Mémoires de Gaspard de Saulx, seigneur de Tavannes, Volume 2 |
Common terms and phrases
advertis advis apres armée armes asseuré assiegez ausquels avoient avoit Bourgongne bresche capitaines cardinal de Lorraine cavalerie celuy cens cens chevaux ceste charge chasteau Chastillon cognoissance commandement connestable conseil contraincts contrescarpe coronne costé crainte d'estre desordre dessein Dieu doivent estre droict duc de Palme duc de Saxe empescher enfans ennemis escrit Espagnols estats esté estoient estoit estonnez estrangers estre eust eviter faict faisoient falloit faudroit flanc foible force fossé fust gagner garde general gentils-hommes guerre Guise Henry III Henry IV heretiques Huguenots huict j'ay joinct l'Admiral l'armée l'Empereur l'Estat landgrave logis maistre Majesté ment mesme mil hommes Morinville mort n'estoit Navarre necessaire nuict païs paix Pape parens party peril peuple place de bataille pouvoit premiere prince de Condé prisonnier quoy reistres religion reputation resolution retirer retraicte revolte riviere roy de Navarre roy Henry royaume Royne ruïne s'il Sainct Savoye separer seroient seroit sieur de Tavannes soldats tousjours traicté treuve
Popular passages
Page 25 - Le Roy fait guerre ouverte, renforce le sieur de Brissac du sieur de Tavannes et de sa compagnie , où il y avoit cent gentils hommes ayant leurs chevaux bardez d'acier. Par son aide et conseil, le sieur de Brissac, gouteux, commet l'execution de l'entreprise de Foussan au sieur de Tavannes, où, entré par un trou avec cinquante, il la recognoist double, sauve par audace et braves paroles ses troupes, les ostages des traistres...
Page 55 - Ce ne me fut pas peu d'honneur d'avoir esté jugé si necessaire à mon general et au peuple, que l'on ait rendu quatre princesses pour moy, lesquelles offroient peu auparavant cent mil escus; non moins la response que fit le roy Henry IV au sieur marquis de Mirebeau quand j'estois prisonnier, me voulant avoir pour changer à son...
Page 149 - ... à charger par le milieu , d'autant que ces trente donnant sans feinte dans le milieu , il ne s'en sauve les deux tiers : et si c'est un capitaine rusé , cognoissant qu'il faut qu'il boive tout le danger , s'il n'est fort excité , souvent ne charge que par un coing , faisant un caracol pour laisser la meilleure part du hazard à son chef. Les capitaines et soldats proches des ennemis doivent s'accoustumer à porter leurs armes , sans se fier aux valets , evitant le desordre qui advient quand...
Page 237 - Boulan, lutherienne, de prisonniere faite royne : cet accident facilita la paix. Le roy Philippe, veuf, ne demande plus Calais, veut Elizabet de France pourluy, non pour Charles son fils, lequel fils offensé dit et fit depuis ce qui luy causa la mort. Le roy Henry donne sa seconde fille au duc de Lorraine, et luy rend son païs ; tant furent les mariages de ce temps là prejudiciables à la France. La paix conclue le troisiesme apvril, ensemble les mariages du roy Philippes et duc de Savoye avec...
Page 332 - MM. les princes de Condé et de Chastillon, pour estre secourus des estrangers, envoyerent à l'Empereur, aux princes d'Allemagne et aux Suisses, les lettres de plaintes que la Royne leur escrivoit, qu'elle et ses enfans estoient prisonniers entre les mains de MM. de Guise , des mains desquels elle se vouloit sauver et les aller...
Page 296 - ... du nombre des roys , composé de neuf fois sept et de sept fois neuf; la longue durée de la domination française contre le temps que doivent subsister les royaumes, presageoit la dissipation de l'Estat de France ; les destinées s'y portoyent, les desseins en estoient naiz. Nonobstant, du temps du roy Henry IV l'Estat demeure en son entier, est affermy avec apparence qu'il continuera apres son decez , pour estre morts et dedans et dehors plusieurs gens remuans d'entendement et de courage, qui...
Page 156 - Escossais ; l'hyver separe la guerre. Les Anglais procurent la paix , tiennent leur alliance peu utile avec l'Empereur, pour sa vieillesse, dont les infirmitez affoiblissent le corps et l'esprit, et attiedissent le sang et le courage. Sa Majesté imperialle mesprise les vanitez , desire le repos pour travailler au salut de l'ame; la paix se doit souhaitter quand on a l'avantage : tous deux en pensent avoir : l'un en l'alliance d'Angleterre, l'autre en la rencontre de llanty ; ils advoiient les propositions...
Page 355 - ... pour les soustenir et en recevoir leur part. Autres, ayant bon œil , se sont sceu parer des flancs des bresches, choisir le temps, leur advantage, et sont revenus, contre l'espoir de tous, sans estre blessez, mais si en furie et si passionnez, qu'ils ont dit au chef, ou à trois pas de luy, qu'il ne leur commanderoit jamais; à quoy ils paroissoient de peu de courage, monstrant penser avoir esté en grand danger : il suffit de reserver ceste resolution en soy, et se partir de là quelque temps...
Page 42 - Je naturel des hommes, d'autant qu'il y en a que l'on ne sçauroit obliger, ne se sentant tenus mesmes à ceux qui les ont faicts. Soigneusement prendre garde de donner aux gens de bien et d'honneur : s'ils sont autres, comme est-ce qu'un meschant, un volleur, peut scavoir gré, si l'on luy donne ce qu'il osteroit s'il en avoit le moyen et la force?
Page 13 - C'est donner moyen aux miserables de faire meilleure fortune, et obtenir pardon de leurs fautes , accusant les conspirateurs sans danger, sans hazard , recevoir plus grande recompense qu'elle ne lui eust succedé par l'execution de l'entreprise. Les petits desseins sont aisez à supprimer, les grands à descouvrir ; et si jamais tels desseins furent dangereux , c'est en ce temps que la trahison et perfidie regne ; dangereux desseins à celuy qui les trame sans seureté de sa personne. Fols sont ceux...