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fille du bourreau, fi les goûts, les humeurs et les caractères Je conviennent.

La théologie n'a pas été à couvert de ces excès: des ouvrages dont la nature eft d'être édifians, font devenus des libelles diffamatoires, qui ont même éprouvé la févérité des parlemens, et qui devaient auffi être condamnés par toutes les académies; tant ils font mal écrits.

Plus d'un abus femblable a infecté la littérature ; une foule d'écrivains s'eft égarée dans un style recherché, violent, inintelligible, ou dans la négligence totale de la grammaire. On eft parvenu jusqu'à rendre Tacite ridicule. On a beaucoup écrit dans ce fiècle; on avait du génie dans l'autre. La langue fut portée, fous Louis XIV, au plus haut point de perfection, dans tous les genres, non pas en employant des termes nouveaux, inutiles, mais en fe fervant avec art de tous les mots néceffaires qui étaient en ufage. Il est à craindre aujourd'hui que cette belle langue ne dégénère par cette malheureuse facilité d'écrire que le fiècle paffé a donnée aux fiècles fuivans; car les modèles produifent une foule d'imitateurs, et ces imitateurs cherchent toujours à mettre en parole ce qui leur manque en génie. Ils défigurent le langage, ne pouvant l'embellir. La France fur-tout s'était diftinguée dans le beau fiècle de Louis XIV, par la perfection fingulière à laquelle Racine éleva le théâtre, et par le charme de la parole qu'il porta à un degré d'élégance et de pureté inconnu jufqu'à lui. Cependant on applaudit après lui à des pièces écrites auffi barbarement que ridiculement conftruites.

C'eft contre cette décadence que l'académie française lutte continuellement; elle préferve le bon goût d'une ruine totale, en n'accordant au moins des prix qu'à ce qui eft écrit avec quelque pureté, et en réprouvant ce qui péche par le style. Il est vrai que les beaux arts, qui donnèrent tant de supériorité à la France fur les autres nations, font bien dégénérés, et la France ferait aujourd'hui fans gloire dans ce genre, fans un petit nombre d'ouvrages de génie, tels que le poëme des Quatre faifons et le quinzième chapitre de Bélifaire, s'il est permis de mettre la profe à côté de la plus élégante poësie. Mais enfin la littérature, quoique fouvent corrompue, occupe prefque toute la jeuneffe bien élevée: elle fe répand dans les conditions qui l'ignoraient. C'est à elle qu'on doit l'éloignement des débauches groffières, et la confervation d'un refte de la politeffe introduite dans la nation par Louis XIV et par fa mère. Cette littérature, utile dans toutes les conditions de la vie, confole même des calamités publiques, en arrêtant fur des objets agréables l'efprit qui ferait trop accablé de la contemplation des misères humaines.

Fin du Précis du Siècle de Louis XV.

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de Pruffe prend encore les armes. 95

СНАР. XII. Le roi de France eft à l'extrémité. Dés

qu'il eft guéri il marche en Allemagne; Il va affiéger Fribourg, tandis que l'armée autrichienne, qui avait pénétré en Alface, va délivrer la Bohême, et que le prince de Conti gagne une bataille en Italie.

103

CHAP. XIII. Bataille de Coni. Conduite du roi de

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СНА Р. x v. Siege de Tournai. Bataille de Fontenoi.

СНАР. XVI. Suite de la journée de Fontenoi.

120

138

CHAP. XVII. Affaires d'Allemagne. François de Lorraine, grand duc de Tofcane, élu empereur. Armées autrichienne et faxonne battues par Frédéric III roi de Pruffe. Prife de Drefde. 144

CHAP. XVIII. Suite de la conquête des Pays-Bas autrichiens. Bataille de Liégeou de Rocoux.

150

CHAP. XIX. Succès de l'infant dom Philippe et da maréchal de Maillebois, fuivis des plus grands défaftres.

156

СНАР. x x. Les Autrichiens et les Piémontais entrent en Provence. Les Anglais en Bre

tagne.

CHAP.

XXI. Révolution de Gènes.

169

171

СНАР. XXII. Combat d'Exilles funefte aux Français.

180

CHAP. XXIII. Le roi de France, maître de la Flandre

et victorieux, propofe en vain la paix. Prife du Brabant hollandais. Les conjonctures font un flathouder.

183

СНАР. XXIV. Entreprise, victoire, défaite, malheurs déplorables du prince Charles

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CHAP. XXV. Suite des aventures du prince CharlesEdouard. Sa défaite, fes malheurs

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CHAP. XXVI. Le roi de France n'ayant pu parvenir à la paix qu'il propose, gagne la

bataille de Lawfelt. On prend d'affaut

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