Qu'on le dût mettre dans l'Histoire. Il eût cru s'abaisser servant un Médecin. Quand le malheur ne seroit bon (Depuis La Fontaine). FRANÇ. Benserade, fab. 171. Anonyme, dans le Fablier franç. L. IV. fab. 15. Fables en chansons, L. II. fab. 30. LATINS. Desbillons, Lib. II. fab. 9. -ITAL. Luig. Grillo, fav. 52. OBSERVATIONS DIVERSES. (1) Incessamment, indesinenter, sans cesse. Nous l'avons déjà vn employé dans ce sens : Voyez-vous à vos pieds fouir incessamment, (2) Etant devenu vieux, on le mit au moulin. Boileau : On fait cas d'un coursier qui, fier et plein de cœur, Fait paroître en courant sa bouillante vigueur... Mais la postérité d'Alfane et de Bayard, Quand ce n'est qu'une rosse, est vendue au hasard, etc. (Satyre V. vers 91 et suiv.) (3) Son père l'Ane alors lui revint en mémoire. Plutarque: Un Mulet de Lydie, qui s'étoit miré dans un fleuve, charmé de la grandeur et de la beauté de sa taille, se mit fièrement à courir en secouant sa crinière comme un cheval; mais bientôt son père l'Ane lui revient en mémoire; cette pensée arrête sa course et abat toute sa fierté. ( Trad. de l'abbé Ricard. T. II. P. 226.) FABLE VII I. Le Vieillard et l'Ane. (Avant La Fontaine ). LATINS. Phèdre, Liv. I. fab. 15. Abste mius, fab. 8. Camerarius, pag. 132. UN N Vieillard sur son Ane, apperçut en passant Au travers de l'herbe menue, t; , Se veautrant (1), grattant et frottant, Pourquoi ? répondit le paillard (3): Me fera-t-on porter double bât, double charge? Non pas, dit le Vieillard, qui prit d'abord le large. que m'importe donc, dit l'Ane, à qui je sois ? Sauvez-vous, et me laissez paître. Et Notre ennemi, c'est notre maître (4): Je vous le dis en bon françois. (Depuis La Fontaine ). FRANC. Boursault (Lettres ou Euvres mélées, T. III. pag. 372. César de Missy, Fables d'un citoyen de la Républ. chrét. du XVIIIe. siècle, Londr. 1770, fab. 51. Fables en chansons, L. III. fab. 31. OBSERVATIONS DIVERSES. (1) Se vautrant, etc. Observez qu'il n'y a ici ni répétition, ni confusion d'idées. (2) Sur l'entrefaite. Au singulier, contre l'usage. (3) Répondit le paillard. Paillard se prend ordinairement pour impudique et crapuleux ; il désigne aussi méchanceté, friponnerie; puis, en s'adoucissant par l'usage, il signifie encore gaillard, drôle, bon compagnon. Son acception primitive a dû être : rustre, homme de la campagne, du mot paille: aussi lit-on, dans les anciens auteurs, paillards de plat pays. Comme les Allemands disent : lands-knechts, c'est-à-dire, gens rustiques ou élevés à la campagne, où ils couchoient ordinairement sur la paille. (4) Notre ennemi, c'est notre maître. La pensée de ce vers est hardie; elle n'est pas plus vraie en politique qu'en morale. Là où tout le monde est maître, tout le monde est esclave. (Avant La Fontaine), ORIENTAUX. Lockman, fab. 2. — GRECS. Esope, fab. 184. Gabrias, fab. 17. Aphtone, fab. 18. LATINS. Phèdre, Liv. I. fab. 12. Anonyme, fab. 47. DANS le cristal d'une fontaine, Un Cerf se mirant autrefois Et ne pouvoit qu'avecque peine Dont il voyoit l'objet (1) se perdre dans les eaux. Quelle proportion de mes pieds à ma tête! Disoit-il, en voyant leur ombre avec douleur : Des taillis (2) les plus hauts, mon front atteint le faîte; Mes pieds ne me font point d'honneur. Tout en parlant de la sorte, Un Limier (3) le fait partir |