LE CORRESPONDANT L'an mil huit cent cinquante-sept, le vingt-neuf avril, à six heures et demie de relevée, Nous, Charles-Gabriel Nusse, commissaire de police de la ville de Paris, Avons notifié à M. Douniol, gérant du journal le Correspondant, et à M. de Montalembert, signataire d'un article intitulé: de l'Appel comme d'abus, contenu dans le numéro de ce journal, du 25 avril 1857, Dans les bureaux dudit journal, situés rue de Tournon, n° 29, en parlant à M. Douniol, L'avertissement dont la teneur suit : « Le ministre secrétaire d'État au département de l'intérieur, « Vu l'article 32 du décret organique sur la presse, du 17 février 1852, « Vu le premier avertissement donné au journal le Correspondant le 6 février 1856, « Vu l'article publié par ce journal dans son numéro du 25 avril 1857, intitulé de l'Appel comme d'abus; « Considérant que cet article contient une excitation au mépris des lois et tend à semer la discorde entre l'Etat et l'Église ; Sur la proposition du directeur général de la sûreté publique, « Arrête : « Art. 1o. Un avertissement est donné au Correspondant dans la personne de M. Charles Douniol, gérant, et de M. de Montalembert, signataire de l'article; «Art. 2. Le préfet de police est chargé de l'exécution du présent arrêté. a Signé: BILLAULT. Paris, le 29 avril 1857. » Et, pour que MM. C. Douniol et de Montalembert n'en ignorent, nous leur avons laissé la présente copic, en parlant comme il est dit plus haut. CH. NUSSE. |