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PRÉFACE.

UNE décision ministérielle a suspendu, en 18o9, le Recueil des lois relatives à la marine et aux colonies, commencé en 1789: il se composait, à l'époque de son interruption, de dix-huit volumes in-8.° En 18 I 6, nous avons été autorisés à publier les Annales maritimes et coloniales, dont la première partie devenait la continuation du Recueil des lois; mais il restait à combler une lacune de sept ans : nous en primes dès - lors l'engagement, et nous le remplissons aujourd'hui. Pour les cinq années qui ont précédé le retour du RoI (18o9, 18 1 o, 18 1 1 , 1 8 12, 18 1 3 et les trois premiers mois 18 14), nous

avons inséré textuellement et dans tout leur

contenu les actes qui nous ont paru l'exiger, soit par l'effet qu'ils peuvent encore avoir, soit par l'importance qu'ils ont eue, soit enfin par la possibilité d'être invoqués dans le passé. Ceux d'un moindre intérêt ont été seulement indiqués par leur titre analytique, avec la citation des ouvrages où ils se trouvent : plusieurs autres étaient inutiles à reproduire, et nous les avons supprimés totalement.

A partir du 1." avril 18 14, nous avons recueilli en entier tout ce qui concerne directement ou indirectement la marine et les colonies, nonobstant tous les changemens qui ont pu survenir.

· RIEN de plus facile, en apparence, que · de réunir des lois, des ordonnances et des réglemens par ordre de dates : cependant, · si l'on veut bien considérer qu'il a fallu,

pour ces sept années si fécondes en événemens, dépouiller plus de quarante volumes, tant du Bulletin des lois que du Moniteur et du Journal militaire; rassembler tous les actes imprimés isolément; compulser un grand nombre de manuscrits, et saisir les momens favorables pour mettre souvent à contribution l'inépuisable obligeance de MM. les directeurs, sous-directeurs et chefs de bureaux du ministère, on ne nous refusera sans doute pas le témoignage que nous ambitionnons par-dessus tout, celui de n'avoir pu, dans cette occasion comme dans toutes les autres, employer plus utilement, pour le service du département auquel nous sommes attachés depuis vingt - cinq ans, tous les instans qu'il nous a été permis de

dérober à nos occupations obligées.

EN ajoutant ainsi une nouvelle tâche à la pratique de nos devoirs habituels, et en consacrant à l'une et à l'autre tous nos momens et toutes nos facultés, il ne nous reste plus qu'un vœu à former : puissions-nous avoir répondu d'une manière satisfaisante aux encouragemens du Ministre protecteur de nos travaux! puissions-nous, selon nos faibles moyens, et quoiqu'à une distance immense, avoir suivi convenablement l'impulsion donnée par l'homme d'état que l'on a entendu naguère (1) développer, avec toute la loyauté et toute la fermeté de son caractère, devant les Députés de la nation, une sagesse de vues et une solidité de principes dignes de l'importance du département

que le Roi lui a confié.
• -
(1) Voyez, page 2 19 de la 2.° partie des Annales de 1818, le

discours prononcé, le 24 avril de ladite année, par M. le comte Molé, dans la chambre des députés.

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