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veaux éditeurs ont cru que c'était une faute, et ont corrigé le plus de temps, qui n'est d'aucune langue et ne signifie rien. Amyot, dans la Vie de Pompée : Toutefois le plus du temps ils campoient séparément; et dans le Discours touchant l'amour : le plus du temps elle se tenoit au temple. Arrêts d'amour, premier arrêt : le pauvre galand le plus du temps ne savoit où il en étoit.

P. 208, l. 12. Au lieu qu'il était découvert.

On a estropié cela dans les réimpressions d'Amyot, en écrivant au lieu qui étoit découvert, ce qui fait un sens différent et contraire au texte.

Ibid., 1. 15. Tout cela fut long-temps après.

̓Αλλὰ ταῦτα μὴν ὕστερον, phrase d'Hérodote. Αλλὰ ταῦτα μὴν ὕστερον ἐγένετο, τότε δέ... Plutarque l'emploie souvent: Καὶ ταῦτα μὴν ὕστερον ἔπραχθη, τότε δέ...

P. 209, 1. 2. N'étaient que jeux de petits enfans.

C'est ainsi qu'Amyot a écrit, et non comme on a corrigé dans les dernières éditions, n'étoit que jeux. La phrase d'Amyot est toujours italienne; en bon italien on dirait : ciò che facevano in mezzo ai campi non erano che scherzi da fanciulli.

Supplément à la note, page 79, lig. 24. Si fut entre deux d'emporter.

La phrase est italienne: Stetti infrà due di corrir giù dalle scale. Benvenuto Cellini.

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FRAGMENS

D'UNE TRADUCTION NOUVELLE

D'HÉRODOTE.

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PRÉFACE

DU TRADUCTEUR.

Hécatée de Milet le premier écrivit en prose, ou, selon quelques-uns, Phérécyde peu antérieur, aussi bien que l'autre, à Hérodote. Hérodote naissait quand Hécatée mourut, vingt ans ou environ après Phérécyde. Jusque-là, on n'avait su faire encore que des vers; car avant l'usage de l'écriture, pour arranger quelque discours qui se pût retenir et transmettre, il fallut bien s'aider d'un rhythme, et clorè le sens dans des mesures

à peu près réglées, sans quoi il n'y eût eu moyen de répéter fidèlement, même le moindre récit. Tout fut au commencement matière de poésie : les fables religieuses, les vérités morales, les généalogies des dieux et des héros; les préceptes de l'agriculture et de l'économie domestique, oracles, sentences, proverbes, contes, se débitaient en vers, que chacun citait, ou, pour mieux dire, chantait dans l'occasion aux fêtes, aux assemblées : par-là, on se faisait honneur, et on passait pour homme instruit. C'était toute la littérature qu'enseignaient les rhapsodes, savans de profession, mais savans sans livres long-temps. Quand l'écriture fut trouvée, plusieurs blâmaient cette invention, non justifiée encore aux yeux de bien des gens; on la disait

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